8-Voyage et rencontre marine

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Pourquoi j'ai accepté, déjà? La pluie me fouette le visage, brouille mes lunettes, emmêle mes cheveux et rends le moindre mouvement pénible. Cela fait plusieurs jours que nous avons laissés la forêt derrière nous. Notre ancienne vie, nous manquent tous. J'ai même vu Neytiri essuyer quelques larmes...à moins que ce ne soit la pluie...Mais j'en doute beaucoup.

Nous volons depuis longtemps, et je sens que je commence à fatiguer. Je n'ai pas le choix de continuer toutefois. L'océan qui s'étends sous nous est hostile, me perturbant un peu, je l'avoue. En plus de devoir lutter contre le vent, je dois aussi me méfier des vagues redoutables qui jaillissent parfois, prêtes à nous engloutir dès qu'on frôle la surface.

Je vois Ky'ira peiner sur son ikran violet, Neteyam à ses côtés. Depuis leur baiser, ces deux-là sont inséparables. Là où va l'un suit l'autre. Pas que ça me dérange...C'est seulement...Particulier, disons.

De mon côté, je dois avouer que Jake avait l'air plus où moins agacé que je les suivent, même si Neytiri lui a fait entendre raison en soulignant que j'étais en danger aussi. Je soupire en passant une main sur mon visage pour en chasser les gouttes qui s'y posent furieusement.

Nous ne sortons de la zone de tempête que des heures plus tard, tous épuisés et fourbus d'avoir chevauchés le vent trop longtemps. L'eau étincelle maintenant, turquoise et aussi limpide que le verre.

-"Maman, maman! Regarde un poisson! Une île! Un arbre avec des feuilles coupées!"

Je soupire. Il ne manquait plus que Tuk s'y mette aussi. Si en plus je dois avoir une description boiteuse du paysage que je peux voir par moi-même, on va avoir un petit soucis.

Je m'étire, faisant craquer mon dos douloureusement. Les trop longues minutes passées à défier la nature ont mis mes muscles à rude épreuve, même si j'essaie de le cacher. C'est le cri perçant de Tuk qui vient interrompre mes souffrances.

-"Regarde Kiri! Une île avec des gens turquoises!" Crie-t-elle en pointant un tas de sable boisé du doigt.

Dans un sursaut d'énergie, je fais accélérer Ta'hik et constate qu'elle a raison. Il y a vraiment...Des gens turquoises en bas. Techniquement, ils ressemblent à des Na'vis mais...Ils ont la peau plus pâle, les bras et la queue plus larges que nous, les yeux bleus pâles au lieu de jaune et des cheveux noirs ondulés au lieu de raides.

Leurs villages sont bâtis directement sur l'eau, et leur huttes sont en fait un assemblage d'une sorte de filets qui semblent rebondir. Certains d'entre eux montent des bestioles aquatiques et d'autres qui volent à moitié. Il y a des gens vaquant à leurs occupations comme des petits qui nagent avec habileté ou jouent sur le sable des plages.

Un endroit bien sympathique où nous n'avons pas de place. Merci Jake, tu es un génie. Pour tout ceux qui n'avaient pas compris, ceci était purement sarcastique. Nous nous approchons et faisons atterrir nos ikrans sur la plage, sous les cris effrayés des gamins.

Immédiatement, un immense Na'vi se dirige vers nous. Il a des tatouages étrnages un peu partout. Une femme, que je suppose être son épouse et enceinte, l'accompagne tandis qu'une multitude d'autres personnes viennent à notre rencontre, l'air pas franchement aimable. Sauf l'un d'eux qui affiche un sourire en coin.

Il est vraiment particulier, d'ailleurs. Il est le seul autre Metkayina à avoir des tatouages, qui lui recouvrent tout le bras gauche, et il est aussi le seul à avoir des mèches turquoises dans ses cheveux noirs d'encre. Il soupire en voyant un autre groupe de garçons surgirent de l'eau en bombant le torse.

-"Bon, voilà la parade de testostérone habituelle" fait-il en levant les yeux au ciel. "Faut calmer vos egos, vous êtes pas si beaux, les gars"

Je dois me retenir de toute mes forces pour ne pas éclater de rire, et apparemment, je ne suis pas le seul. Le chef semble découragé de son atitude et le réprimande.

-"Lo'ang! On ne dit pas ça, voyons! Veuillez excuser mon fils, il est très impertinent. Je m'appelle Tonowari et voici Ronal. Nous sommes les chefs de ce village, Awa'atlu. Que pouvons-nous faire pour vous?" Demande-t-il.

Sans surprise c'est Jake qui prends la parole. Il leur explique qu'il veut seulement protéger sa famille. Neytiri et Ronal se crie dessus sous les regards découragés de leurs maris. Moi j'observe les gens qui nous entourent. À part Lo'ang, les autres on tous l'air prétentieux. Parmi le groupe de plus tôt, il y en a un en particulier, avec un chignon, qui me donne salement le goût d'aller le frapper.

Une na'vi magnifique sort alors de l'eau, repoussant ses longs cheveux du bout des doigts. Je vois comment elle regarde Lo'ak et lui qui n'aide pas en la fixant en retour. Je me retiens de toute mes forces de ne pas leur cracher dessus, mais mes oreilles se plaquent sur mon crâne et ma queue fends l'air furieusement.

C'est une des phrases que Tonowari prononce qui me ramène à la réalité.

-"C'est d'accord vous pouvez rester ici. Mes enfants, Tsireya, Ao'nung et Lo'ang vous montrerons les usages de notre peuple" dit-il en serrant la main de Ronal.

Je ne veux pas passer tout mon temps avec elle! Et encore moins avec l'autre, qui est déjà à rire de notre apparence et à nous insulter.

-"Ao'nung! Cesse d'être si méchant et va avec tes amis" lui dit Tsireya.

-"Ouais dégage" dit Lo'ang. "Va chialer chez papa si t'es pas content, mais ne nous pourris pas l'ambiance avec ton haleine"

Je l'aime déjà lui. Il nous fait un clin d'oeil avec un grand sourire.

-"Moi vous me dérangez pas du tout! Pour une fois qu'il y a de l'action dans ce village de retraités" renchérit-il sous l'air découragé de sa soeur.

-"Venez, nous allons vous montrez où vous allez rester" dit cette dernière.

Pendant le parcours en sur l'eau que nous devons faire pour atteindre notre semblant de hutte, je me jure de ne pas laisser Tsireya avoir Lo'ak.

《Je vais m'assurer que tu ne finisses pas avec elle》 je pense en regardant le garçon qui avance à mes côtés. 《C'est promis》

Lo'ak x oc Où les histoires vivent. Découvrez maintenant