Heart Racing [SOUS CONTRAT D'ÉDITION NISHA ET CÆTERA]

Chapitre 1 - Dylan

— Et voilà mon nouveau bijou ! m'exclamé-je en dévoilant à ma bande de potes la Koenigsegg Jesko Absolut blanche que je viens d'acquérir.

— Booooordeeeeel, souffle John, bouche bée.

— Wow, un vrai bijou, celle-là, oui ! s'exclame Julian.

— C'est pas la voiture qui n'a été produite qu'en seulement quelques exemplaires ? m'interroge Thomas.

J'acquiesce en souriant fièrement. Cette voiture a été très compliquée à trouver en raison de sa rareté, mais grâce à mes contacts, j'ai réussi à m'en procurer une malgré tout.

— Elle a fait le trajet tout droit de Suède grâce à Viktor, précisé-je en caressant délicatement la carrosserie.

— Je ne sais pas comment tu fais pour avoir autant de contacts haut placés à l'étranger, mais profiter de ta fortune me plaît assez.

Je lâche un rire. J'ai beau faire aujourd'hui partie du faible pourcentage de milliardaires en France, je ne me suis jamais cru meilleur que mes amis. Toute ma vie, j'ai appartenu à la classe moyenne, mais au fil des années, à force de partager ma passion pour l'automobile et de m'améliorer dans mon contenu, j'ai gagné des millions d'abonnés aussi passionnés que moi, et avec sont venus de nombreux partenariats qui ont fini par changer ma vie complètement, me rendant riche à tout juste vingt-deux ans.

Ouais, aussi simplement que ça.

— On fait un tour ? proposé-je en déverrouillant la bête.

Mes meilleurs amis approuvent avec de grands sourires excités. Je déclenche l'ouverture de la porte du garage, monte dans la voiture et avance jusqu'au milieu de ma piste de course privée. En quelques secondes, ils me rejoignent.

— Qui monte en premier ? demandé-je avec un sourire en coin, sachant très bien qu'ils vont se battre pour décider, quand bien même ils passeront tous un moment dans mon nouveau bébé.

Ils se dévisagent, puis se mettent à se disputer, comme je m'y attendais.

— Stop, finis-je par les couper. Thomas, tu montes en premier. Ensuite John, et ensuite Julian.

— Pourquoi c'est moi en dernier ? se vexe Julian en faisant une moue.

— J'ai fait un pic nic douille. C'est bon, tu profiteras comme les autres !

Il lève les yeux et se met à faire des mimiques caricaturales, avant de finir par accepter. Déjà, Thomas rejoint le siège passager de la voiture, prêt à ressentir l'adrénaline parcourir ses veines. Après m'être assuré que John et Julian sont en sécurité derrière la barrière, je rejoins Thomas et allume le contact. Je fais vrombir le moteur et lui jette un oeil.

— Prêt ? lui demandé-je avec un sourire en coin.

Il affiche un grand sourire et hoche la tête.

— Tant mieux, parce que ça va décoiffer !

J'enfonce alors mon pied sur l'accélérateur. Les pneus crissent sur le bitume et en peu de temps, elle atteint déjà les 270 km/h. C'est une voiture si facile à conduire que c'est tout juste si l'on ressent la vitesse à laquelle elle trace. Pourtant, j'ai conscience que le chiffre affiché sur le tableau de bord est plus important que tout le reste.

Ainsi, il n'y a pas un bruit dans l'habitacle, me permettant de me concentrer à cent pour cent sur ma conduite et sur le fait que je tiens deux vies dans mes mains.

La mort peut vite arriver, encore plus à une vitesse pareille.

Et je suis bien placé pour le savoir.