IV Songes IV

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Le cœur des rêveurs ont tendance à slalomer entre les étoiles infinies. Ils espèrent sans limites, dure de raisonner leur cœur qui s'accrochent à la moindre lueur, qui vibre lorsqu'ils osent atteindre ce qu'ils s'imaginent. Ils aiment timidement, et gardent précieusement tel un trésor la personne qu'ils estiment dans l'ombre de chaque battement, comme un secret qu'ils se murmurent. Les corps peuvent se retrouver séparés par des continents entiers, ou même par la mort, mais les âmes restées attachées, entremêlées, liées et toujours se toucher.
Cette sincérité s'agit là d'un secret dont seul Le Grand dans le haut ciel et le songeur partagent, rien ni personne d'autre ne pouvant lire au plus profond de ces sentiments.

Après cette nuit éternelle, Ahlam et Halim se sont quittés, retournant tous deux dans le quotidien de leur vie. Mais quelque chose avait changé en eux.
Et belle était la rencontre de ces inconnus qui se sont rapprochés l'un de l'autre, sans un bruit, dans une danse subtile et éphémère. Il suffit d'un instant, un regard, une parole pour bouleverser l'existence d'une personne. Le mauvais moment n'existe pas, le hasard n'a pas sa place. Le destin est écrit, et nous n'avons de pouvoir sur cela.
Ahlam et Halim prennent le risque de se quitter pour un temps qui peut durer de quelques secondes à des années, se gardant en tête, espérants qu'un jour ils se retrouveront. Et c'est doux, ces personnes qui s'affectionnent sans une seule étincelle de malhonnêteté, en secret ;
Comme le soleil qui se brûle pour donner de sa lumière à la lune, qui elle reflète l'éclat de cette grande étoile lorsque l'obscurité de la nuit vient la masquer. Elles s'unissent, et l'une sans l'autre n'aurait cette même lumière toujours présente. Cela, bien que rares sont les fois où ils se rencontres. Et lorsqu'ils se retrouvent enfin, l'éclipse se produit, et la beauté et telle qu'elle reflète ce moment où lorsque deux âmes qui se sont préservées l'une pour l'autre viennent à s'unir, elles viennent à briller ensembles pour l'éternité.
Les âmes s'effleurent, s'échangent songes et secrets, dans un instant mémorable, puis oublié plus tard.

Du côté de la jeune voilée, lorsqu'elle rentra chez elle cette même soirée, son jeune frère de 7 ans lui sauta dessus, manquant de la faire tomber.
— Doucement, mon grand., lui fait-elle remarquer.
Ahlam s'agenouille face à lui, avant de lui caresser le haut de sa tête désordonnée. Ce geste provoqua un éclat de rire de l'enfant qui affectionnait sa sœur comme une seconde mère, cette réaction réchauffant son cœur.
Au même moment, son père vint à sa rencontre, interpellé par le bruit. Celui-ci l'observa chérir son frère en silence, sourire aux lèvres et sourcil arqué. Il avait cette même expression continue sur le visage, comme Ahlam. Peut-être était-ce de famille ? Il était curieux, ayant l'impression que sa tendre fille qui s'était éteinte pour une raison dont il ignorait avait de nouveau récupérée son énergie. Elle n'en était pas moins calme, mais quelque chose était là. Quelque chose qui lui échappait et dont il ne pouvait poser de mots dessus.
« Puissions-nous nous retrouver, Halim. », chuchota son être.

Halim lui, retrouvant sa mère, resta un instant immobile face à elle qui était allongée sur son lit. Celle-ci pencha légèrement sa tête sur le côté et l'appela de son prénom. Mais aucune réaction de sa part, mise à part sa mine baissée. Puis, il s'avança doucement vers sa mère, qu'il prit soudainement dans les bras. Elle ne comprenait ce qui prenait à son garçon, lui qui malgré son affection restait toujours distant. Cependant, l'entendant sangloter discrètement pour la première après 5 ans et resserrant sa prise sur elle, elle comprit. Peut-être était-il temps qu'il puisse mener la vie qu'il désirait, sans ne plus se soucier aussi ardemment de sa mère qui lui était inestimable.
— Je suis désolée pour tout, mon trésor. Sincèrement désolée., souffla t-elle à son oreille.
Cette belle femme avait compris que les choses se devaient de changer, par le simple fait que son enfant lui ai fait part de ses ressentiments.
Tout enfouir et endurer est noble, fort, mais comment autrui peut-il comprendre ce que vous ressentez, si jamais vous ne leur partagez vos sentiments ?
Les émotions non exprimées ne meurent jamais. Elles reviennent seulement plus tard, plus intensément, et plus douloureusement.
« Puissions-nous nous revoir, Ahlam. », susurra son être.

La Nuit Des Songes - Un instant éphémèreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant