CHAPITRE 7: DES YEUX DANS LA NUIT

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Arrivée à Moscou, Evelynn décida de continuer ses recherches, peut-être trouverait-elle des informations sur son prochain ennemi ? Elle visita de nombreuses librairies en vain jusqu'à tomber sur une bibliothèque contenant un livre sur le récit d'un certain Ganilelle intitulé : "Le Géant de glace". Elle le feuilleta et trouva certaines informations sur L'Archange. Premièrement, il était grand, très grand, pas loin de 3 mètres de haut. Deuxièmement, il se battait avec un marteau de deux mètres appelé "Le Léviathan" et qui aura, selon le livre, la capacité de "briser des montagnes et de créer des icebergs". "Rien que ça" murmura Evelynn. Et enfin, dernièrement, Ganilelle aurait jadis combattu aux côtés de Satyarn lors d'une très vieille bataille, mais le livre passe rapidement sur ce point-là. Intriguée, Evelynn chercha un livre parlant des guerres divines. Après quelques dizaines de minutes de recherche et l'aide d'une bibliothécaire, elle trouva un livre intitulé "La Grande Guerre". Elle y apprit qu'il y a des millénaires de cela, les dieux avaient combattu dans une énorme bataille qui dura plus de cent ans. D'un côté, il y avait Le Père de Tout, ses fils et leurs alliés, de l'autre, Satyarn et les siens. La raison de leur combat était l'humanité, Satyarn reniait l'humanité, pour lui, c'était la pire création du Père et elle risquait de salir l'image des dieux. L'affrontement fut finalement arrêté lorsque aucun des deux camps n'eut la force de continuer le combat. Il y avait très peu de morts à déplorer, mais beaucoup de blessés. Le livre dit sur la fin des affrontements que : "Lorsque les combats cessèrent, toutes les divinités étaient essoufflées et fatiguées de se battre, toutes, sauf une, un être, pourtant si impur se trouvait là, insensible, neuf, cet être n'était autre que Le Diable lui-même. Pourtant, il ne se décida pas à attaquer le camp adverse. Malgré son parfait état, il ne continua pas le combat et accepta la création du Père. Il jura par contre qu'il fera tout ce qui est en son pouvoir pour empêcher l'Homme de vivre une vie paisible, ce dernier devra faire ses preuves où disparaître. Ce à quoi le Père répondit qu'il y arriverait et mieux que ça, il le fera dans l'embellissement de l'image des dieux. Les dieux passèrent les années suivantes à soigner leurs blessures et à créer un monde pour les hommes : Les Archanges façonnèrent le monde de l'Homme, Ahilda créa de quoi les nourrir, Éloïse donna naissance aux émotions et à l'amour, Pédicus leur donna la capacité d'avoir une descendance. Mais c'est alors que Satyarn et ses fils interviennent, amenant à l'homme problèmes et calvaires : Thiania apporta la mort et la souffrance, Canerro apporta la colère et la haine qui menait à la guerre, Pathikos, lui, les maladies, et c'est ainsi que commença les supplices de l'Homme. Au fil des années, ce dernier arriva à s'adapter à son environnement avec parfois l'aide des divinités. Satyarn admis que l'humanité était digne d'exister et c'est alors que se créa un pacte entre lui et le Père de Tout. En échange de quelques adeptes, Satyarn ne s'en prendrait plus à l'humanité, la laissant vivre une aire de paix avec les dieux."

Evelynn continua de s'informer dans divers livres qu'elle trouvait dans la bibliothèque jusqu'à la tombée de la nuit, à ce moment-là, la bibliothèque ferma. Les rues étaient vides, vides et froides, comme le pays tout entier d'ailleurs. On frôlait les -15 degrés et Evelynn n'était pas du tout habillée en conséquence, elle trouva donc refuge dans un petit restaurant peu fréquenté où elle s'installa pour passer la soirée. Le restaurant était très accueillant et regorgeait de décorations. Evelynn fut accueillie par un jeune serveur parlant anglais et la conduisit jusqu'à une table. Elle dîna donc, seule, la dernière fois qu'elle avait mangé au restaurant sans personne remontait à quelques décennies maintenant. Perdue dans ses pensées, elle se laissa guider par la musique qui passait dans tout le restaurant. C'était une musique très calme bien que le russe n'aidait pas. Alors qu'elle se décida à ressortir dans le froid pour trouver un endroit où dormir elle se rendit compte que cela faisait maintenant trois heures qu'elle était dans ce restaurant quand le serveur lui demanda gentiment de sortir car ils allaient fermer. Elle se balada donc dans les rues de Moscou, sous -15 degrés, seule à 23 heures. Elle tomba sur deux trois hôtels, mais ces derniers étaient complets. Elle se rabattit donc sur un motel à l'allure pas très rassurante. En entrant elle fit la rencontre d'un homme, tout aussi peu rassurant qui l'accueilli avec un grand sourire. Il était grand et maigre et ses joues creusées prouvaient bien que son commerce ne marchait pas très bien. Il ne parlait pas très bien anglais, mais cela ne l'empêcha pas de vendre une chambre à la jeune femme. Lorsqu'elle rentra dans la chambre, elle fut surprise de ce qu'elle trouva. Bien que jusqu'à maintenant le bâtiment semblait délabré et mal entretenu, la chambre, elle, était parfaite, pas une seule crasse, pas une seule tâche, simplement parfaite. Le lit, spacieux, avait l'air incroyablement confortable et la salle de bain était tellement propre qu'on y voyait son propre reflet dans le carrelage.

"Profitez bien de votre nuit ici" s'exclama l'hôte avant de disparaître dans le couloir.

Evelynn posa ses affaires et se dirigea dans la salle de bain pour se laver, mais dès qu'elle fut dans la douche, elle ressentit une sensation des plus dérangeante : elle se sentait observée. Elle scruta les alentours et ne vit rien qui pouvait ressembler de près ou de loin à une caméra. Elle se lava donc le plus rapidement possible et s'empressa de se rhabiller. Lorsque elle sortit de la salle de bain, elle remarqua que la porte de sa chambre était entrouverte, elle la ferma à clef et s'allongea dans son lit. Persuadée, que cette sensation, d'être observée venait de son manque de sommeil, elle essaya de s'endormir, et elle réussi. Jusqu'à qu'elle se fasse réveiller vers 3 heures du matin par un grand bruit qu'elle n'arriva pas à identifier, suivi d'une respiration. Il y avait quelqu'un d'autre dans cette chambre, mais qui ? Elle alluma la lumière et observa les alentours, elle regarda partout, passant par les armoires et même sous le lit, mais elle ne trouva personne, elle se déclara donc vaincue et se recoucha, malgré cette horrible sensation, elle se rendormi après une bonne dizaine de minutes.

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