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20h03━ the beach

A chacun de ses pas, Aly ressentait sans mal les vibrations de la musique qui se jouait à l'extérieur, l'arrière de l'hôtel devait sûrement être rempli à ras bord d'une mer de chair humaine entrain de se dandiner sur la mélodie enchanteresse de la Plage. Lentement, la semelle de ses chaussures s'enfonçait à chacun de ses pas dans la moquette bordeaux du grand hall principal maintenant totalement vide.

Jamais, ô grand jamais elle n'avait pensé revenir ici aussi rapidement. Elle qui s'était dit qu'effacer cet endroit de son esprit pour en oublier les rouages, ceux qui y vivent, et ainsi pouvoir refaire sa propre vie de son côté, là voilà de nouveau violemment replongée dans l'immensité du paradis fictif où elle résidait auparavant. Tout ça à cause des belles paroles de Chishiya qui l'accompagnait, et qui l'avait embrigadé pour venir parloter avec le chef des lieux.

Honnêtement, plus ils s'approchaient des appartements du Chapelier, et plus les veines d'Aly brûlait d'une certaine panique à faire face à l'homme qui allait sûrement décider si oui ou non elle allait vivre.

Une peur que même Chishiya remarqua, son regard posé devant lui venant glisser vers la jeune femme.

― Calme toi.

― Comment tu veux que je me calme..

Cet question, qui n'en était pas vraiment une, était juste une plainte enfantine face au désespoir qu'elle ressentait dans une situation où elle n'avait ni pouvoir, ni choix, ni idées sur ce qui allait suivre. Elle avait peur, vraiment peur de croiser le regard d'un homme bien plus décisif qu'elle.

― Il ne te tuera pas.

― Même toi t'en sais rien, donc n'essaye pas de me rassurer Chishiya, elle le fusille du regard, ses prunelles apeurées se posant de nouveau sur le long couloir qu'ils étaient entrain de traverser.

Oui, il n'avait aucune idée fondée sur ce que le Chapelier allait dire à Aly, mais il en était certain, rien n'allait lui arriver. Takeru avait beau être un homme divertit et énigmatique sur certains points, il était loin d'être aussi perverti que Niragi, ou même aussi peu respectueux des anciennes lois. C'était un homme sérieux, peut-être facilement amusé, mais il restait quelqu'un d'un minimum bien dans ce monde.

Aly avait l'impression que le couloir dans lequel ils marchaient était entrain de s'allonger sans jamais s'arrêter. Encore et encore, ce ne fut qu'une fois arriver devant la porte caucasienne des appartements du Chapelier que le cœur d'Aly fit un tour sur lui-même. Soudainement, l'envie d'entrer et de faire un face à face avec lui avait totalement disparu. Une pensée que Chishiya pu remarquer alors qu'Aly rejette l'offre d'un pas en arrière, son stresse monté au maximum. Prenant les choses en main, le poing du blond venait frapper à deux fortes reprises contre l'obstacle devant eux avant qu'un bruyant "entrez" ne résonne à leur niveau.

Pile ou face ? | Alice In BorderlandOù les histoires vivent. Découvrez maintenant