Alors que les cinq jeunes filles disparaissaient dans les pages du livre, ce dernier se referma et un nouveau titre apparut : Neville Londubat et la Coupe de Feu. Mélangez un léger brin de folie, une grosse cuillère de maraudeurs et de trio d'or, un...
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Ils s'étaient éveillés sans souvenir de s'être endormis, dans une position inconfortable, et avec une délicieuse odeur flottant dans l'air. Ce fut un claquement de porte qui avait achevé de les réveiller. Endoloris, les jeunes hommes s'étaient étonnés de se trouver face à une fontaine au chocolat de la taille d'un Grapcorne. Ils s'étaient souvenus avoir passé la grille de Poudlard sans avoir été repérés, mais ils n'avaient aucun souvenir d'être arrivés là, devant cette gourmandise géante.
Après un moment d'hésitation – et de dégustation –, ils avaient pris la décision de poursuivre leur mission qui les avait poussés à visiter le château de Poudlard pendant les vacances d'été. Ils étaient donc sortis de la salle, non sans s'interroger sur la présence d'un gâteau d'anniversaire de l'autre côté de la fontaine.
Ils avaient ainsi commencé à arpenter les couloirs de l'Ecole, qu'ils connaissaient sur le bout des doigts. C'est en sortant d'un passage secret, qu'une voix avait résonné non loin d'eux. Reconnaissant parmi toutes celle du professeur McGonagall, ils avaient d'un même geste pris la fuite dans la direction opposée, mais la sorcière expérimentée les avait bien vite attrapés à l'aide d'un sortilège de Tiroreille.
Elle avait commencé à maugréer face à la stupidité des élèves qui se croient tout permis, allant même jusqu'à venir roder dans les couloirs en pleines vacances. Et alors qu'elle s'apprêtait à leur faire le sermon du siècle, (en plus de vingt de carrière elle n'avait jamais vu cela), le professeur McGonagall perdit sa voix en reconnaissant les trois jeunes garçons. Elle scruta leurs visages pour être certaine de ce qu'elle voyait, tandis qu'eux scrutaient le sien, qu'ils trouvaient déjà bien vieilli, mais soudainement blanchi. Sans un mot, elle les emporta à sa suite en direction du bureau de Dumbledore.
C'est ainsi que Sirius Black, Remus Lupin et James Potter se retrouvaient assis devant le bureau du directeur de Poudlard en l'an 1994, soit vingt ans après leur dernier souvenir.
Ils ne savaient ni quoi dire, ni quoi penser. Un vide immense avait pris place en eux. De leur point de vue, ils avaient passé une demi-heure, tout au plus, inconscients : voilà que vingt années de leur monde avaient volé en éclats. Le professeur Dumbledore ne leur avait encore rien dit, mais son visage montrait que des graves annonces les attendaient encore.
- Je suis sincèrement navré messieurs. Votre cas n'a jamais existé, et vous renvoyer de là où vous venez est impossible. Aucun Retourneur de Temps ne remonte aussi loin. Une partie de votre existence vous a été prise, et je ne peux vous la rendre.
Les trois Maraudeurs ne pouvaient pas en vouloir à Dumbledore, ni à personne. C'était juste une nouvelle trop difficile à digérer d'un seul coup.
James se sentit tout à coup nauséeux. Etait-ce dû au fait de s'être retrouvé à Poudlard au mauvais endroit, au mauvais moment ? Sirius regarda son ami, lui aussi l'estomac retourné. Etait-ce finalement à cause de lui ? Lui qui avait fait germer l'idée dans la tête de son meilleur ami de venir ici pendant les vacances ? Remus déglutit difficilement. Aurait-il pu, pour une fois, raisonner ses amis s'il avait insisté un peu plus longtemps contre cette mauvaise idée ? Personne n'avait la réponse, et ils se sentaient tous un peu coupables. Leurs familles devaient leur en vouloir... mais, au fait, qu'était-il advenu de leurs parents ? En vingt ans, tellement de choses avaient pu se passer.