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« Partir pour mieux revenir » ___________________
Je remerciais le chauffeur qui avait fini sa course en me déposant devant mon lieu de travail. C'était mon premier jour aujourd'hui. J'avoue que le stress lui prenait de l'ampleur. Quelle idée d'avoir accepté de remplacer mon collègue dans ce documentaire.
bon en même temps, je pouvais tellement pas d'un côté lui dire non, il avait tellement fait pour moi au Canada, c'était la moindre des choses. Pour l'instant, malgré tout j'avais tout de même le cœur qui battait à cent à l'heure. Ça faisait bizarre de retrouver sa vielle routine Parisienne, ce fameux métro, boulot, dodo à la française qui m'avait manqué d'un côté quand même.
J'avançais doucement vers ce lieu qui m'était un peu familier, Clairefontaine. Et oui, c'était là que je devais faire ce fameux mini documentaire, il portait sur l'équipe de France.
J'étais comme un gamin pressé de revoir ses amis la vielle d'une rentrée scolaire. Pour tout vous dire je ne savais pas à quoi m'attendre en rentrant à l'intérieur du château. Est-ce qu'il allait la lui aussi? C'était essentiellement la question que je me posais depuis mon retour à Paris et qui me tracassait d'ailleurs la tête lorsque j'étais avec Ethan.
En partant à Montréal, j'avais tout laissé derrière moi. Déjà, j'étais partie loin de chez moi, et en plus de ça j'avais désinstallé et désactivé tous mes réseaux sociaux, changé de numéro de téléphone... bref j'avais totalement disparu de la circulation.
En laissant tout derrière moi j'avais aussi négligé les actualités sportives, je ne suivais plus du tout l'actualité du football en Europe, avec ma rupture avec Benjamin s'était devenu impensable pour moi, tout me rappelait lui.
C'était peut-être pour ça que j'étais autant en stress aujourd'hui, je ne savais pas à quoi m'attendre, à quels joueurs j'allais voir ou pas, s'il était par exemple lui toujours sélectionné en équipe de France ou pas. Dans le fond, j'espérais qu'il ne soit pas là, d'abord pour éviter la gêne entre nous et puis parce que notre rupture m'avait laissé d'énormes séquelles autant mentales que physiques, je ne voulais plus revivre ni repenser à ça.
[ ... ]
Cela faisait à peu près dix minutes déjà que j'attendais dans le haut d'accueil du château. J'attendais patiemment la venue de Didier Deschamps qui devait me recevoir pour me montrer aux joueurs.
Dix minutes d'attente, j'avoue que c'était un peu long, mais cela me laissait le temps cependant de scruter cette pièce qui n'avait pas changé depuis que j'étais partie. Une seule chose attirer mon attention, c'était ce troisième trophée qui se trouvait parmi les deux premiers que l'on avait gagnés en 2018 et 1998.
