Middle school. Kiribaku - Bakushima / krbk .

Poor you. _

Au début, c'était magique.
On était fou amoureux l'un de l'autre.
On voulait devenir des héros, ensemble.

Je suppose que des fois, les choses ne marchent tout simplement pas.

Je sais que Katsuki m'aime, sinon il m'aurait largué depuis longtemps. Je crois que c'est moi qui est perdu mes sentiments.

Honnêtement, je voulais le voir mort. Je voulais qu'il souffre, qu'il est ce qu'il mérite.

Ça n'arrivera jamais, évidemment. Il est tellement puissant. Invincible, indestructible.

Mon téléphone a sonné. C'était lui, bien sûr. Il était l'un des seul à m'appeler sur mon téléphone personnel. J'ai vu l'écran, j'ai pas décroché.

"Tu réponds pas? Kacchan va être en colère."

"Il est toujours énervé, de toute façon."

Izuku était avec moi. Je faisais plus confiance à ce mec qu'en moi même, qu'en Katsuki.

"Il a prévu un truc, cette nuit?"

"Il est dans son bureau toute la soirée, il a un truc important à me dire, je crois."

"Tu ne veux pas y aller?"

"... Tu sais très bien que j'ai peur de lui. Je veux être le moins possible à ses côtés."

"... Eijiro, tu pourras pas l'ignorer pour toujours. Tu devrais juste lui dire que ça ne va pas, au lieu de faire ça.
.. Tu sais très bien qu'il ne te ferait jamais de mal. Il ne te ferai jamais souffrir. Volontairement, du moins."

"Comment on peut en être sûr, hein? Quand il s'énerve, il fait n'importe quoi. Il se contrôle pas, tu le sais mieux que quiconque."

"..."

On était posé sur un balcon d'un immeuble abandonné depuis des années. C'était notre endroit à nous, notre safe place.

J'ai reçu un message.

' Rappelle moi dès que possible. '

"... Je pense que je vais devoir y aller."

"C'est le mieux que tu puisses faire."

Il m'a fait un sourire, un sourire presque timide. "Je te rappelle que je travaille pour lui. Je suis sensé te surveiller, et te rediriger lentement vers lui."

"Je sais. Je suis content que tu me suives partout, ça me fait un ami."

"Même sans lui, je serai à tes côtés."

Je lui est souris à mon tour.

".. Tu veux bien m'accompagner là bas?"

"... Je dois y aller, je bosse. Et comme tu viens de m'affirmer que tu vas le rejoindre, je n'ai plus à te chaperonner."

"Qui sait si je vais vraiment le voir?"

"...
C'est d'accord, je te suis."

"Merci Izuku."

-

J'étais au sommet de la tour, devant ses portes. Je les ai ouvertes avec un sentiment d'amertume.

Il était là, debout, face à ses énormes baies vitrées. Il avait le costard qu'il mettait pendant les réunions importantes, ses chaussures, sa cravate. Enfin, j'ai supposé, je voyais que son dos.

En m'entendant entrer il n'a pas réagit sur le moment. Il a porté son verre de whisky, ou de vodka, à sa bouche avant de reposer son bras le long de son corps.