Chapitre 4

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Jonas me prend par la main et m'emmène dans le salon où il allume ce qu'il appelle une télé et lance le fameux film de Noël grâce à Netflix. Je me répète plusieurs fois cette phrase mentalement et je n'y comprends rien. Ce que je comprends, par contre, c'est que je suis bien avec Jonas à côté de moi, un plaid nous recouvrant tous les deux. Je ne regarde plus les images qui bougent dans tous les sens, ça me fatigue et je n'arrive pas à y comprendre quoi que ce soit, ça va beaucoup trop vite pour moi. Par contre, la douce odeur émanant de mon hôte, sa chaleur réconfortante et la musique de son souffle régulier, tout cela m'apaise et m'enivre de bien-être. Je me laisse aller à déposer ma tête sur son épaule. Il fait un léger mouvement de recul et s'excuse de me faire perdre appui.

— J'en connais un qui est en manque de tendresse.

— Tu vas me trouver bien effronté mais tu es tellement gentil avec moi et je suis tellement confus. Je ne comprends rien à ton monde mais toi, j'ai l'impression que tu me comprends et ça me rassure tellement.

— J'imagine bien que toutes ces nouveautés doivent t'abrutir. Viens, tu as besoin d'un câlin.

Enlacés l'un contre l'autre, Jonas me fais des petits bisous dans le creux du cou. Que cela est agréable. Je me colle encore plus à lui, je veux lui rendre la pareille mais mes lèvres sont attirées par les siennes et nous voilà, à nouveau, à mélanger nos salives et à tenter de s'avaler mutuellement le plus fort possible. Ses mains ont glissé sous le pull qu'il m'a prêté, l'une d'elle me masse le dos, l'autre s'est posée sur mon poitrail et vient tout doucement caresser l'un de mes tétons. Je ressens instantanément une onde de plaisir qui démarre de cet endroit pour se propager en vagues de chaleur dans tout mon être. Je tente, maladroitement, de copier ses gestes et de lui prodiguer le même traitement. Notre baiser s'interrompt.

— Jeffrey, tu me plais beaucoup mais, si tu ne souhaites pas aller plus loin, je comprendrais et je ne le prendrai pas mal. Ne te sens aucunement obligé de quoi que ce soit. Tu ne me dois rien, j'ai envie de te faire découvrir l'amour entre deux hommes qui s'apprécient, te faire du bien et te permettre d'assouvir un besoin qui est bien naturel contrairement à ce que ton éducation t'a enseigné. Mais, je ne veux surtout pas profiter de toi ni te mettre mal à l'aise alors, tu n'as qu'à le dire et je m'arrête. Et il n'y aura aucun soucis entre nous deux. Tu me comprends ?

— Je pense oui mais, j'en ai tellement envie et je t'avoue que ça me fait peur aussi.

— C'est plus que normal. Écoute, je vais m'occuper de tout, moi j'aime ça, être à la manœuvre. Pour le moment, laisse-toi faire. Quand tu seras un peu plus aguerri, une prochaine fois, tu pourras être aux commandes mais, ce soir, profite de l'instant présent. Et je te le rappelle, même si, à un moment, ça devient un peu fou-fou, un peu sauvage et que tu n'es plus en phase, n'hésite pas à me dire stop et je t'obéirai.

Pour seule réponse, je décide de l'embrasser à nouveau et il commence à me déshabiller. Chacun de ses gestes se fait avec une douceur immense, chaque mouvement de sa part est l'occasion d'une caresse. Une fois entièrement nu, je sens la chaleur du feu qui crépite dans l'âtre mais qui ne peut rivaliser avec celui qui brûle en moi. J'ai envie de Jonas, j'ai envie que l'on fasse l'amour.

Quand ses lèvres se posent délicatement sur mon gland décalotté par l'excitation, je fais un bond. Il se retire, me regarde en souriant et replonge sur ma queue. Le voir lever les yeux ainsi sur moi puis m'engloutir le sexe a redoublé mon excitation et sa fellation me fait un bien fou. Il a, à présent, toute ma verge dans la bouche et fait de délicieux va-et-vient. À chaque fois qu'il remonte, il en profite pour me lécher le bout de la queue et cela me procure des sensations divines. Je ne devrais pas utiliser ce qualificatif qui me ramène à mon éducation et mon époque. Pour le moment, je ne la regrette pas du tout. Je décide de ne pas rester totalement inactif et je prends sa queue, bien bandée, dans ma main droite pour lui appliquer quelques mouvements également. C'est la première fois que j'ai le sexe d'un autre homme dans la main et j'adore la sensation que ça me procure. J'essaie d'être le plus délicat possible, il me fait tellement de bien, je veux lui faire plaisir aussi. Mais cela ne me suffit pas, je le repousse un peu et je me penche à présent pour tenter, moi aussi, de le sucer.

A temps pour NoëlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant