Le retour d'Arthur (Thème : Scène de joie intense)

52 11 92
                                    

J'espère vous emmener dans cette scène joyeuse, certes probablement clichée, qui j'espère vous transportera et vous emplira de bons sentiments.
Je la dédie à des êtres qui sont chers à mon cœur et qui, de par la beauté de leur amour, prouve que les belles histoires n'existent pas que dans les livres 💗

****

— Pénélope, ma chérie, sais-tu où est Flora ? Je ne l'ai pas vue de l'après-midi... finit par dire Celeborn à sa tendre épouse tout en la rejoignant dans la cuisine.

— Ne t'inquiète pas, mon amour, elle est dehors, sur le muret. Elle l'attend, lui répond-elle en montrant du doigt leur fille par la fenêtre.

— Elle attend qui ? demande son pauvre époux, un peu perdu, après les informations à demi-dévoilées de sa bien-aimée.

Cette dernière ne peut s'empêcher de rire devant l'air interrogatif de son mari.

— Tu ne te lasseras donc jamais de te moquer de moi, n'est-ce pas ? finit-il par lui dire avec ironie.

Un petit sourire en coin se dessine sur son visage en même temps qu'il se glisse amoureusement derrière elle.

— Ce serait moins drôle, lui rétorque-t-elle tout en riant. Et puis, c'est pour ça que tu m'aimes.

— Il n'y a pas que pour ton humour que je t'aime... lui murmure-t-il sensuellement à l'oreille.

Il laisse ses mains glisser sur la taille de sa belle épouse pour resserrer son étreinte. Il colle son corps à celui de sa femme qui ne peut empêcher un grand sourire sincère de s'afficher sur son visage, heureuse du résultat obtenu, alors qu'elle glisse sa main dans les cheveux longs et soyeux de son magnifique époux.

Elle tourne la tête vers son mari, puis lui dévoile qu'une missive est arrivée ce matin pour annoncer le retour d'Arthur. Finalement, les lèvres de Celeborn viennent retrouver celle de Pénélope pour lui délivrer un baiser enflammé comme il aime tant lui offrir, au plus grand plaisir de sa femme. Après cette délicieuse démonstration d'amour, cette dernière ne peut s'empêcher de faire demi-tour pour répondre à la délicieuse et torride invitation de son mari.

Un peu plus loin, leur fille, Flora, est installée sur le muret, le dos calé contre un pilier, au bout du jardin. Elle attend le retour, après deux ans d'absence, de son ami d'enfance, Arthur. Sa position lui permet de voir le chemin par lequel est censé arriver son sympathique compagnon. Depuis que sa mère lui a dévoilé qu'il rentrait aujourd'hui, elle bouillonne d'impatience. Enfin, pas uniquement. Ce qui anime la jeune femme est bien plus complexe...

Depuis qu'ils sont arrivés dans ce village, elle a toujours été avec Arthur. Il a été son premier compagnon de jeu dans la cour, une forte amitié est née entre eux... Au fil des années, pour la jeune femme, l'amitié s'est transformée en quelque chose de plus fort... bien plus fort... Mais, elle n'a jamais osé le dire à l'élu de son cœur. Il ne l'a jamais vue autrement que comme une amie. Enfin, c'est son ressenti. Il est parti pour ses études, cela va faire deux ans désormais. Deux longues années durant lesquelles elle ne l'a pas revu et qu'il a quitté le village sans avoir connaissance des sentiments qui l'animent. Elle est tiraillée entre excitation et crainte de ce qu'elle va découvrir.

Elle rêve d'avoir le même amour, le même mariage que celui de ses parents, qui, malgré les années, les difficultés, n'ont jamais cessé de s'aimer comme au premier jour. Son esprit s'égare à rêver de cette relation imaginaire avec Arthur...

Finalement, un bruit la sort de cette rêverie. Des pas. Des pas sur le chemin qui conduit à leur demeure. Elle relève son regard vers l'origine du stimulus sonore. Une silhouette masculine s'avance dans sa direction. Elle reconnaît immédiatement celui qui se tient un peu plus loin. Malgré les deux années et une barbe de trois jours, elle l'identifie aussitôt. Elle se relève de sa position, une joie puissante emplit son être, totalement incontrôlable. Elle dessine un énorme sourire sur son visage alors qu'elle plonge ses yeux dans ceux d'Arthur.

Au moment où il croise le regard de sa douce Flora, son être, fatigué et éteint par le long voyage qu'il vient de réaliser, retrouve immédiatement force et énergie. Il laisse tomber son sac à côté de lui, ses iris s'emplissent de joie et un énorme sourire illumine son visage. Il ouvre ses bras pour accueillir sa jolie fleur, qui, en voyant cela, est immédiatement descendue du muret pour se mettre à courir dans sa direction.

Elle lui saute au cou alors qu'il étreint et la soulève pour la plaquer contre lui, tellement heureux de retrouver sa peau douce, son aura chaleureuse et son subtil parfum floral. Il la fait tourner pour lui exprimer son bonheur de la retrouver, alors que le délicat rire enjoué de la jeune femme comble son cœur d'une félicité qu'il n'a pas éprouvée depuis qu'il est parti.

Il la repose délicatement au sol, la garde dans ses bras tout en déposant son front contre celui de sa douce amie, afin de plonger son regard dans le sien. Ils s'observent ainsi et se perdent mutuellement dans le regard de l'autre. Aucun mot n'est assez puissant pour exprimer la joie intense, l'enchantement radieux, le pétillant ravissement, le bonheur suprême qui habitent les deux jeunes gens à cet instant. Ils laissent donc leurs yeux exprimer ce qu'ils sont incapables de dire pendant de longues minutes jusqu'au moment où Arthur se décide à dire deux mots :

— Épouse-moi !

Défis d'écritureOù les histoires vivent. Découvrez maintenant