Sweet Pain [Tome 1 & 2]

19. Libre ?

Léna

J'ouvre les yeux lentement et je sors de mon sommeil qui a été plus que réparateur.

Je m'étire et profite de la douceur de ces draps. Quel bonheur.

Je me lève et me rhabille - je m'étais mise en sous-vêtements pour dormir- et j'essaye d'ouvrir la porte. Elle est fermée à clef et je ne peux pas sortir. Je tambourine sur la porte.

Alessandro m'avait prévenu que je serai surveillée, mais j'espérais au moins pouvoir aller pisser seule.

Après quelques minutes, quelqu'un déverrouille la porte. Je tombe sur ses yeux verts que je soupçonne être pleins de malice.

— Tu as besoin de quelque chose ? Sa voix est douce. Mais je me rappelle que ce n'est pas mon ami, mais simplement mon kidnappeur.

Ah bon ? C'est pas ton ami ? Alors pourquoi tu l'as embrassé.

Ma conscience me met dans l'embarras et je repense à notre baisse hier soir. Je rougis devant ce souvenir.

— Je peux aller aux toilettes ? Je dis d'une voix que j'aurais voulu moins timide.

Aless m'accompagne jusqu'à la porte de la salle de bain.

Je soulage mon envie pressante et me lave les mains.

Ma douleur dans le bas du ventre revient.

Alessandro remarque que je prends plus de temps que je ne devrais.

— Tout va bien mia cara ?

— Non, je déverrouille la porte pour qu'il entre, j'ai terriblement mal au ventre. Je me plie en deux tant la douleur est atroce.

— Tu vas avoir tes règles ? D'ailleurs j'y pense, tu ne les as pas eu depuis que tu es ici... Tu es... stérile ? Alessandro me fixe dans l'attente d'une réponse.

— Je suis bien réglée mais oui, je ne les ai pas eu depuis au moins quatre mois.

— Fait chier.

— Tu penses que c'est grave, je le questionne.

— Viens déjeuner. Tu as dormi pendant 20 heures, tu dois mourir de faim, non ?

Il change subitement de sujet. Pourquoi ?

J'ai vraiment dormi pendant 20 heures ? J'étais en cruel manque de sommeil. Et je n'ai jamais pu vraiment dormir à cause du froid, de l'inconfort et d'Ethan. Durant ma captivité, même si je le suis toujours encore, Ethan passait parfois toute une nuit à me questionner ou à me frapper. Je ne me reposais jamais.

Alessandro me fait signe de le suivre. C'est ce que je fais. Après tout, c'est vrai que je meure de faim.

Les douleurs dans mon ventre se font moins présentes. C'est supportable même si c'est toujours douloureux.

Aless m'emmène dans la cuisine. C'est une cuisine ouverte sur le salon. Il y a un îlot central et des chaises hautes qui l'entourent et. Le psychopathe.