CHAPITRE I

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Tout commence avec un album photo, où les plus belles années de ma vie me reviennent.
Un appareil photo jetable ou un Polaroïd suffisent pour créer des souvenirs merveilleux.
Aujourd'hui encore, nous sommes plus soudés que jamais.
C'est pas un diplôme qui allait nous séparer...pas vrai ?

Je n'étais vraiment pas à l'aise là bas à vrai dire, c'est seulement après avoir perdu un être chère qu'on a décidé qu'on allait profiter à fond des un des autres. On était comme une famille. Et quiconque s'en prenait à notre groupe se retrouvait six pieds sous Terre.
On était nombreux mais on savait donner de l'attention à chacun, bien que certains soit un peu plus proche que d'autre. Personne n'était mis à l'écart. Et c'est ce qui fesait notre force.

J'ouvre la première page de l'album de 3e année, que les autres lycées français appellent seconde. Ce fut cette année que le drame se produisit.
Je caresse du bout des doigts les pages des premières semaines de l'année.
Jusqu'à ce que la photo du Lundi 22 octobre, le jour du drame, ne se pointe au verso d'une page remplie bons souvenirs. La semaine qui a suivie ce jour bouleversa ma façon de penser. Je me suis remise en question maintes et maintes fois pendant le reste vacances.

.18.10.21.

Pdv reader

Comme à mon habitude, je m'ennuyais en cours de mathématiques, et gribouille dans la marge des dessins absurdes.
Un canard avec un sombrero était sur le point d'être achevé quand la cloche sonna.
Je rangeai mes affaires puis sorti de la salle en saluant le professeur.
Je sorti mon téléphone de ma poche pour checker mon emplois du temps de ce jour.

Le cour d'anglais est encore annulé.
Cette prof' est vraiment une chômeuse.

J'ai vraiment pas envie d'aller en permanence. Au final, c'est comme un cour, sauf qu'on se fait bien plus chier.
Donc je vais aux toilettes.

Je passe tellement de temps là bas que ça en deviens mon QG.

L'odeur de la pisse, ça m'inspire.

Je marche dans les couloir pour atteindre les toilettes mixtes condamnés au fond de la cour. Une odeur de bruler titille mes narines, mais je n'y prête pas plus attention puisque c'est fréquent que de gens viennent se planquer pour fumer. J'entre dans la cabine destinée aux personnes handicapées, elle est plus grande et souvent plus propre.
Je claque la porte sans fermer le verrous.
Je m'assoie sur le carrelage froid, et sort un paquet de chips épicées avant de mettre mes écouteurs. Je laisse le volume de la musique faible pour entendre ce qu'il se passe autour de moi, pour entendre si quelqu'un entre.

Je laisse tomber ma tête en arrière sur le mur et ferme les yeux pour profiter de ce moment.

Je sursautai quand la porte grinça.
Quand j'ouvris les yeux pour voir qui venait de me déranger, je vis un garçon aux longs cheveux bruns attachés en man brun me fixer avec des yeux émeraude. Il a un briquet dans la mains, et une cigarette fumante dans l'autre. Je poussai un soupire de soulagement.

? -Oh, désolé, j'ai entendu du bruit depuis la cabine d'à côté, j'ai voulu vérifier que c'était pas quelqu'un qui allait me cafter...

- T'as rien craindre avec moi, Eren.

Eren - Je sais. affirma-t-il avec un sourire rassurant.

- Chips ? Lui proposai-je

Eren -Ouais. Clope ?

- Ouais.

Il s'assoie à mes côtés et me tend le paquet de cigarette pour que je me serve.

Quand je plaçai la cigarette entre mes dents, il approche sa main tenant un briquet pour l'allumer.
Il me regarde droit dans les yeux, regardant la flamme danser dans le reflets de mes iris.
J'aspire la fumée qui rempli mes poumons et la recrache ensuite, fermant mes yeux et balançant ma tête en arrière.
Je grimace et racle ma gorge.

MARIA SCHOOLOù les histoires vivent. Découvrez maintenant