Pourrais-je te sauver ?

26- Réalité.

⚠️ Ce chapitre contient des scènes de viol et de torture ⚠️

Blue

Je ne peux pas échapper à la réalité...
J'ouvre les yeux et découvre avec surprise que Laurie est assise juste à côté de moi.
Est-elle restée avec moi ?

— Putain Ezio, elle se réveille !! Hurle-t-elle joyeusement.

Je vois la silhouette de ce dernier se rapprocher et contre toute attente, il me demande :

— Tu vas bien ?

Son visage porte une expression froide, mais je pense déceler une certaine inquiétude.
C'est dans ta tête tout ça... Jamais il ne s'inquiétera pour toi, tu ne vaux rien...

Je sais, mais j'espérai au fond de moi, qu'il soit différent. Que pour une fois, une personne se souciait de moi, de mon état, mais cela n'aurait pas de sens que ça soit lui, il ne peut pas être soudainement contrarié par ce qui m'arrive.
Il n'en a rien à foutre de moi, et c'est comme ça, rien ni personne ne pourra changer son comportement.
La seule chose qui l'intéresse vraiment, c'est retrouver son argent et en finir avec toute cette histoire.

Je ne suis qu'un pion, une pièce rapportée qui ne comprends absolument rien à ce qui se passe en ce moment.

— Blue tu vas bien ? Insiste-t-elle en posant sa main sur mon épaule.

Je hoche difficilement la tête.

Oui, je vais bien.
Tu sais que c'est faux !

— J'ai... très froid... Articulais-je avec toute la force que mon corps peut délivrer.

— D'accord ma belle, je vais te chercher des plaids, je reviens.

Je la vois du coin de l'œil sans aller et j'en profite donc pour essayer de me redresser.
Le premier mouvement m'arrache un petit gémissement de douleur.

— Je te conseille de rester allongée. Me suggère l'homme qui est à l'origine de tout.

— Et moi...je me passerai bien de vos conseils. Répondais-je du tac au tac.

Je réessaie, je n'ai en aucun cas envie de lui donner raison, mais en voyant que je reste bloquée, j'abandonne cette tentative.
Ne pouvant rien faire d'autres, j'observe alors la pièce dans laquelle je suis.

À première vue, je dirais que je suis dans le salon, enfin, si je me base bien-sûr, sur l'immense télévision qui occupe la moitié de l'espace.
J'en viens même à me demander si je ne suis pas dans une salle de cinéma.

Donc je déduis rapidement que je ne suis pas dans un lit, mais allongée sur un canapé.

Je porte mon regard sur la décoration qui est plutôt simple, bien qu'à mon goût, elle reste très peu chaleureuse.

L'énorme baie vitrée qui se trouve en face de moi offre une vue sur... une magnifique colline.

Je n'ai jamais eu l'occasion de voir quelque chose d'aussi beau de toute ma vie.

— La colline que tu vois, c'est la colline de San Domenico, c'est l'une des plus célèbres ici. Me dit-il, le regard fixé sur celle-ci.

La colline de quoi ?

Je ne sais même pas dans quelle ville je me trouve. La seule chose que je sais, c'est que je suis en Italie, rien d'autre.
J'ai quitté mon pays sans le vouloir et maintenant, je me retrouve sur un territoire qui m'est totalement étranger et dont je ne parle même pas la langue.

Son regard se tourne vers moi et sans que je puisse le voir venir, il me demande :

— Où se trouve Andrew ?