Je ne me souviens de rien entre le moment où je suis monté à bord du disque d'argent et l'heure présente. Je m'éveillai, reposé, et ouvris les yeux, m'attendant presque à voir ma chambre dans la maison des étudiants de l'université. Je tournai la tête, sans peine ni gêne. J'étais étendu, semblait-il, sur quelque chose de dur et de plat , peut être une table, dans une pièce circulaire au plafond bas , d'environ deux mètres dix de haut. Il y avait cinq fenêtres oblongues, trop étroites pour permettre le passage d'un homme ; toutefois, elles laissaient entrer suffisamment de jour pour que je puisse examiner les lieux.
À droite, se trouvait une tapisserie d'une belle texture qui représentait une scène de chasse mais traitée sur le monde fantastique : des chasseurs armés de lances et montés sur des espèces d'oiseaux attaquant un affreux animal ressemblant à un sanglier. En face de la tapisserie était suspendu un bouclier rond avec des lances croisées derrière, sans doute pour la décoration. Je ne voyais aucune porte dans la chambre. Je me levai de la table de pierre et allai à la fenêtre. Je regardai au dehors et aperçus le soleil ; il me paraissait plus grand. Ma première idée fut que je me trouvais sur Terre et que la taille du soleil était une illusion.
Cependant, comme je me tenais debout à la fenêtre, je sentais que les mouvements que j'effectuais me semblait bien léger. Alors la planète où je me trouvais était plus petite que la Terre et vu la dimension du soleil, plus rapproché de lui. Mes vêtements avaient été changé. J'étais habillé d'une sorte de tunique rougeâtre serré à la taille par une cordon jaune. J'avais faim et essayant de rassembler mes idées, je me sentais comme un enfant ignorant qu'on emmène dans un grand magasin, incapable de comprendre les choses nouvelles. Un panneau glissa du côté du mur et un homme de haute taille, aux cheveux roux, proche de la cinquantaine, habillé à peu près comme moi, entra dans la pièce. Il me sourit et me dit avec une certaine fierté :
- Tu es mon fils, Thierry Cernus
- Je suis Thierry Cernus, repliquai-je.
- Je suis ton père, reprit-il , et il m'étreignit aux épaules avec force.
- Ta mère ? s'enquit il, le regard soucieux.
- Morte, il y a des années, répondis je.
Il me dévisagea.
- Elle que j'aimais entre toutes,murmura t-il en se détournant, avant de traverser la pièce.
Il semblait douloureusement affecté, ébranlé. J'étais furieux contre moi-même. Il nous avait abandonnés ma mère et moi, n'est pas ? Qu'est ce que c'était que ces regrets qu'il éprouvait maintenant ? Cependant, malgré cela, je me sentais en quelque sorte une parenté avec lui, avec cet étranger et son chagrin. Mes yeux étaient humides
- Père !m'écriai je.
- Mon fils ! dit-il simplement
Nous nous sommes rejoints au milieu de la salle et nous nous sommes embrassé tout en pleurant. Une fois, cette scène d'émotion terminé,mon père demanda :
- Tu dois avoir faim?
- Je voudrais savoir où je suis, et ce que je fais ici, repliquai-je.
- Bien sur, mais tu dois d'abord manger . Pendant que satisfera ton appétit, je te parlerai.
Il frappa deux fois les mains et une jeune femme blonde, un peu moins âgée que moi, vêtu d'une tunique sans manches avec des rayures en diagonale, entra pieds nus dans la pièce.
- Tu peux l'avoir ce soir si tu veux.
Je n'étais pas certain de savoir de quoi il parlait mais je répondis non. Ensuite, nous passâmes à table, et pendant le repas, il commença à parler :
- YORK est le nom de ce monde. Dans toutes les langues de cette planète, le mot signifie "PIERRE DU FOYER" . Dans les villages paysans de ce monde, continua t-il, chaque hutte était construite à l'origine autour d'une pierre centrale. Elle était sculptée du signe de la famille. C'est le symbole de souveraineté ici. Par la suite, la pierre fût utiliser dans les villes et villages et se trouvait respectivement sur le plus haut sommet de la ville et dans le marché. Ici elle, s'assimile aux drapeaux sur Terre.
Il reprit son souffle et dit :
- Tout soldat doit être prêt à défendre sa pierre du foyer jusqu'à la mort. Il faut aussi que je te parle des prêtres-Rois.
- Les prêtres-Rois?
- Oui. La plupart des gens pensent que ce sont des êtres immortels qui ont créé l' antichton (YORK) et Lar-Tovis (Soleil)
- Le crois tu?
- Je ne sais pas ; je pense que oui peut être.
- Quelle sorte d'hommes sont ils?
- Personne ne le sais. Les prêtres-Rois résident au Lieu sacré dans les monts Sar-Dar où aucun homme n'est revenu après être entré. Ce sont eux qui limitent la technologie ici ; il laissent la technologie se développer dans tous les domaines sauf dans l'armement si bien que les instruments de guerre les plus puissants sont la lance et l'arbalète
- Et l'engin qui m'a amené ici est un exemple de votre formidable technologie !
- Pas la nôtre mais celle des prêtres rois
- Pourquoi ?
- On appelle cela des Voyages d'acquisition. Il ya bien longtemps, j'ai fait le même voyage et ceci pour une raison inconnue.
Après ce repas bien riche, autant en nutriments qu'en informations, je décidai de partir me coucher pour préparer les longs mois qui m'attendait selon ce que mon père m'avait dit.
Au cours des semaines qui suivirent mon père me présenta à un individu de la caste des scribes - TORM- qui était sensé m'apprendre la culture et la langue yorkéenne . Les premières lettres apprises étaient : al-ka et ba-ta .
L'alphabet yorkéen en comptait au moins 228 avec des lettres qui pouvait se répéter en tonalité différentes.En effet, la société yorkéenne est divisée par le système de caste où l'on distingue les hautes castes et les basses castes. Les hautes castes sont au nombre de 5 et sont constitués de: les guerriers, les constructeurs, les scribes, les initiés et les médecins.
Mon père faisait partie de la caste des guerriers et était le chef de la cité ou encore appelé l'Ubar . La femme de l'Ubar est appelé Ubara. Les basses castes de leur côté sont constitués de: les boulangers, les paysans, les marchands, les voleurs et plein d'autres. La caste des voleurs, néanmoins, n'est représenté que dans une ville nommé Port Kar. Mon père étant guerrier, il fallait naturellement, que j'entre dans sa caste, et pour cela il me fallait apprendre à manier les instruments de guerre avant que mon père ne m'expédie pour une aventure des plus périeuses.
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LE MONDE DE YORK
ParanormalThierry Cernus, jeune professeur d'histoire part camper en solitaire . Un voyage qui le mènera vers son véritable destin : la planète York , cette anti- terre cachée de l'autre côté du soleil. A peine remis du choc de cette découverte, Thierry suivr...