Eva

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Et comme je connais plus ou moins le langage des fleurs, là je peux dire qu'il as vu quelqu'un qui lui plaisait.

Je lui enlève les fleurs de ses cheveux avec un sourire aux lèvres.

« Mathieu : hey coucou ! Ça c'est bien passé ton combat ?

Eva : je l'ai expédié.

Mathieu : normal, t'es surpuissante.

Eva : par contre tu m'expliques comment on est passé des Enfers à un village vacance en seulement deux heures ?

Mathieu : je suis l'artisan suprême et j'ai eu de la main d'œuvre. »

Je vois qu'il cherche quelqu'un du regard. Je lui fais un sourire avant de sortir une fleur de marguerite et de rose orange de ses cheveux.

« Eva : 'amour timide' et 'désir'. C'est qui ?

Mathieu : chier.

Eva : allez dit fait pas ta pute !

Mathieu : tu vois la rouquine là bas ? Regarde discrètement. »

Je tourne la tête d'un coup et mon frère me donne un petit coup de poing dans les côtes.

« Mathieu : j'ai dit discrètement ! »

Je regarde discrètement cette fois ci pour voir une fille rousse avec des yeux rouges et des tâches de rousseurs assise sur un banc en train de manger une pomme. Je me tourne vers mon frère qui la regardait lui aussi, avec toujours plus de fleurs dans les cheveux. C'est principalement des camélias, qui signifie 'admiration'. Je lui donne un petit coup de coude, un sourire aux lèvres.

« Eva : elle est mignonne. Bon, je préfère les blondes mais...

Mathieu : ça c'est un canon dont je voudrais bien être le boulet.

Eva : mais quel beauf.

Mathieu : mon daron c'est le dieu des alcooliques, tu t'attendais à quoi ??

Eva : vas lui parler.

Mathieu : non mais t'es dingue, elles est beaucoup trop belle pour moi !

Eva : allez fonce, tapette ! »

Je le choppe par les épaules et commence à aller vers la fille tandis que mon frère se débat en criant qu'il me déteste, qu'il as des connaissances en chimie que je n'ai pas et que j'ai de la chance d'être bien plus balèze que lui. Malgré ça, je le dépose juste devant la fille qui nous regarde bizarrement. Ses cheveux sont remplis de bleuets, la fleur de la timidité. Quel bottom putain.

« Eva : salut ! Mon frère aimerait parler avec toi.

Mathieu : Eva, je jure que je te déteste !!!

??: moi c'est Victoria. Tu fais quoi dans la vie ?

Mathieu : je fabrique de la drogue ! »

Ok, il panique complet. Mais c'est pas mon problème donc je décide de m'en aller en le laissant à son sort. Quoi ? Il l'as mérité ! Je me balade un peu dans le village vacance improvisé, il n'y a pas d'animaux mais une végétation luxuriante as repris ses droits. Et dire qu'à la base, c'était juste un tout petit peu de terre et des graines. Bon, j'imagine qu'être des demi dieux ça sert dans ce genre de situation.

Je me promenais devant l'arène où les combats avaient encore lieux. C'est fou comme en seulement quelques heures tout as changé. Y'a mes même des commerçants qui vendent des trucs que mon frère as fabriqué. Quel victime, c'est un pire pigeon que moi. Non sans rire, il s'est complètement fait arnaquer. D'ailleurs, en parlant de ce pigeon, le voilà. Il me fait un signe de main.

« Eva : et avec la fille ? Comment elle s'appelait déjà ?

Mathieu : Victoria.

Eva : oui voilà ! Du coup ?

Mathieu : c'est mort, elle sort d'une relation difficile et de ce que j'ai compris, son ex devait être un sacré enculé.

Eva : ha merde.

Mathieu : elle as proposé qu'on devienne potes mais ça ira jamais plus loin.

Eva : pas trop dégoûté ?

Mathieu : nooon. »

On allait recommencer à faire de la merde lorsque le petit monsieur rabougrit qui nous as inscrit vient vers nous avec son parchemin.

« ??: erm, pour le prochain combat, le seigneur Hadès exige que vous soyez tout les deux dans l'arène.

Eva : c'est parce que Mathieu est nul ?

Mathieu : hey !

??: en effet.

Mathieu : mais n'en rajoute pas une couche toi ! »

Il part et on se dirige vers l'arène de combat. On attend en coulisse que le combat avant nous se termine et je me penche vers mon frère. Bon, on vas pas se le cacher, c'est un peu un boulet le frangin ! Il est très utile mais pas du tout en combat. Il sort trois seringues qu'il coince entre ses doigts pour les remplir d'un mélange bizarre. Du poison j'imagine. En tout cas, c'est déjà ça, il vas pas non plus être complètement inutile.

« Eva : bon. Surtout, tu restes pas loin de moi.

Mathieu : je sais. Je vais me débrouiller.

Eva : oui enfin t'as le physique d'une allumette.

Mathieu : si seulement j'arrivais à maîtriser le feu...

Eva : c'est sûr que tout ce que t'arrive à faire, c'est de te mettre à flamber lorsque t'es énervé. »

Oui, j'ai le seum parce qu'il as eu des pouvoirs et qu'il les utilises comme de la merde. Bon j'avoue moi j'ai une super force et je suis indestructible. Ça c'est bien. D'un coup, les trompettes sonnent annonçant le prochain combat. On rentre dans l'arène et on se retrouve face à plusieurs personnes avec des boucliers et épées, un peu comme des gladiateurs. Attend mais ils sont trois ou quatre, c'est pas du jeux ! Je me tourne vers Hadès qui me fait un petit coucou. En fait, si j'étais seule contre eux ça irait mais là je dois surveiller en plus le boulet de service.

« Hadès : que le combat commence ! »

Les gars se précipitent vers nous mais l'un d'eux tombe, foudroyé par une des seringues de Mathieu. Son poison est visiblement efficace ! Je me saisit de mon épée et la fait tournoyer au dessus de ma tête avant de fendre le crâne de mon adversaire. Un de moins. Je tourne la tête pour voir que Mathieu est en difficulté en se battant contre un mec qui fait au moins trois tête de plus que lui. En même temps, c'est pas compliqué d'être plus grand que lui. Je court vers lui et le choppe sous mon bras pour le porter avant de trancher la gorge du type qui essayait de le tuer.

« Mathieu : mais vas y, continue de m'humilier !

Eva : ho ta gueule, t'es humilié mais t'es vivant alors arrête de te plaindre. »

Je continue le combat avec mon frère en sac à patate sous le bras qui racontait de la merde et balance aléatoirement des fleurs ou des cactus sur les adversaires. C'est ridicule mais je doute qu'il soit très utile. Une fois que le sable de l'arène est maculé du sang de nos ennemis, j'abaisse mon épée et repose mon frère au sol, essuyant le sang qui coulait sur mon visage. Et mon frère lui, il replie son parapluie.

« Mathieu : punaise, si t'avais tâché mon pull...

Eva : même pas un merci sur le fait que je t'ai sauvé la vie ?

Mathieu : t'es ma sœur, évidemment que tu m'as sauvé. Je vais pas te féliciter à chaque fois sinon j'aurais pas finit. »

On as vaincu le combat et on sort de l'arène, triomphants.

Mythologie, vampires et demi-dieuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant