Eye of the Ocean |Ao'nung x Oc|

𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 𝟏𝟖 : 𝑫𝒊𝒔𝒑𝒂𝒓𝒊𝒕𝒊𝒐𝒏

Le ciel s'assombrissait à vu d'œil, le soleil s'éclipsait doucement, laissant derrière lui une trainée orangée aux teintes multiples et de légères brises fraîches s'élevaient petit à petit sur l'île.

Couchées au sol, les mains derrière la tête, les yeux perdus dans l'immensité du ciel, Raina ainsi que Tsireya discutaient activement de la journée qu'elles avaient passé l'une en compagnie de l'autre.

Elles bavardaient sans même avoir conscience du drame qui s'était abattu sur l'ambrée et sa famille.

- Et quand tu as foncé sur Ao'nung et les autres pour leur faire peur, c'était juste hilarant ! Ils ne s'attendaient pas du tout à voir un ikran les frôler vu la tête qu'ils faisaient !

La jolie Metkayina pouffa à nouveau de rire et fut très vite suivie par Raina qui s'était rejouée la scène dans sa tête.

- C'était ma petite vengeance personnelle pour toute les fois où ils m'ont contrariée. Surtout ton frère.

- C'est sûr que c'est pas un ange. Ao'nung a toujours été comme ça.

- Tu veux dire, un sombre crétin ?

Tsireya sourit à sa remarque avant de lever vers elle des yeux bleus magnifiques mais emplis de nostalgie.

- On peut dire ça oui. Depuis qu'on est petit, lui et moi on n'a jamais arrêté de se chamailler pour tout et pour rien. Malgré tout, je ne lui en ai jamais voulu. Je sais que derrière son masque d'arrogance se cache un grand frère soucieux et protecteur. Évidement ça lui arrive de se comporter comme un vrai abruti, mais ce n'est qu'un genre qu'il se donne devant ses amis. Il peut être vraiment adorable quand il le veut.

- Il ne doit pas le vouloir bien souvent alors.

- C'est vrai ! Je pense qu'au fond, le fait qu'il soit le fils du chef le met sous pression constamment. Il est destiné à prendre la relève plus tard alors il a sûrement peur de ne pas être à la hauteur de la tâche.

- C'est compréhensible. C'était pareil pour Neteyam il y a quelques temps. Dans ces moments là, ils ont besoin d'une oreille attentive et d'une personne sur qui ils puissent compter pour avancer. On se doit d'être ces personnes toi et moi.

- Oui j'imagine... comme des anges gardiens.

- Exactement.

Alors que la Metkayina allait ajouter quelque chose, le son d'une corne sonnant l'alarme sur toute l'île interrompit le file de leur conversation.

Prises de court, les deux adolescentes se redressèrent subitement, alertées par ce bruit qui ne présageait rien de bon.

Elle se dirigèrent alors à toute vitesse jusqu'au village, constatant ainsi l'agitation des Metkayina.

Tandis que Tsireya était partie demander ce qu'il s'était passé, une petite boule bleue fonça sur Raina pour s'accrocher fortement à sa jambe.