|11|

85 14 1
                                    

・━━━━━━━━━━━━ † ━━━━━━━━━━━━・

・━━━━━━━━━━━━ † ━━━━━━━━━━━━・

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

・━━━━━━━━━━━━ † ━━━━━━━━━━━━・

RAÄVENA

▃▃▃▃▃▃▃▃▃▃▃▃▃▃▃▃▃▃▃


Je retombai brusquement sur terre et je pris une grande bouffée d'air qui se bloqua dans mes poumons. Je réalisais l'ampleur de la situation dans laquelle nous nous retrouvions à cet instant. Je n'avais aucune idée de qui se tenait juste derrière la porte contre laquelle l'elfe mâle m'avait coincée. Mais si cette personne venait à me trouver dans la chambre du souverain, à moitié nue, et la bouche rougie, ça en était terminé de moi.

— Non, je ne suis pas présentable, articula soudainement Aolis. Va m'attendre en bas avec les autres.

— Oh, je vois, veuillez m'excuser dans ce cas, fit la voix féminine d'un ton déçu, je me retire.

Le silence retomba alors que nos palpitants battaient à l'unisson pendant que nous oyions les pas s'éloigner. À l'instant où nous fûmes à nouveau seuls, j'ouvris la bouche, mais ne pus prononcer le moindre mot, la grande main du seigneur elfe me musela pour que je continue à être mutique.

— Écoute-moi bien, Raävena, si tu dis quoi que ce soit, je t'arracherai la langue. Suis-je clair ?

Il était tout ce qu'il y avait de plus sérieux à cet instant et je n'avais, en aucune façon, envie de le défier, il me briserait en mille morceaux. Alors j'opinai du chef pour lui faire savoir que j'avais saisi. Il souffla un grand coup avant de libérer sa bouche et de reculer de deux pas pour me permettre de me mouvoir librement à nouveau. Lentement, je me rendis présentable et quittai la chambre sans un mot. J'allai me réfugier dans celle de la cadette d'Aolis, mais avec un sentiment brûlant de frustration qui me calcinait les entrailles.

— Ah, te voilà enfin ! Ils en ont mis... Raävena, tout va bien ?

La princesse aux cheveux de jais s'approcha de moi et déposa une de ses délicates mains marquées d'or sur son visage, visiblement inquiète. Je n'avais aucune idée de l'image que je renvoyais à ce moment-là, mais pour qu'Edea semble si préoccupée, ça ne devait pas être joli à voir. Mais la frustration prit le pas sur le reste, je m'emparai alors du poignet de la plus âgée pour l'attirer à moi dans le but de fondre sur ses lèvres. Un petit gémissement de surprise se fit entendre dans la pièce, mais je ne laissai pas le loisir à la princesse de dire quoi que ce soit. Je la basculai sur le lit à baldaquin et aux draps pastel parfaitement tirés. Ma bouche toujours scellée à la sienne pendant que mes mains s'attelaient à la dévêtir avec hâte, envoyant voler les étoffes coûteuses dans divers coins de la chambre.

⸻ Crimson Moon : Obscure ClartéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant