26. Léna

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Ethan

Je me réveille vers 6h40. Je tourne dans mon lit et bouge sans cesse, mais je ne parviens pas à me rendormir.

Je pose mes yeux sur Léna. Léna. Putain, comment je vais faire avec elle ?

A la base, je devais juste trouver la puttana qui nous espionnait. Alessandro m'a dit qu'elle avait les cheveux blancs. Alors quand j'ai vu Léna dans cette boîte de nuit, je me suis dit que c'était forcément elle.

Mais le temps passe et je me rends compte qu'elle ne sait rien. Elle n'est pas l'espionne que nous recherchions.

Je ne sais pas quoi faire d'elle. La voir à côté de moi m'énerve. Elle manque de caractère. Je ne la vois que comme une petite fille fragile et inconsciente. A chaque fois qu'elle pose ses yeux sur moi, j'ai envie de la tabasser. Sauf quand... quand elle me regarde de cette façon. Quand elle me sourit alors que j'ai l'impression d'être une abomination.

Pourquoi ça me fait ça ?

Je suis encore plus en colère quand c'est Alessandro qui lui sourit. C'est un gros pervers ce type. Il a beau être mon ami, je m'en méfie. Depuis que j'ai appris pour cette espionne, il est devenu plus stressé qu'avant. Ce changement de comportement est subtile mais je m'en suis rendu compte.

Je suis bien trop vigilant et méfiant pour ne pas remarquer le moindre changement.

Les cheveux bouclés de la femme à côté de moi me semblent être comme des tentacules. Les femmes sont vicieuses et n'hésitent pas à vous plantez un couteau dans le dos. Mais elle, j'ai envie de la prendre dans mes bras parce qu'elle me fait rire -même si je rigole surtout intérieurement-, parce que je trouve sa présence réconfortante.

Qu'est-ce que c'est que ces sentiments ? J'espère que je ne me suis pas attachée à elle parce que je vais devoir m'en débarrasser.

On n'a plus besoin d'elle. Depuis la première mission j'aurais pu la virer. Pourtant, je la garde avec moi. Et je n'aime pas le jeu auquel joue Alessandro. En revanche, j'aime ce petit jeu auquel je joue avec elle. Faire semblant d'être son copain est amusant et assez plaisant, il faut que je le reconnaisse.

Je lui ai demandé ça car Vitto ne veut pas d'étranger dans sa caserne. Si Léna est liée avec moi, il l'autorisera à rester. Je préfère la savoir ici, en sécurité, plutôt que de la laisser repartir chez elle.

Je veux prendre soin de cette petite fille fragile. Ce n'est pas si désagréable de vivre avec elle. La supporter est plus facile que je ne le pensais. En revanche, je la déteste quand elle crie. Je ne peux pas garder mon calme. J'ai envie de la battre dès qu'elle hausse le ton.

Il est 7heures. Je ne parviens toujours pas à me rendormir. Mon cerveau est en éveil et pense sans cesse à cette femme. Je décide de me lever et d'aller parler à mon frère pour soulager mon esprit.

Je m'habille rapidement : je mets un jogging et un pull noirs. Je rejoins le bureau de mon frère, je sais qu'à cette heure il est déjà debout.

Je ne prends pas la peine de toquer et rentre directement.

— J'étais sur que tu viendrais me voir. La question c'était « quand? ».

Sweet Pain [Tome 1 & 2] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant