Je m'appelle Thierry Cernus. Peut être mon nom a-t-il attiré votre attention. Je vous assure qu'il m'a causé tout autant de difficulté qu'à vous même, particulièrement pendant mes premières années d'école, où il a provoqué presque autant de joutes d'endurance physique que mes cheveux roux.
Disons simplement que ce n'est pas un nom courant - pas courant dans notre monde,du moins. Il m'a été donné par mon père quand j'étais tout jeune. Je l'ai cru mort jusqu'au moment où j'ai reçu son étrange message, plus de 30 ans après sa disparition.
Ma mère,dont il demandait des nouvelles, est morte quand j'avais environ 7ans,vers l'époque où j'ai commencé à aller à l'école. Les détails biographiques étant fastidieux, je me contenterai d'expliquer que j'étais un garçon intelligent, assez grand pour mon âge et que je fus élevé d'une façon digne d'éloges par une tante qui me donna tout ce dont un enfant peut avoir besoin, à part peut-être un peu de tendresse
Fait assez étonnant, je réussis l'examen d'entrée à l'université d'Oxford, que je ne veux pas mettre dans l'embarras en introduisant son nom un peu trop vénéré dans ce récit. J'ai obtenu mon diplôme de fin d'études tout à fait honorablement, mais sans jamais avoir ébloui personne : ni moi, ni à plus forte forte raison mes professeurs.
Comme un grand nombre de personnes, je me trouvais capable d'analyser une phrase ou deux en grec et au courant des abstractions de la philosophie et l'économie pour savoir que j'avais peu de chance de pouvoir évoluer dans le monde.
Toutefois,je n'étais pas résigner à finir mes jours dans les rayons de magasin de ma tante ; c'est pourquoi, étant cultivé et d'esprit assez vif, connaissant suffisamment d'histoire , j'ai sollicité de plusieurs petites universités américaines un poste pour enseigner l'histoire anglaise évidemment. Je me croyais légèrement plus calé que j'en avais l'air réellement. Mes professeurs avaient néanmoins cette gentillesse de ne pas enlever cette illusion de ces universités dans leurs lettres de recommandation.
Finalement, l'une des universités que j'avais contacté, située dans le New Hampshire, entama des pourparlers et je reçu ce qui devait être mon premier et, je suppose, mon dernier emploi dans le monde universitaire. Ce résultat me parut agréable que déconcertant. l'Amérique me plut beaucoup, bien que j'ai travaillé d'arrache-pied tout le premier semestre à lire et à compiler de nombreux textes, m'efforçant dans la mesure du possible d'engranger dans ma mémoire suffisamment d'histoire d'Angleterre pour précéder mes étudiants de un ou deux règnes.Mais, après cette longue période, je fus saisi du désir d'effectuer une randonnée de camping dans les proches montagnes blanches.
J'empruntai donc du matériel à un des quelques collègues avec qui je m'étais lié à l'université. Mon ami me conduisit dans les montagnes et m'y abandonna au bout de quelques kilomètres. Nous convînmes de nous retrouver trois jours plus tard au même endroit. Mon premier soin fût de me repérer avec ma boussole. En un laps de temps, je me retrouvais seul dans les bois entrain de grimper.
J'avançais péniblement pendant près de deux heures avant de succomber au poids du sac à dos. Ce soir là, je laissais choir mon sac près d'une plateforme rocheuse et commençai à ramasser du bois pour faire du feu. Je m'étais éloigné de mon campement de fortune quand je m'arrêtai surpris. Un objet d'une clarté stable bleuâtre luisait. Cela ressemblait à une enveloppe métallique rectangulaire mince . Elle semblait brûlante avec le nom inscrit de Thierry Cernus
C'était un objet bizarre. Je le rapportait à mon camp et préparai mon feu pour lutter contre l'obscurité et le froid. Mon cœur battait la chamade. J'avais le souffle court. J'avais peur ...
Aussi, lentement et calmement, je m'astreignis à soigner le feu, et manger ma boîte de haricots à la tomate. Après avoir fini, j'examinai l'objet à la lumière du feu. Il pesait environ 120g à mon avis. La couleur du métal était bleue et quelque chose de phosphorescent persistait toujours mais son intensité faiblissait. En outre, l'enveloppe n'apparaissaient plus chaude au toucher.
Pendant que je réfléchissais, la lueur disparu brusquement comme si elle indiquait que :‹‹Le message a été délivré ››. J'ouvris alors l'enveloppe de métal de laquelle tomba , un anneau de métal portant un écusson frappé de la lettre ''c'' .Je pris et ouvris la lettre se trouvant à l'intérieur. C'était daté du 3 février 1840; ce qui me frappa encore plus fut la vue la signature de mon père : Matthew Cernus. A cet instant, je fus troublé, j'avais des vertiges et je me sentais vaciller. Encore aujourd'hui je me rappelle du contenu de cette lettre :
Ce troisième jour de février, en l'an de grâce 1840. Thierry Cernus ,mon fils,
Pardonne-moi,mais je n'ai guère le choix en ce domaine. La décision a été prise. Fais ce que tu penses être le mieux dans ton intérêt,mais ton destin est fixé et tu n'y échappera pas. Je vous souhaite la santé à toi et à ta mère. Porte sur toi l'anneau de métal rouge et, si tu le veux bien, apporte moi une poignée de notre belle Terre. Jette cette lettre. Elle sera détruit.
Affectueusement,Matthew Cernus
J'étais encore sous le choc, lorsque la lettre et l'enveloppe commencèrent à s'enflammer, je les rejetèrent violemment, ce qui fut suivi d'une explosion de flammes bleues. C'est alors que je vis descendre l'engin. Un instant, il ressembla à une étoile filante, mais il devint tout à coup net et substantielle comme un disque d'argent, une porte du vaisseau s'ouvrit. Et comme, me l'avait demandé mon père, je pris un morceau de terre de ma planète natale.
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LE MONDE DE YORK
ParanormalThierry Cernus, jeune professeur d'histoire part camper en solitaire . Un voyage qui le mènera vers son véritable destin : la planète York , cette anti- terre cachée de l'autre côté du soleil. A peine remis du choc de cette découverte, Thierry suivr...