Chapitre 4

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J'ouvre les yeux en grimaçant et pose immédiatement ma main sur mon crâne douloureux.

J'ai bu combien de verres pour avoir aussi mal à la tête ?

Soudain, une odeur nauséabonde me retourne l'estomac.

Je regarde autour de moi pour voir d'où elle peut venir quand je me rends compte que je ne suis pas chez moi.

Je fronce les sourcils en essayant de me rappeler les événements de la veille quand tout me revient.

John, la drogue, le meurtre dans cette ruelle.

Je tente de me relever, mais la panique me gagne en remarquant que mes mains sont enchaînées au sol.

Mes yeux s'embuent de larmes, mais je les refoule en cherchant un moyen de m'échapper.

Je regarde autour de moi et un cri m'échappe lorsque j'aperçois le vieil homme d'hier à deux mètres de moi, les yeux grands ouverts et un trou au milieu du front.

De violents tremblements parcourent mon corps quand j'entends des pas se diriger vers la porte.

Je cherche autour de moi quelque chose pour me défendre quand mes yeux tombent sur une barre de fer à quelques centimètres de moi.

Je tends la main pour l'attraper lorsqu'un coup de feu retentit dans la pièce, me faisant hurler de terreur.

Je tourne rapidement la tête vers l'endroit d'où vient le tir et me retrouve face à l'homme de la veille.

C'est quoi son putain de prénom déjà ?

Un autre homme se tient à côté de lui, grand mais plutôt maigre, contrairement au premier qui semble assez musclé. Il a les cheveux rasés et les yeux verts.

Celui qui vient de tirer est également grand, mais ses cheveux sont très foncés, presque noirs, comme ses yeux.

Il s'approche rapidement de moi et m'attrape violemment par les cheveux pour me rapprocher de lui.

-Je peux savoir ce que tu comptais faire avec cette barre de fer, sale pute ?

Je grimace de douleur et tente de me débattre, mais il met beaucoup trop de force.

-Eros, intervient le deuxième homme, c'est juste une pauvre fille qui était au mauvais endroit au mauvais moment, calme-toi.

Eros, voilà comment il s'appelle.

Il me lâche les cheveux et se tourne vers son ami ; j'en profite pour m'éloigner de lui.

- C'est surtout un putain de contretemps, Adrien. Qu'est-ce que tu veux que je fasse de cette salope ?

Le dénommé Adrien hausse les épaules tandis qu'Eros quitte la pièce en trombe.

Son ami s'apprête à lui emboîter le pas, mais je l'interpelle.

- I... Il va me tuer, c'est ça ?

Il s'arrête, jette un coup d'œil dans la direction où Eros est parti, puis reporte son regard sur moi.

-Il ne tue pas les femmes. Tu n'as rien à craindre de ce côté-là.

- Alors laissez-moi partir, le suppliai-je, je ne dirai rien à personne !

Adrien me regarde quelques secondes, puis finit par s'en aller sans un mot en refermant la porte derrière lui.

Cette fois, je ne retiens pas les larmes qui dévalent mes joues en silence.

Je veux rentrer chez moi ; Julia me manque terriblement.

Je m'assieds au sol, ramène mes genoux contre ma poitrine pour essayer de me calmer, et ferme les yeux pour éviter de croiser de nouveau le regard du cadavre du vieil homme.

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⏰ Dernière mise à jour : Nov 03 ⏰

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