Chapitre 1

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J'avance rapidement vers ce fast-food où j'ai commencé à travailler il y a maintenant deux mois et toque à la porte pour qu'un de mes collègues vienne m'ouvrir.

Au bout de quelques secondes, j'aperçois John, un des managers, se diriger vers moi avec un grand sourire.

Mon cœur s'emballe immédiatement à sa vue, et je sens mes joues se réchauffer sans que je ne puisse le contrôler.

Je prie intérieurement pour qu'il ne remarque rien et le salue quand il m'ouvre la porte avant de me diriger vers les vestiaires pour me changer.

J'enfile mon uniforme de travail tout en essayant de contrôler les battements effrénés de mon cœur.

Bordel, il me plaît énormément.

Je lace mes baskets et sors des vestiaires afin de rejoindre mes collègues qui semblent déjà submergés par les clients.

On a ouvert il y a quelques minutes à peine, et le fast-food est déjà plein à craquer.

Je pointe pour signaler ma présence et me précipite vers mon poste de travail.

Je récupère le sandwich que mon collègue me tend et le dépose sur le plateau avant d'appeler le client.

— La commande quatre-vingt-neuf, s'il vous plaît ?

Un vieil homme s'avance vers le comptoir et me tend son ticket de commande.

— C'est pour moi, mademoiselle.

Je lui souris avant de lui tendre le plateau qu'il récupère d'une main tremblante.

— Voilà pour vous, monsieur, bon appétit et bonne journée à vous.

— À vous aussi, mademoiselle.

Je lui souris avant d'enchaîner avec les prochaines commandes, mais je commence à avoir du mal à suivre, il y a beaucoup trop de monde.

Je lance un regard de détresse à John, qui vient vers moi pour m'aider à préparer les plateaux.

Le rush dure trois bonnes heures, et le restaurant se vide petit à petit.

Je souffle de soulagement quand les commandes se réduisent.

— Tu penses que je peux te laisser gérer seule maintenant ? me demande John.

Je me tourne vers lui et hoche la tête.

— Oui, bien sûr, merci d'être venu m'aider, j'ai cru que je n'allais jamais m'en sortir seule.

Un léger rire lui échappe, et cela me gonfle le cœur par la même occasion.

Je donnerais tout pour l'entendre rire encore et encore.

— Je ne fais que mon boulot, Alice, inutile de me remercier.

Il ne me laisse pas le temps de répondre qu'il me tourne déjà le dos pour se diriger vers le bureau avec le directeur de l'établissement, Andrew.

Je soupire légèrement, déçue de ne pas avoir eu l'occasion de discuter un peu plus avec lui.

Je me remets au travail, seule cette fois, et tente de ne plus me laisser distraire par mes pensées beaucoup trop envahissantes à mon goût.

---

Deux heures passent, et je finis enfin mon service.

Je souffle de soulagement et me dirige vers le bureau du directeur pour les avertir de mon départ.

Je m'apprête à toquer à la porte quand des éclats de voix se font entendre.

Je tends l'oreille pour tenter de comprendre le sujet de la discussion, mais les murs sont trop épais pour espérer comprendre quoi que ce soit.

SAVE MEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant