ÉCLIPSE [ Taekook ]

1

Bonjour les amis !

C'est toujours excitant et effrayant de commencer une nouvelle histoire. De poster le premier chapitre qui est assez crucial pour son futur, selon moi.

J'espère sincèrement qu'il vous plaira. Éclipse est entre vos mains, j'attends impatiemment vos retours.

Bonne lecture ! 🖤🌘

✮⋆˙☾.⋆✮ ✮⋆˙☾.⋆✮ ✮⋆˙☾.⋆✮

Ma tête s'incline vers l'avant, me tirant brusquement du sommeil. Il me faut quelques instants pour me rappeler que je suis à bord du bus. Le brouhaha des passagers m'aide à chasser la fatigue et à retrouver mes esprits.

Lorsqu'il freine soudainement à un arrêt, je consulte rapidement mon téléphone. Je crains de manquer le mien, ne me souvenant plus du tout du nom ni du nombre exact qu'il me reste.

Un soupir de soulagement m'échappe en constatant qu'il y en a encore trois avant le mien. Pour être franc, revenir en arrière à pied ne me tentait absolument pas, simplement car je n'ai pas su garder l'œil ouvert quelques minutes.

La vieille dame à ma gauche esquisse un léger sourire en me voyant fixer l'écran à plusieurs reprises, comme si le mot « étranger » était écrit au feutre noir sur mon front.

En effet, ils sont facilement reconnaissables. Ils surveillent les arrêts de bus comme si leur vie en dépendait. Ils sont bien plus nerveux et attentifs à leur environnement, à l'inverse des habitants locaux, peu intéressés de voir un paysage routinier.

Ayant débarqué à Séoul il y a deux semaines, je commence petit à petit à m'habituer à mon quartier et aux rues à proximité. Pour le reste, je présume que ça viendra avec le temps. De toute manière, je ne m'attendais pas à tout assimiler dès mon arrivée.

J'agite immédiatement la tête pour signaler à la vieille dame de ne pas se lever alors que je m'apprête à descendre. En retour, je lui adresse un sourire aimable pour lui souhaiter une bonne après-midi. Une fois à l'extérieur, j'inspire profondément, cherchant à remplir mes poumons d'air frais, même si c'est plutôt la pollution qui y pénètre. La nuit est proche, et sentir la température fraîche caresser mon visage est agréable.

Bien sûr, la différence est notable par rapport à ma vie à la campagne. Là-bas, je n'avais pas à m'inquiéter de ma santé respiratoire. Le calme extérieur était apaisant et les promenades étaient plaisantes. Je suppose que c'est le compromis à accepter en choisissant de vivre en ville.

Une dizaine de minutes plus tard, j'entre chez moi en prenant soin de bien verrouiller la porte derrière moi. C'est une habitude que je n'avais pas forcément avant, mais que j'ai rapidement adoptée depuis mon installation ici. C'est probablement une pratique courante lorsqu'on déménage dans une métropole de près de dix millions d'habitants et qu'on vit seul.

Immédiatement, je place mes achats dans le réfrigérateur, ainsi que quelques biscuits dans le placard. La semaine commence demain et je mangerai tous les midis à l'école, je pense tenir aisément jusqu'au prochain week-end. Exténué de cette longue journée, je pars prendre une douche express, bien qu'agréablement chaude et réconfortante, avant de sauter sur mon lit. 

Je contemple le plafond, savourant ce moment de calme. Inévitablement, mon regard se porte vers ma veste suspendue sur l'armoire. Les multiples rappels insistants de la secrétaire sur l'importance de l'uniforme résonnent encore dans ma mémoire, comme si elle craignait que j'oublie cette exigence dès qu'elle aurait raccroché. Il est probable qu'elle ait redouté que je néglige cette règle à laquelle je n'étais pas habitué.