Lumine | Chapitre 7 : Un problème n'arrive jamais seul

150 11 64
                                    

Le grand bazar de Sumeru vivait à cent à l'heure. Les odeurs d'épices remplissaient les narines, les cris remplissaient les oreilles et les étals couverts de tissus, de bijoux, de nourritures et de milles et une merveilles remplissaient la vue. L'agitation présente ici valait n'importe où ailleurs et l'atmosphère était chaleureuse au possible. Voir tous ces gens s'adonnant à leurs activités, le tout avec l'arrière-fond de quelques tambours et flûtes traditionnelles, comme si ce lieu n'avait jamais subi les aléas du monde moderne, était un véritable baume pour le cœur.

Si elle devait choisir, Lumine n'hésiterait pas et resterait dans ce bazar, à respirer l'air lourd, à écouter les gens s'appeler et la musique, et à voir plus de merveilles que ses yeux n'en avaient jamais vu. Mais sa place n'était pas vraiment dans la ville surnommée "de la Sagesse". Plutôt à l'Est de cette dernière, dans un drôle d'endroit qui lui faisait mille fois plus chaud au cœur que le grand bazar. De plus, ses poches se faisaient délicatement lourdes des trésors qu'elle avait saisis sur différentes étals de bijoux et d'objets précieux.

Cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait plus mis les pieds à Sumeru pour le travail. Toutefois, comme à chaque fois qu'elle s'était glissée dans l'immense ville, la jeune voleuse avait eu le bonheur de trouver des trésors merveilleux qui assuraient toujours quelques jours à quelques semaines d'un train de vie à peu près correct à sa petite sœur. C'était l'exacte raison pour laquelle, profitant d'un moment où Paimon restait entre les pattes d'Aether, elle avait chevauché leur moto, quittant la ville et s'aventurant sur l'autoroute internationale jusqu'à arriver dans cette région encore plus chaude que Khaenri'ah dans ses pires jours d'été. Le besoin de voler, de travailler et également le besoin de se vider la tête.

De ne plus penser à la tête rousse d'un homme en qui elle avait cru voir quelque chose de différent, mais qui au final était aussi méprisant que les autres.

Lumine se mordit la lèvre inférieure en repensant à leur dispute. Ils ne s'étaient pas revus depuis, et en toute honnêteté, Lumine considérait que c'était très bien comme ça. La colère pulvérisait encore ses veines en repensant à l'échange.

Comment avait-il pu ? Comment osait-il ?

Ce n'était pas tant ses propos à son égard à elle, sa demande stupide ou même sa tentative de chantage qui énervait tant la jeune voleuse. C'était les propos qu'il avait tenu à l'encontre même de son pays, de son monde, qui l'avait mise hors d'elle. "La Patrie-Qui-N'existe-Pas". Comment pouvait-il ? Rien que d'y repenser, Lumine en tremblait encore de colère.

"Il ne peut pas comprendre, se répétait-elle en ruminant. Il ne pourra jamais comprendre. Il est exactement comme tous les autres qui n'ont jamais connu Khaenri'ah comme elle est réellement et il restera toujours comme les autres." Elle soupira, les poings serrés, les ongles s'enfonçant légèrement dans ses paumes de mains. Un éclair de douleur traversa alors ses dernières, l'incitant à relâcher la tension de son corps. Soupirant une seconde fois, la jeune femme se regarda. Elle qui était sortie pour se changer les idées et se détendre, et voilà le résultat. Elle n'arrivait pas à s'empêcher de ressasser encore et encore cette stupide dispute. Comme si cela allait changer quelque chose.

Sortant du grand bazar en s'obligeant à marcher avec calme, la jeune voleuse remonta jusqu'à l'air libre. La construction du bazar, juste en dessous de l'immense arbre de Sumeru, n'était absolument pas banale, il fallait l'avouer. Lumine trouvait cela amusant.

Continuant de marcher jusqu'au parking public où sa moto était garée, croisant les doigts pour qu'aucun contrôleur n'ait remarqué qu'elle avait "oublié" de payer sa place, elle se fit également plus discrète. Si un mercenaire de la Légion des Trente, la police Sumérienne, venait la contrôler, elle serait dans une drôle d'impasse. Entre les objets volés et aucun papier (vrai ou faux) sur elle, Lumine voyait mal comment s'en sortir convenablement. Mais fort heureusement, alors que la silhouette de la vieille Harley familiale se dessinait, aucun mercenaire ne s'approcha d'elle. Pour être parfaitement honnête, personne ne fit attention à la jeune femme, passant à côté d'elle sans la remarquer, presque sans la voir et ça allait parfaitement à celle-ci.

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Feb 08, 2023 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

Petite voleuse et grand mafieux [Genshin Impact Story]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant