1-Un nom

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⚠️Ce chapitre contient des
scènes de violence. Attention si vous êtes sensible ⚠️

Blue

Bip !!! Biiiiip !

Ahhh.

Foutu réveil !
Le réveil est difficile, j'ai pas dormi de la nuit et c'est sans surprise que je découvre l'heure ; 6h45.
J'allume mon téléphone et ma rétine me brûle tant la luminosité est forte. À ce stade, c'est considéré comme une agression.

Je regarde mon planning et... Putain, je suis en retard pour le travail. Fait chier !

Ça va faire bientôt 1 an que je travaille dans un bar café.
Ce n'est pas l'endroit de rêve, je sais, mais c'est la seule solution que j'ai trouvée pour boucler les fins de mois.

Je me lève en vitesse et pars dans la salle de bain prendre une douche rapide.
Comme toujours, j'esquive le miroir qui se trouve en plein milieu du mur.
Ça va faire 12 ans que je ne sais pas à quoi je ressemble, pour moi, j'ai toujours le physique de mes 5 ans.
Ce n'est pas une histoire de complexe loin de là.

Je rentre sous les jets d'eau chaude, qui détendent mes muscles crispés.
Je me lave le corps sans passer par les cheveux, je n'ai absolument pas le temps.

Une fois finie, je m'essuie et m'habille d'un jean et d'un t-shirt noir, ample et d'un gilet long avant de descendre.

Je me dirige dans la cuisine et vois ma mère assise en train de parler au téléphone.
Je prends un gâteau dans l'armoire et comme chaque matin, ma mère s'empresse de me faire une réflexion :

— T'es vraiment trop grosse, je ne sais même pas comment ils ont pu te violer. Me dit-elle en plaquant son téléphone sur son épaule.

Moi et ma mère ne sommes pas en bons termes. Quand je suis née, Christopher -mon père- est parti et depuis ça, elle m'a nommé responsable.
Elle s'est complètement laissée emportée par la drogue et l'alcool, délaissant son travail et moi par la même occasion.
Elle traîne aussi avec des gens pas très clean à qui elle doit une somme d'argent honorable.

C'est pour ça que je travaille tout le temps.
J'ai dû laisser mes études de côté jusqu'à les abandonner puisqu'elle croulait sous les dettes.
Si seulement elle ne dépensait pas tout l'argent pour s'acheter de l'alcool et de la drogue, elles seraient déjà remboursées.

—T'en as racheté ? Dis-je désignant la bouteille à moitié vide sur la table.

— Je n'ai aucun compte à te rendre ! Me craches t'elle au visage en se levant.

Et là, je sais que la tempête va tout dévaster sur son passage.
Dès que ma mère hausse le ton, ça ne sent pas bon.

— Écoute maman, si tu n'y mets pas du tiens, on n'arrivera jamais à s'en sortir. Dis-je sur un ton qui se veut bienveillant.

Elle se lève et se dirige vers moi telle une proie au vu de sa victime.
Je sais qu'elle va me frapper, ça se voit au regard noir qu'elle me jette.

Et comme je m'en doutais, sa main s'abat sur ma joue.

1, 2, 3 gifles.

Elle m'a giflé 3 fois. L'impact sur ma joue est si fort qu'elle me brûle.
Les larmes aux bords des yeux, je quitte la maison précipitamment.

Sur le trajet, que j'effectue à pied, mon téléphone se met à sonner.
Mon cœur s'arrête un instant en voyant le numéro de la personne. Non... Ce n'est pas possible, elle n'a pas fait ça.

— Qu'est-ce que tu veux ? Dis-je d'une voix tremblante.

— Ah Blue, je t'ai connu plus sauvage.
Dit moi, ce soir tu n'as rien de prévu. Dit-il en rigolant.

Pourrais-je te sauver ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant