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Salem aleykoum, Salut

Bissmilah❤️

Nihal: Cœur piloté

Nihal

Nous étions devant l'entrée du tribunal, j'avais les mains moites et je me sentais pas bien. Y'avait les gars, Hawa, moi et ma mère.
Oui ma mère est venue. Je lui avait dit non mais elle avait insisté.

Nous sommes entrés, j'ai murmuré un petit "Bissmilah" en passant le seuil de la porte. L'audience allait commencer, nous nous sommes installés. J'étais assise entre Hawa et ma mère.

Ils l'ont fait venir, quand je l'ai vue arriver j'ai sentie mon cœur se serrer, il a balayé la pièce du regard pour voir qui était présent surment, il c'est arrêté sur moi, m'a fixé quelques secondes, le regard complètement vide avant de détourner le regard.

J'avais ma main dans celle de ma mère, je n'avais jamais sentie mon coeur battre aussi vite, j'étais atrocement stressée. Je savais que c'était pas bien pour ma grossesse mais je pouvais vraiment rien y faire. C'était plus fort que moi.

J'écoutais ce que la juge disait, j'écoutais, sans rien comprendre. J'écoutais pour entendre un chiffre, une date, un truc..mais elle a parlé pendant longtemps avant que mes oreilles ne saigne lorsqu'elles ont entendue "5 ans".

Je voyais le monde s'écrouler tout autour de moi, c'était pas possible, je pleurais déjà, ma mère essayait de me calmer, elle me disait que c'était pas du tout le moment. Puis Hawa me rassurait de l'autre côté en disant que c'était pas fini et que l'avocat n'avait pas encore parlé.

Alors je gardais espoir, je priais, j'attendais, vraiment j'avais l'impression que des goûtes de sueur mon tombait sur le front. C'était horrible comme sensation.

Après un long débat qui était pour moi interminable la peine à été annoncé.
3 ans.

Trois longues années, je m'en remettais pas, je m'en remetterais jamais. J'ai sentie mes membres tremblés, avec les hormones c'était encore pire. Puis je me suis évanouie.

[...]

??: Nihal, Nihal putain.

J'ai sentie que l'ont me secouait.

??: Nihal tu me fait stressé là réveil toi 3afak.

J'ai ouvert les yeux, la lumière m'a éblouie, j'ai mis du temps à tout remettre en place dans ma tête. J'ai vue le visage de Seyfeddine devant moi, le regard inquiet, j'ai pas trop compris au début.
J'ai regardé autour de nous, on était encore au tribunal, mais il était là, il tenait ma tête entre ses mains, ses mains liés par les menottes.

La juge: Monsieur Elsayed ça suffit.

Seyfeddine: Attendez, je lui parle.

Moi: Seyf..

Seyfeddine: Sht..pleure pas, t'es forte hein tu vas supporter d'accord?

Moi: Mais non Seyf je peux pas, reste avec moi.

Il m'a regardé avec son regard désolé, ce regard je m'en souviendrai toute ma vie, ce regard qui me disait que c'était trop tard, que c'était fini, qu'il n'y avait plus de retour en arrière possible.

𝑵𝒊𝒉𝒂𝒍: 𝑪𝒐𝒆𝒖𝒓 𝒑𝒊𝒍𝒐𝒕𝒆́Où les histoires vivent. Découvrez maintenant