Le Pacte

CHAPITRE 4: À LA RECHERCHE DE L'ARCHANGE

Le lendemain de son entraînement, la veuve trouva sur la table qu'elle avait reconvertie en autel un message de Satyarn disant : "Il existe dans un quartier très reculé de Tokyo, une famille de Yakuza très redoutée, leur chef n'est autre que notre cible, trouve les et occupe toi de lui" une autre note avec des coordonnées accompagnait ce premier message.

"C'est le grand jour alors, mon premier archange, on va voir si l'entraînement à porter ses fruits" s'exclama Evelynn.

Elle enfila sa veste, prit son sac et se mit en route, suivant les indications que lui avait donné le démon. Ces indications la menèrent à une rue, une rue très peu fréquentée et pour cause, elle était délabrée et mal entretenue, l'allée où se trouvait Evelynn regorgeait d'individus louches aux intentions toute aussi louches et de bordels assez bruyants. Un homme s'avança vers elle, il mesurait entre un mètre quatre-vingt-dix et deux mètres et avait une carrure plus qu'imposante. Il portait une chemise, entre-ouverte, elle laissait apparaître de nombreux tatouages sur le torse, Il prononça quelques mots avant de se rendre compte que la femme n'en comprenait pas un seul, alors il s'exprima en anglais :

"Il est dangereux de passer dans ces rues, vous savez madame ?" Dit il avec un sourire narquois.

"Oh ne vous en faites pas pour moi. Dites-moi, je recherche une célèbre famille de Yakuza qui vivrait dans le coin, je cherche le patron, je dois m'entretenir avec lui." Acclama t'elle d'un air inébranlable.

"Oooh alors tu cherches Zoriel ? Et qu'est-ce que tu lui veux ?"

"Simplement m'entretenir avec lui, où est-il ?" d'un ton sec.

"Il ne parle pas à n'importe qui tu sais ? Je ne vois pas en quoi une simple touriste comme toi l'intéressait..."

"Dis moi seulement où il est" d'un ton toujours aussi sec.

"Je te trouve bien insolente, à quel moment as tu cru qu'on était égaux pour me parler sur ce ton ?"

"Oh oui, pardon nous ne sommes pas égaux" elle matérialisa sa lame et la plaça sous le coup de l'homme, "dis moi où est il sur le champ où ta tête saute vermine" s'écria-t-elle.

"Toute notre famille se trouve dans le bâtiment au fond de la rue, mais jamais tu n'atteindras Zoriel, et même si tu y arriverais, il ne ferait qu'une bouchée de toi, ce type n'est pas humain" dit il en ricanant.

"C'est bien parce qu'il n'est pas humain que je suis la..."

Elle trancha la gorge du Yakuza et avança, lame à la main, dans la rue jusqu'à arriver devant un grand temple sur lequel était écrit en lettres d'or "Tenshi no Kodomo-tachi". Elle y pénétra.
L'entrée était extrêmement décorée, elle était tellement riche en or qu'elle faisait un énorme contraste avec le côté désaffecté de la rue. Il ne fallu à Evelynn que quelques dizaines de secondes pour tomber nez à nez avec deux hommes qui, voyant que la femme était armée, n'hésitèrent pas une seule seconde avant d'attaquer, si bien que leur attaque, irréfléchie et prévisible, fut facilement parée et contrée par la Porteuse, tranchant d'un seul coup de lame ses assaillants.

Elle continua son avancée dans le temple, croisant de plus en plus de Yakuza et en les massacrants d'une aisance terrifiante, si terrifiante que les derniers survivants prenaient la fuite rien qu'en la voyant. Tous les couloirs étaient remplis de cadavres, de bustes découpés, de têtes tranchées et de traînées de sang de pauvres combattants ayant rampé pour échapper à leur cruelle destinée. La pitié était désormais inconnue à Evelynn, elle tuait sans aucune humanité et aucune hésitation quiconque se mettait sur son chemin. Son humanité disparaissait.

Alors qu'elle avançait dans un des nombres couloirs de ce labyrinthe, elle ressentit une aura, elle approchait de sa cible, elle en était persuadée. Elle accéléra le pas jusqu'à s'arrêter devant une grand double porte sur laquelle était gravée en lettre d'or "Angelus, qui scientiam et lucem hominibus attulit". Elle ouvrit la porte et elle vit un homme, assis sur ses genoux devant un autel où de nombreuses bougies blanches et dorées étaient allumées.

"Alors c'est toi qui viens semer le chaos dans mon temple ? Qui es-tu ?" Demanda l'homme.

"Je suis celle qui vient mettre un terme à ta vie Zoriel" répondit elle d'un air déterminé à en découdre.

"Comment connais-tu mon nom ?" d'un air très calme malgré l'envergure de la situation.

"Je me suis renseignée, il faut bien connaître sa cible pour mieux l'abattre non ?"

"Soit." soupira l'homme.

L'homme se leva, à travers ses longs cheveux blonds, deux yeux, plus blancs que neiges brillaient d'une lumière étincelante, il dégaina un katana jusque-là accroché à la ceinture de son kimono, la lame était noire et arborait des sortes de fissures blanches, ces dernières étaient purement esthétique, le sabre, bien qu'il est servi dans des centaines de combats, paraissait neuf et fraîchement forgé, comme si aucune combattant n'avait jamais assez approché Zoriel pour croiser le fer.

"Approche, toi qui te crois capable d'affronter un dieu. Approche, et subit mon courroux."