Paranoïaque

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PDV Niall Horan.

- Je t'aime Mélissa, tu vas rester avec moi pour toujours.

Je sourit, caressant doucement son visage.

- Moi aussi Niall, dit-elle, le visage humide.

Son maquillage traînait sur ses joues, formant maintenant des lignes creuses sur sa peau. Son corps était incroyablement maigre, elle semblait littéralement épuisée.

- Mais Niall.. Si tu m'aime.. Tu ferai tout pour me rendre heureuse pas vrai?

Sa voix craqua, tremblante. Ses yeux plongés dans les miens semblaient profondément attristés, profondément triste.

- Bien sûre, ma chérie. Riais-je, me levant.

- Alors laisse moi partir s'il te plait.. , son petit corps faible tenta de dire.

Je rigola, lui donnant une gifle.

- Comme si j'allais te laisser partir loin de moi! Jamais mon amour, dis-je en prenant son menton.

Je me pencha doucement et l'embrassa tendrement.

- Ou sinon.. Si tu veux tellement quitter cet endroit, nous pourrions la quitter ensemble .., dis-je en souriant.

Son petit visage ce décomposa en un sourire forcé.

- En.. Ensemble? Sa petit voix grelotta légèrement.

- Oui..

Je partit vers l'autre bout de la pièce, regardant autour les nombreux panneaux et murs tapissés de photos. Son petit visage y était à plusieurs endroits; articles, photographies et objets la représentant. Elle était absolument partout, je sourit en observant ce que j'avais réussit à réaliser en plusieurs mois.

Rien ne m'obsédait plus qu'elle.

Je m'avança, prenant une lame sur l'un des bureaux de bois. Je me retourna vers elle, parcourant le coupant métal sur mes doigts en souriant.

- Nous pouvons quitter le monde, et rester ensemble pour toujours mon ange.

Je me rapprocha, je pouvais l'entendre pleurer doucement en me suppliant d'arrêter.

Je passa derrière elle, caressant son visage doucement.

- Je t'aime, Mélissa.

Je passa la lame dans son cou en tenant sa tête bien haut.

Je me rappelle que le sang est giclé, que son corps devenu incroyablement mou.

Je mit la lame dans mon cou, et la glissa d'un cou sec.

Le noir.

- Puis je me suis réveillé dans cette endroit., dis-je simplement à Michael.

- Hm.

Il se leva et partit rejoindre les autres malades.

Au moins y'a quelqu'un qui m'écoute ici, je suis tellement seul, tellement solitaire. J'aimerais ne jamais être aussi seul et faible. J'aimerais que quelqu'un s'occupe de moi. J'ai besoin de voir que les autres m'apprécient.

Je me leva et le suivi, j'ai cette habitude depuis que je suis ici. Je me sens en sécurité avec lui.

Je m'assit à coter d'eux et les regarda parler.

- Attention chers patient, j'annonce l'arrivée de deux nouveau patients. Tâchez d'être respectueux, calme et accueillant.

Je me leva d'un bond. De nouveaux amis?

Je regarda autour, cherchant de nouvelles têtes. Mon uniforme est un peu trop grand pour moi, je le remonte donc sur mes bras.

Puis c'est la que je la vue. Avec ses grands yeux, magnifique.

Elle se tenait au milieu des portes de la salle, hésitante. Ses cheveux blancs et sa peau pâle, ses épaules étroites. Son corps mince, ses grandes jambes bien définies. Elle ne semblait pas si malade, seulement froide, faible. Tout comme moi.

Je m'avança vers elle, voulant voir d'un peu plus près cette sublime créature.

PDV Rosie:

Je me tenait étroitement devant les nombreux autres visages inconnus des patients. Je déteste Harry, je déteste cet endroit. Je sentit mon cœur battre plus vite, il y a tellement de personnes, tellement de gens dangereux devant moi. N'importe qui pourrait décider de sauter sur moi, n'importe qui peut me vouloir du mal.

Je me sentit légèrement trembler, commençant à paniquer. Je cligna plusieurs fois des yeux.

Une femme me bouscula et je trébucha sur mes propres pieds. Le béton dur était plus froid je ne le pensait, je le repoussa pour me relever rapidement. Je mit mes mains autour de moi, en guise de la seule protection possible d'avoir dans cette situation gênante et embarrassante.

Un homme qui se grattais frénétiquement la tête ce mit à rire, incroyablement fort. Il me pointa et la seule chose que je trouva à faire était de regarder mes pieds, rouge de honte. Il rit de moi, tout le monde m'a vu, tout le monde rient de moi. Je commença à pleurer, me tenant les bras de chaque coter de la poitrine. Ils vont me rendre folle, j'ai l'impression d'entendre tout le monde rire, je les entends qui se moquent de moi.

Je respirais fortement, mes cheveux tombaient de chaque cotés de mon visage, rouge de honte. J'ai peur, j'ai l'impression que tout les regards sont tournés vers moi. Je dois me calmer.

- Est-ce que ça va?, j'entendis une voix douce dire.

Une main passa l'une de mes mèches derrière mon oreille et je sursauta. Mon regard monta au visage de mon interlocuteur, croisant ses yeux bleus perçants.

Il était incroyablement beau, je resta sans voix à le fixer, pénétrant ses yeux enivrants.

- Je.. Je.. , je secoua la tête en fermant les yeux. Ressaisit toi, c'est peut-être un fou dangereux.

Je me recula vivement de son toucher, fonçant dans un homme et je me décolla rapidement. Je sens l'étau se resserrer autour de moi, je sens la salle devenir de plus en plus petite.

J'ai des sueurs froides, j'ai chaud, je me sens étouffée. Le monde se resserre autour de mon cou, ma tête va exploser. Tout le monde me regarde alors que je panique. Le minuscule moment de plaisance que j'ai pu ressentir en regardant dans les yeux de se garçon a disparu.

Mes jambes me mènent rapidement au fond de la salle, dans un coin où je me colla au mur poussiéreux de béton. Je me sens piégée, je me sens tellement petite contre le monde.

Mes mains vinrent se placer de chaque cotés de ma tête, la tenant et je me replis sur moi même, glissant le long du mur froid. J'ai l'impression que tout ce referme, que je suis la cible visée.

Ils me rendent comme ça, ils me font devenir folle, je délire complètement. Je ne suis plus moi même.

J'ai peine à respirer. Un femme vient me voir, se penchant devant moi.

- Tu dois te calmer, immédiatement. Tout va bien, tu n'es pas seule. Tu m'entend?

Je ne l'écoute même pas, je la griffe au visage en lui criant de partir.

- LAISSEZ MOI TRANQUILLE BANDES DE MONSTRES. JE NE DEVIENDRAI JAMAIS COMME VOUS. VOUS NE ME RENDREZ JAMAIS FOLLE. JAMAIS. JAMAIS.

Un homme court vers moi, puis un autre pour me stabiliser alors que je pousse les autres patients loin de moi. Ils veulent me tuer.

- ILS VONT ME TUER. ILS VONT ESSAYER DE ME TUER. À L'AIDE. HARRY.

L'un des hommes me tiens fermement alors que je me débat et l'autre me répète de me calmer alors que nous marchons hors de la salle. Le regard du blond de tout à l'heure nous suis, je peut voir un sourire s'y former alors que nous sortons de la pièce.

h.s. & n.h. // delusionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant