Chapitre 2 Réveille

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Je vis l'ombre de barreaux de fer, de mains et de silhouettes. J'entendis des pas, des gémissements et une voix, mais je ne me souvins pas de ce qu'elle me disait. Je sombrai de nouveau dans le Néant. 

***

Un fort bruit me fit ouvrir les yeux. Cette fois ma vision était clair, trop clair. Je percevais les défauts dans le métal froid des poteaux argentés qui me fessaient face.  Je redressai la tête mais la laissa aussitôt retomber. La douleur de mon cou m'était insupportable. Je réussis néanmoins à ramener ma main à mon visage pour le tâter et vérifié son état. Mais je ne le pu, car je n'avais plus de main. Un petite patte blanche avait remplacé mes longs doigts fins. 

Je rêve encore ?

Je bougeai mon autre bras et m'aperçu que celui-ci était toujours humain. 

- Mais qu'est-ce qui m'arrive ?! 

Un autre bruit survint et je reconnu des pas en approche. 

- Kyara ? 

Je connais cette voix !

- Repose-toi, t'as transformation n'est pas encore complète. 

Ma transformation ? 

Puis soudain tout me revint en mémoire. 

- Tristan ?

- Oui ?

- Je.... je suis vivante ?

- Bien sûr, il le faut bien ! Sinon il y en aurait un qui ne le supporterait pas. Et j'avoue que la vie aurait été plus sombre et monotone sans toi. 

Je doutai qu'il parlait d'Evan. 

- Evan, il... il va bien ? m'enquis-je.

- Plus ou moins. Mais ne t'inquiète pas de ça maintenant. Dors, la douleur sera plus facile à supporter. 

J'obéis et arrêtai de poser des questions. De toute façon, je n'avais pas encore toute ma tête, juste suffisamment pour m'en rendre compte. 

***

Une main tiède sur mon front me fit sursauter. Tristan était là et prenait ma température.

- Tiens, bois un peu, me dit-il en tendant un grand verre d'eau. 

Je le calai même si ma gorge soufrait à chaque gorgés. Je remarquai que cette fois j'avais mes deux mains, complètement humaines ! Par contre, lorsque je baissai les yeux sur mes jambes, j'écarquillai les yeux d'horreur. Elle était recouverte de fourrure blanche et mes pieds avaient des pantoufles moelleuses de chien. J'avais même une queue blanche. Tristan s'aperçu de ma torture d'esprit.

- Ne t'inquiète pas, c'est presque terminé. 

- Mais j'ai mal, me plaignis-je en me laissant choir sur le sol. 

- Je sais. Mais il faut que tu patientes, c'est le seul moyens. 

Je fermai les yeux essayant de m'endormir à nouveau pour oublier la douleur qui voyageait dans mes membres. Semblable à de l'eau bouillante qui circule dans mes veines et brûles tous les tissus de mon corps, de l'intérieur. J'avais l'impression que des feus d'artifices explosaient dans mes muscles tendus et pourtant mous.  

Je m'emportais dans un long rêve pénible dans lequel je brûlais et m'enfuyais d'une troupe de lions, sans avancer pour autant.  

***

Je me réveillai cette fois par faim. Le ventre me creusait et grondait sa rage de nourriture. Je commençai par jeter un œil sur moi. J'étais complètement humaine, mais... à poils.  Seul quelques lambeaux s'accrochaient encore à mon cou et mes bras. Heureusement, on m'avait drapé d'une épaisse couverture en douce fourrure grise. Je m'y réfugiais en grimaçant de douleur, cette fois plus par faim.  Je regardai autour de moi. L'endroit ne m'était pas familier, la première pièce était beaucoup trop grande pour être le sous-sol chez Tristan. Et je percevais d'étranges odeurs. 

- T...Tristan ? demandais-je timidement en le cherchant du regard. 

Aucune réponse ne se fit entendre. Je me dressai donc lentement et péniblement sur mes jambes.

- Tristan ?!!!

Cette fois mon appelle ne passe pas inaperçus, car des pas résonnèrent dans un escalier en bois tout près. Très vite je vis apparaître le tête de Tristan. Un grand sourire s'étira sur ses lèvres quant il me vit.

-Bonjour, me dit-il en s'emparant d'une pille de vêtement sur une chaise et en me les apportant. Comment te sens-tu ?

- J'ai connue mieux, mais ça va, je suis vivante. 

J'attrapai maladroitement les vêtements. 

- Et je meurs de faim !

- Ah ! C'est bien ça ! Ça signifie que ta transformation se passe correctement.

Ma... ma transformation. Je... ça y est je suis un loup-garou ?

- Je... je suis comme vous maintenant ? 

- Et ouaip ! Bravo ! Maintenant vas prendre une douche juste au fond, enfile ça et monte, que je te présente quelqu'un ! 

Sur ce, il déverrouilla la porte de ma prison et reparti, me laissant seule. Je ne cherchai pas longtemps et trouvai une salle de bain où je me douchai longuement. Puis j'enfilai les fringues m'apercevant que les proportions de mon corps étaient différentes. J'avais des jambes plus longue, les bras aussi, et... de plus belles formes aussi. Je rougis en m'admirant. Je me pressai de monter au rez de chausser. Je m'aveuglai en ouvrant la porte du sous-sol qui laissait place à un énorme salon, blanc de tout les recoins. Mes yeux s'adaptèrent à une vitesse déconcertante. Je m'aperçus bien vite que je me trouvais dans la maison d'une personne très riche. Vu le luxe des divans et chaises de cuisine en cuir blanc, je n'en doutai pas une seconde. 

- Alors Kyara, l'eau chaude t'a fait du bien ?

Je me retournai et vis Tristan accompagné d'une dame de chic apparence. 

- Voici Marta ! Et Marta, voici Kyara ! nous présenta-t-il en souriant de bonheur. 

Cette dernière avait des cheveux grisonnant et quelque rides autour des yeux. Elle me fixait d'un petit sourire enchanté qui rend immédiatement les gens à l'aise. J'inclinai la tête en signe de bonjour. La politesse était loin d'être mon premier soucis en ce moment. J'avais toujours la rage, mon ventre vide me le rappelait trop bien en grondant fortement. 

- Je crois qu'il vaudrait mieux nourrir ce ventre avant qu'il ne dévore quelqu'un ! plaisanta la dame en dévoilant de belle dents blanche. 

- Suis moi jeune fille, je t'ai préparer un bon repas. 

Je ne me fis pas prier que je la suivis comme un chien qui vous colle aux basket. J'engloutis trois pâtés chinois entier, quatre dindons et bus cinq grand verre d'eau. Je ne croyais même pas que j'avais pu avaler tout ça. Une fois mon ventre rassasier, je me tourner ver Tristan qui m'examinais attentivement. 

- Où sont les autres ? Je ne les ai pas vus.

- Ils sont en route. Ils étaient partit à la maison, ils devrait bientôt arriver. 

- Et d'ailleurs, qu'est-ce que nous on fait ici ? On devrait être là bas avec eux ! 

- Nous t'avons remmené ici pour te soigner après que Neven t'est mordu, tu te souviens ? Puis finalement tu n'en es pas ressortit parce que ta transformation s'est enclenché. 

Je fronçai les sourcils.

- Depuis combien de temps que ça dure ?

- Depuis une semaine. 

- Une semaine !!!!! 

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Décisions sans retours - Alpha et soldats - Tome 2 -Où les histoires vivent. Découvrez maintenant