Partie 9

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Kouakou et Dato s'affrontèrent. La poussière qu'ils soulevaient couvrait le ciel comme un nuage. La sueur coulait sur leur corps. La lame du couteau de Dato passait sur le corps de kouakou sans laisser de trace. La pointe de son épée le touchait sans le transpercer. Le corps de Dato était couvert de blessures. Sa lance vint frapper kouakou mais elle se brisa.
« Aucune lame ne peut blesser kouakou », cria la foule. « C'est un vrai chef guerrier ».
Kouakou saisit à son tour sa lance. Elle vint se planter dans la poitrine de Dato. Celui-ci s'écroula. Les tambours annoncèrent la victoire de kouakou . Les griots chantèrent aussitôt ses mérites.
-Ce kouakou est trop fort, il nous chassera de nos royaumes, se dirent les princes devenus jaloux de lui. Il faut l'empoisonner.
-Je connais un excellent poison, dit le roi Djougoufala. Demain, à la grande fête ; nous en mettrons dans sa gourde.
Djanfa, un ami de kouakou , alla le prévenir des intentions de Djougoufala. Le lendemain au cours de la cérémonie, le roi Djougoufala déposa une gourde aux pieds de kouakou et lui dit :
-Au nom des rois et princes des royaumes voisins, je t'offre la boisson des mariés.
-C'est gentil de m'offrir cette boisson, Djougoufa, mais...bois en un peu avant moi.
-Non, kouakou , cette boisson est réservée au marié. Je ne dois pas en boire.
Mais kouakou obligea Djougoufa à boire. Celui-ci s'écroula.
-Je suis le plus fort, regardez bien. Kouakou but toute la gourde.
-Même le poison ne peut rien contre moi...
-Kouakou est le plus grand de tous les rois et de tous les sorciers, cria le peuple.
Kouakou devint ainsi le plus grand roi de tous les temps. Il eut un fils qu'il nomma Maméry en souvenir de son frère aîné disparu depuis son enfance.
Un jour, Maméry trouva une vielle femme assise devant le palais. Elle demandait à manger et à boire aux passants. Il courut prévenir son père.Kouakou l'envoya chercher. Il reconnut cette femme : c'était sa marâtre.
-Servante, dit le roi, lavez cette femme et donnez lui de beaux habits.
Après avoir bien mangé, la femme vint remercier le roi.
-Je viens d'un pays très éloigné dit-elle à kouakou. Mes deux fils sont morts de faim et mon vieux mari est mort de chagrin.
-Ici, tu es chez toi, lui dit kouakou . Tu mangeras avec nous ce soir.

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