I SEE YOU, NETEYAM

3. Un bisou pour une guérison

Je me réveille avec enthousiasme. Je suis contente du fait que mes parents ont accepté que je puisse m'intéresser à Neteyam, ce qui est très étonnant venant de ma mère. Même s'il faudra que Neteyam fasse ses preuves pour vraiment avoir l'accord de mes pa- je parle de ça mais je ne sais même pas s'il m'aime. Enfin bref, je vais arrêter de me tracasser la tête pour rien. Je pars soigner les derniers coraux avec ma sœur étant donné que je n'ai pas pu terminer hier. On mange après avoir fini de les soigner. Je fini rapidement mon assiette.

- Je vais rejoindre les autres, je lance à Tsireya.

- D'accord, je te rejoindrai plus tard, me répond-elle.

Je me dépêche, j'ai une impression bizarre. Je les cherche un peu et puis je les vois éloignés du village. Je les vois se battre. Je cours immédiatement vers eux en criant d'arrêter. Ils s'arrêtent net et me regardent tous. Kiri prend la parole :
- Ils m'ont traité de monstre et ça a dérapé.

- Vous vous foutez de ma gueule, je leur crie, incrédule.

Ao'nung essaie de s'approcher de moi mais je lui mets une gifle sous le coup de la colère. Je les menace :
- Qu'aucun de vous ne m'approche.

Je m'approche de Neteyam et je lui tire l'oreille.

- Et tu rentres dans leur jeu, lui dis-je, rhétoriquement.

Il baisse les yeux. Lo'ak intervient :
- Non, ce n'est pas lui. Je me suis attaqué à eux en premier.

- Et il t'a suivi parce que c'est ton grand frère, tout naturellement. Vous êtes des imbéciles sérieux.

Ma colère augmente. J'attrape l'oreille de Lo'ak aussi.

- Maintenant, vous allez attirer toutes les troupes de notre village.

- Mais je n'allais pas les laisser traiter ma sœur de monstre.

- Je te comprends, Lo'ak. Mais ça va vous attirer des problèmes. Je réfléchis un instant avant de lancer, Malgré tout, je prendrai votre défense.

- Quoi, s'insurge Ao'nung.

Je lâche les deux imbéciles et lui lance mon regard le plus noir pour lui faire comprendre que s'il ose ouvrir encore une fois la bouche, je vais le frapper une nouvelle fois. Je reprends :
- Bonne chance pour régler ça avec votre père en revanche. Je vous laisse dans votre merde et ce n'est pas la peine de venir me voir pour soigner vos blessures, je ne les soignerai pas.

Je me retourne et part en direction du village quand j'entends Neteyam chuchoter (en tout cas essayer) : « Elle fait flipper quand elle est énervée, on dirait ma mère. » Je me retourne et lui fais un doigt d'honneur. Il semble choqué et amusé en même temps. Il rigole avec son frère et Kiri semble aussi amusée par la situation. Elle me rejoint et me demande :
- Où tu as appris à faire ça.

- Des humains sont déjà venus par ici, je lui réponds, et on fait ça pour manquer de respect à mon père. Depuis je fais ça quand quelqu'un m'énerve vraiment.

- Je vois !

On rigole ensemble quand on croise Sully. Il semble chercher les garçons. On lui indique où ils sont et il part en trombe. Ils vont se faire passer un savon. Je raccompagne Kiri jusqu'à sa cabane, sa mère est là.

- Bonjour madame Sully, dis-je.

- Ne m'appelle pas madame, je me sens vieille. Apelle-moi Neytiri.

- D'accord, Neytiri.

Je m'assoie sur mes pieds en face d'elle. Elle me demande :
- Quel est ton nom ?