Chapitre 7

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Moi- Pas de crasse, et tout se passera bien. Ok ?


Lui- Sinon quoi ? Tu vas le dire à tout le monde ? J'ai plus d'influence que toi, un mensonge et ils vont tous le gober sans rechigner, tu ne seras qu'une menteuse.


Moi- On verra ça. Je vais y aller moi. A bientôt.


Lui- Bah à lundi, du coup.



Je lui lançai un faible sourire et je tournai les talons. Mais quelque chose me retint.



Moi- Hum... Je n'avais pas une voiture moi ?



Il ressortit dans l'entrebâillement de la porte.



Lui- Je ne sais pas, je crois qu'on a prit la mienne...



Il se passa la main derrière la nuque pendant que je pestai à haute voix.



Moi- Et je ne connais pas la ville, génial...


Lui- T'es pressée ?


Moi- J'aimerais juste prendre une douche, histoire d'être un minimum propre.


Lui- Attends-moi devant, je te ramène à la boite.



Je soufflai bruyamment.



Lui- Ah moins que tu ne préfères rentrer à pieds ?


Moi- Non, c'est bon. Allez dépêche-toi !



Il s'exécuta et il réapparut quelques minutes plus tard, habillé et visiblement coiffé. Il passa devant moi et je le suivis de près en se dirigeant vers sa voiture, les clés à la main. J'en profitais pour le détailler un peu plus. Il était très beau, il faut le dire, il était blond et les cheveux légèrement relevés, assez grand de taille et il avait une bonne carrure. Dans sa chambre, ce matin, j'avais pu remarquer qu'il avait les yeux très clairs, bleus-gris, il me semble. Et enfin, il était percé à la lèvre inférieure.

J'avais toujours voulu me faire percer aussi mais j'avais hésité entre le nombril et la lèvre, puis je m'étais finalement résignée à passer le cap.


Sentant sûrement que je le scrutais longuement, il se retourna et ses lèvres s'incurvèrent en un sourire narquois.



Lui- Je croyais que je te répugnais ?


Moi- C'est toujours le cas.


Lui- Tu crois que je ne t'ai pas vu en train de ma mater ?



Arrivée devant lui, je m'arrêtai et le regardai intensément dans les yeux.



Moi- Ne crois pas que le monde tourne autour de toi.



Je tournai vivement des talons et reprit le chemin vers sa voiture.

Durant le trajet, personne ne parlait. Mais je décidai de rompre ce silence, quitte à bien le faire chier.



Moi- Sinon, c'est quoi ton nom ?



Il esquissa un sourire sans lâcher la route du regard, et lança :



Lui- Pourquoi tu veux savoir ? Je croyais que cela restait discret.


Moi- C'est le cas, mais étant donné qu'on a fait des choses... pas très catholiques, ça serait bien que je connaisse ton nom. On sait jamais, au cas où je chopperai le sida par ta faute.



Il rit à gorge déployée, et je finis par le rejoindre.



Lui- Ne t'inquiètes pas pour ça, je ne compte pas finir en taule.


Moi- Tu comptes me le dire ou pas ?


Lui- Mmh... Non.


Moi- Pourquoi ?


Lui- Imagines tu racontes cette nuit à tes potes et que, dans ta lancée, tu balances mon prénom ?


Moi- Je ne le dirais pas.


Lui- Même, tu ne le sauras pas.



Sa dernière répliqua clôtura la discussion. Il voulait rester anonyme ? Très bien.



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