Il était une fois

Spare the sympathy

Dans sa vie, il a accompli déjà beaucoup de choses, afin d'atteindre son objectif final, mais beaucoup de doutes le hantent. Il a peur des sacrifices qu'il doit faire, peur des choix qui l'attendent.

 Beaucoup de se disent qu'il doit être heureux, qu'il fait beaucoup de choses, que ses parents le gâtent, doivent être fiers de lui. Mais il a la boule au ventre en rentrant chez lui, il s'enferme et cache ses travaux à ses parents sans savoir pourquoi. Il déteste et a peur qu'on l'entende chanter, qu'on lit ses écrits, de jouer en public.

Si il est fier de lui ? Oui bien sur, mais voyait les choses différemment, il voulait ne plus avoir peur de ses parents, avoir confiance en lui, pouvoir souffler dans ses études. Mais faire toujours plus, devoir toujours plaire et cacher sa vrai nature est d'autant plus douloureux. Il voulait ne plus pleurer devant son miroir, être libre de ses choix et ne pas se plier à un chemin déjà tracé.

Mais peut-être était-ce sa faute ? Peut-être que l'objectif qu'il souhaitait atteindre nécessitait ce genre de sacrifice ? Il n'en doute pas, devoir mentir à sa famille, la décevoir, il sait que cela arrivera, il sait aussi qu'il devra peut-être quitter ses amis, et renoncer à l'amour.

Il pensait pouvoir le faire, il s'y était préparé et l'était, mais quelque chose avait changé en lui. Il avait gagné en confiance, gagné en sociabilité, il avait tissé de vrais liens, des liens puissants et profonds, aurait-il la force de les briser, de 'en éloigner à nouveau ? Le voulait-il vraiment ?

Encore des questions... Encore des doutes...

Il n'avait pas encore la réponse. Pour lui un compromis était possible, mais cela impliquait de renoncer à une partie de son rêve, ou du moins de plonger dans un flou dont il ignorait le bout.

Il ne savait pas quoi penser.

Epuisé d'écrire, il quitta son ordinateur et parti dormir, en essayant d'oublier, de remettre à plus tard, sans jamais y arriver.

Cette nuit là il ne dormit pas, il resta assis sur son lit, sorti de sa chambre pour errer dans sa maison plongée dans la pénombre. 

Était-ce possible de stabiliser ses émotions ? Était-ce possible de ne plus rien ressentir ? Des fois il ne souhaitait que cela, ne plus s'inquiéter, ne plus ressentir la tristesse ou la joie pour le plus se sentir trahit. Mais lorsque certains jours ses sentiments s'effaçait, il les suppliait de revenir.

Il réfléchissait trop, se posait trop de questions, même dans son sommeil. Le bouton pause n'existait pas dans son esprit. Il continua de réfléchir ainsi, assis en haut des escaliers, et s'en alla se coucher en espérant s'endormir.