Les 9 Maximes de Rivaille Ackerman [Eren X Livai]

Chapitre 8 - Ne pas aimer ça

Eren se retrouva allongé par terre, le dos plaqué contre l'herbe froide, un poids entravant son corps. Il réalisa que le poids en question était son caporal lorsqu'il sentit une respiration rauque contre son oreille. Il frissonna de la tête aux pieds.

« Stupide morveux inconséquent et borné. » Grogna Rivaille contre sa joue.

Il n'avait pas pu s'en empêcher. Pendant toute la journée et toute la soirée, il s'était interdit tout contact avec le gosse. Il avait dressé des murs entre lui et ses désirs, s'était persuadé qu'il en aurait terminé avec cette histoire plus vite qu'il en fallait pour buter un titan. Il s'était empêché de lui sourire, de passer une main dans ses cheveux, de le toucher. Il avait parlé, il avait avancé toutes les raisons d'arrêter ça. Tout ça pour qu'un pauvre sourire du morveux fasse tout exploser. Un petit sourire contrit, plein de tendresse, de peur et un peu triste aussi.

Je suis vraiment trop con. Se dit Rivaille en caressant d'une main les cheveux d'Eren, qui semblait toujours paralysé. Levi enfouit sa tête dans le creux du cou sous lui et respira l'odeur du garçon, profondément, comme pour la garder en lui le plus longtemps possible. Il attendit quelques instant dans cette position, avant de relever la tête et de plonger son regard dans celui d'Eren. Sa respiration se bloqua quand il vit les yeux verts, brillants, intenses du garçon qui le dévisageait. C'était si facile d'y déceler tous les sentiments qui s'y succédaient : étonnement, inquiétude, tendresse, et un désir dévorant. Ce gosse allait le tuer.

Il posa ses lèvres sur les siennes, doucement, comme un effleurement, sentant enfin les bras du garçon s'enrouler autour de lui, le rapprochant le plus possible. Eren gémit en ouvrant la bouche, caressant de sa langue celle de Rivaille. Ils s'embrassèrent de plus en plus profondément, leurs respirations se faisant erratiques. Levi parcouru les épaules frissonnantes d'Eren avant de remonter ses mains sur son cou et ses joues, les effleurant et y pressant ses doigts maladroitement, de peur de lui faire mal tant il avait envie de le serrer le plus fort possible contre lui. Le jeune homme se tordit sous lui, pressant ses hanches contre les siennes.

Il n'y avait plus de feu, mais ils s'en foutaient. La lumière de la lune baignait leurs corps, projetant des lueurs bleutées sur leurs peaux qui frissonnaient. Rivaille pensa momentanément qu'il faudrait qu'ils aillent dans la tente, mais il ne pouvait s'arrêter de passer ses mains sur ce corps sous lui, écoutant chaque respiration, chaque gémissement qui passait les lèvres d'Eren. Il se foutait de tout ce qui n'était pas le garçon qui bougeait contre lui. Ses doutes, les titans, le bataillon, la mort qui les attendrait quoi qu'il arrive, tout cela était balayé par les mains d'Eren, la bouche d'Eren, la chaleur d'Eren.

Il retira sa veste et sa lavallière, puis sa chemise sous le regard assombri du plus jeune qui en fit de même. Leurs ventres se soudèrent l'un à l'autre, et Rivaille ne put retenir un frisson lorsque les doigts d'Eren frôlèrent sa colonne vertébrale en un toucher aérien, venant se perdre ensuite dans ses cheveux et les agripper comme si sa vie en dépendait. Le caporal fit descendre sa main lentement le long des côtes offertes, sentit de la pulpe de ses doigts la douceur du ventre de l'homme sous lui, avant de refermer sa main sur le renflement de son pantalon d'uniforme, récoltant une plainte suppliante. Il caressa légèrement le membre qui poussait contre sa main, se délectant des soupirs envieux qu'il sentait contre son oreille.

Eren écarta vivement les jambes pour encercler celles de son caporal et le presser contre lui, commençant a bouger lentement, frictionnant son entrejambe à celui de Rivaille, qui avait fermé les yeux et contractait sa mâchoire spasmodiquement. Le garçon encadra son visage de ses doigts, lui caressant la mâchoire de ses pouces. Rivaille ouvrit les yeux et les ancra à ceux d'Eren. Il haleta devant les iris troubles du jeune homme, qui respirait difficilement, la bouche entrouverte. Le titan ondula des hanches contre lui et descendit ses mains entre leurs corps pour déboutonner leurs braguettes.