Partie 4

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Le lendemain la marâtre prépara un plat de fonio et un plat de viande. Elle mit du poison dans le plat de viande. Labou, le petit chien, courut prevenir son maître.
- kouakou , mon maître, si ta marâtre te donne un plat de viande, refuse-le, refuse-le Sinimory car ce plat contient du poison. Si elle te présente un plat de fonio, mange-le, mange-le Sinimory. Et le jour je ne serai plus là pour te prévenir, va loin d'ici kouakou. Sinon la terre que tu défriches te mangera
Le soir venu, kouakou mangea du fonio et refusa la viande.
-Comment a-t-il su ? se dit la marâtre. Enfin, nous verrons demain.
Le jour suivant, elle prépara plusieurs plats. Elle s'enferma dans sa case et mit le poison dans l'un d'eux. Elle ouvrit ensuite la porte et continua son ménage. Labou s'approcha alors des plats, les flaira un à un pour savoir lequel contenait le poison. La marâtre le surprit et dit :
-Ah ! c'est toi, sale bête, qui avertis chaque fois kouakou de ce que je fais. Aujourd'hui, tu n'iras raconter à personne ce que tu as vu.
A ces mots, la marâtre ramassa un morceau de bois et tua le petit chien.
Kouakou attendit jusqu'au soir son fidèle ami, Labou. Ne le voyant pas arriver, il se rappela :
« Le jour où je ne serai plus là pour te prevenir, va loin d'ici kouakou. Sinon la terre que tu défriches te mangera. »
Il traversa monts et rivières, forêts et savanes. Il se nourrissait toujours de fruits sauvages et de racines. Le soir, il grimpait aux arbres et y dormait.
Un matin, à son réveil, il vit deux serpents qui se battaient au pied d'un arbre. Le vainqueur du combat prit une feuille qu'il mit sur la tête de l'autre serpent. Celui-ci reprit connaissance et les deux serpents continuèrent leur combat tout en s'éloignant. Kouakou descendit de l'arbre, observa longuement la feuille puis s'en alla.
Après des heures de marche, il grimpa à un arbre pour se reposer. Soudain, il vit une chouette arriver près de lui. Un aigle le poursuivait. Kouakou cassa une branche et abattit d'un coup sec l'aigle qui voulait s'emparer de la chouette.
-Merci beau jeune homme, lui dit la chouette. Mais comment t'appelles-tu ?
-Je m'appelle kouakou, lui répondit le garçon.

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