Il était une fois

So this is Wonderland

Quelques soirs, il se rendait dans son monde, sa ville à lui. Le soleil se couchait à peine, les lanternes bordant la rues étaient allumées devant l'horloge géante. Les maisons aux enseignes colorées, l'odeur de fumée et la musique douce qui flottait dans l'air. Tout donnait à cette ville un air féérique. C'était là qu'il se sentait le mieux, mais il n'avait pas toujours l'occasion d'y aller, quelque fois il ne trouvait pas, ou n'arrivait à y accéder, d'autres il ne savait pas lui même où il était, il semblait dormir ou flotter dans un espace vide. 

Il rejoignit sa chambre et s'assit sur le lit.

Il avait parfois peur de s'endormir, peur de ce qui l'attendait le lendemain. Des fois, il s'endormait un sourire au lèvre, mais se réveillait les larmes aux yeux.

Des fois il ne voulait pas se réveiller.

Il repensait à sa journée, et chaque jour il se demandait si des personnes lui en voudraient. Pourquoi ? Il ne le savait pas, mais il avait souvent peur de cela, si bien qu'on le lui reprochait parfois.

Il tenta d'envoyer un message à une amie pour parler, mais elle ne pouvait pas. Alors il s'effondra sur son lit en pleurs, seul et toujours seul.

Et le lendemain tout recommença, il se redit qu'il avait des amis, li fut de nouveau souriant, mais quand vint le soir les doutes s'installèrent et son sourire s'évanouit.

Il se disait qu'il devenait fou, il suffisait de quelques secondes pour le faire passer du sourire au larmes, et sans rien lui dire. Si son frère ou ses parents lui parlaient mal, il devait se retenir de le frapper violemment, ou pire. 

Il se détestait plus que tout, pour ces envies de violence, pou son anxiété incontrôlable, pour toutes ses choses qu'il ne supportait.

Il voulait juste laisser la vie suivre son cour sans poser de question. Mais il n'y arrivait pas, c'est si difficile de faire taire ses pensées, de canaliser ses émotions, de prendre une décision. C'est di difficile, presque impossible, mais il était obligé d'essayer, ou au moins de faire semblant.

Sinon il serait rejeté, il serait détruit, sinon il ne serait plus rien, sinon il serait mort.

C'est ironique, il ne pouvait s'empêcher de répéter le même schéma, la même erreur encore et encore.

Il était prisonnier de ce cercle, et quand il pensait en être sorti, ce n'était qu'un leurre et la douleur doublait.

Alors il errait dans les rues de cette ville, qui lui paraissait bien sombre d'un coup, et il attendit de s'endormir, que le sommeil fasse disparaitre sa douleur pour quelques heures seulement.

Ensuite, il devrait se réveiller, comme chaque fois.