Il a continué sur ce ton jusqu'à ce que l'on sorte dehors, où la lumière du jour nous a éblouis. Dan était parfait. Il vait des cheveux ébouriffés et un petit nez retroussé qu'il contractait pour maintenir ses lunettes en place. J'ai cligné des yeux à travers mes verres sales pour le regarder.
Soudain je l'ai reconnu.-- Ah ! Mais c'est toi !
Nous sommes-nous exclamé en chœur.Sa famille possédait,un peu plus bas dans la vallée, un cottage pour les vacances. Il était aussi humide et délabré que le nôtre. Nous les croisions au village entrain de faire leurs courses et nous les appercevions au pub certains soirs. Mon père et le sien de Dan se forcaient, quant à elles, à bavarder ensemble. On aurait dit que les deux couples venaient de deux planètes différentes malgré l'apparente similitude de leurs jeans,de leurs chandails et leurs bottes.
Le jean d'Anna mettait en valeurs ses jolies fesses. Son pull était de grande marque et elle portait des bottes à bouts pointus agrémentées de boucles. Le denier de la mère de Dan était encore plus imposant que le mien. Son pull était trop petit et il avait un accroc à l'une des manches. Ses bottes de marche étaient pleines de boue. Dans cette famille, ils étaient tous amateurs de randonnée, et ce par n'importe quel temps.
Nous les apercevions souvent en train de crapahuter dans leurs tenues orange sous de copieuses averses. Pour les découvrir, quelques heure plus tard, perchés sur une montagne au loin. Ils étaient cinq enfants, tous sérieux comme des papes et complètement ringards. Dan, l'aîné, avait à peu près mon âge. Il était légèrement plus petit que moi, qui ne suis déjà pas très grande. Il trimbalait toujours sur lui un guide sur les vieux châteaux en ruine. Typique.
-- On a réussi !! S'est-t'il écrié quand nous avons atteint l'entrée de la tourelle.
Il a voulu sauter par-dessus le ruban mais s'est pris les pieds dedans.
-- Ça ne m'étonne pas qu'on t'appelle 《Cet imbécile de Daniel》! Ai-je marmonné en contournant le ruban.
Toujours aucun signe de papa et d'Anna, et pas d'Eggs à l'horizon. Peut-être étaient-ils vraiment partis sans moi
-- Comment t'appelle-tu ? A demandé Dan en brossant ses vêtements. Doucette ?
-- Quoi ??
-- Eh bien, je t'ai trouvé en train de te languir dans une tourelle, non ?
Je me suis soudain souvenue d'une princesse enfermer dans un conte de fées.-- Tu crois au contes de fées ? Ai-je lancé.
Je l'ai dit d'un ton méprisant mais il l'a pris comme une question sérieuse.
-- Bof pourquoi pas ? Mon père m'a offert un livre de légendes galloise. C'est romantique au dernier degré. Je te le prêterai si tu veux.
-- Ce n'est pas mon truc.
-- Alors c'est quoi, ton truc ? Qu'est-ce que tu aimes ? C'est quoi, le petit livre à la couverture noire que tu as tout le temps avec toi ?
J'étais sidérée. Il avait dû m'observer avec attention. Je le cachais toujours dans la poche de ma veste.
-- Un carnet de croquis, ai-je répondu.
Il s'est approché de moi pour regarder dans ma poche.
-- Voyons un peut.
-- Non !
-- Allez, ne sois pas timide !
-- Je ne suis pas timide du tout.C'est juste privé .
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GIRLS IN LOVE.
Romance"C'est trop injuste : Magda n'a qu'à claquer des doigts pour trouver un copain, Nadine vit le grand amour... et moi ? Il y a bien Dan, le garçon. que j'ai rencontré cet été, mais ce n'est pas vraiment l'homme de mes rêves... Il y a aussi ce beau blo...