ÉCLIPSE [ Taekook ]

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Bonjour les copains ! Je suis heureuse de vous retrouver pour un nouveau chapitre d'Éclipse. Je le dis souvent, mais j'ai vraiment adoré ce chapitre, qui est d'ailleurs le plus long jusqu'à présent.

J'aime particulièrement le Taekook dans celui-ci, vous comprendrez pourquoi.

Installez-vous confortablement et je vous souhaite une belle lecture. 🏐🤍

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Certains jours, j'arrive à dissimuler la douleur, à la tenir à distance, comme un bruit lointain que je peux choisir d'ignorer. Mais aujourd'hui, c'est impossible. Elle est là, trop présente, trop vive. Mes pensées sont inlassablement attirées vers Luka. Sa voix, son sourire, et ce vide immense qu'il a laissé derrière lui. La journée passe sans que je ne prête attention aux professeurs, sans qu'aucune information ne parvienne à s'installer dans mon esprit.

Mon regard dérive encore et encore vers mon téléphone, le temps file, et la sélection approche à chaque minute. Cette pensée me tire, un instant seulement, de l'abîme qui m'engloutit. Mais il y a quelque chose d'autre qui me tient à flot depuis cet après-midi : la proposition de Taehyung.

Peut-être l'a-t-il dit uniquement pour me motiver, et je ne suis même pas certain qu'il soit vraiment sérieux. Pourtant, cette simple idée m'apporte un peu de chaleur, un réconfort inattendu. Et pour cela, je lui suis profondément reconnaissant.

Je n'avais jamais envisagé la colocation, mais le hasard a fait en sorte que Taehyung croise ma route dès mon arrivée. Je m'étais dit que je le chercherais tranquillement et qu'avec le temps, je rassemblerais le courage d'aller vers lui. Mais c'est lui qui est venu à moi le premier jour. Si je suis ici, c'est en grande partie à cause de lui. C'est pour connaître la vérité sur la mort de Luka, pour rencontrer cette personne qu'il admirait tant, celle qui avait une place spéciale dans sa vie.

Bien sûr, tout n'est pas parfait entre nous, et nos caractères se heurtent fréquemment. Pourtant, cette cohabitation inattendue semble tombée à pic. On dirait que le destin a tout orchestré pour que nos chemins se croisent constamment.

Lorsque la cloche marque la fin des cours, je rassemble mes affaires avec une lenteur calculée, l'esprit encore embrumé. En direction du gymnase, le cœur alourdi, je profite des derniers instants de calme avant l'effervescence des sélections. La nuit enveloppe déjà le campus, baignant les lieux dans une atmosphère sereine et presque apaisante. Je ralentis le pas, levant les yeux vers les étoiles qui se dessinent dans le ciel. Elles scintillent faiblement, et cela allège un peu la boule de tristesse qui me ronge depuis ce matin.

Je tente de me convaincre que peut-être, une fois dans le gymnase, tout ira mieux. Que le bruit sourd des ballons, le crissement des chaussures sur le parquet poli, me feront oublier mes pensées sombres, ne serait-ce que quelques heures. Il est 18 heures passées lorsque j'arrive. L'air frais du crépuscule mordille ma peau, réveillant mes sens engourdis.

Mais dès que je franchis la porte, une chaleur douce et réconfortante m'enveloppe, effaçant instantanément la fraîcheur extérieure. Le parquet, soigneusement lustré, brille sous les lumières vives, et les rebonds rythmés des ballons se mêlent aux conversations animées des autres élèves déjà présents.

Mon regard dérive vers les gradins, et je suis surpris d'y voir un public. Je n'avais pas envisagé que des spectateurs viendraient pour assister aux sélections, et cela m'effraie autant que cela m'excite. Avoir des supporters est précieux, vital même. Parfois, un seul point se décide grâce aux chants qui portent à l'équipe. Ils ont un pouvoir, aussi décisif que les joueurs eux-mêmes. Mais ce soir, je le sais, leur présence n'est là que pour nous encourager, rien d'autre.