Chapitre 2, les débuts

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Je n'ai aucune excuse, je suis désolée pour ce retard immense. J'ai presque simplement oublié d'écrire et quand je le faisait c'était par tout petits bout. J'espère que vous me pardonnerez et que ce chapitre sera à la hauteur.

il y aura forcément des différences par rapport à la réalité historique à partir de maintenant car je n'ai aucune idée de comment était organisé la vie militaire malgré mes recherches.

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Ce n'était qu'un échange de mot vide de sens, une discussion uniquement en apparence. Les travaux aux champs et les ragots qui se baladaient dans le village n'étaient pas quelque chose d'intéressant. Ils avaient pensé que le trajet serait plutôt long mais visiblement ils s'étaient trompés. Même pas une heure et les voilà arrivés sans avoir eu le temps d'admirer le paysage au dehors; composé d'arbres verts plus grands que trois maisons empilées et de champs d'or, bien plus immenses encore que les leurs, qui défilait. Mais dans l'air sonnait quelque chose d'étrange, ils n'étaient pas du tout sur un champ de bataille ; à la place se tenait une petite ville semblable à celles qu'ils venaient de quitter.

« Pourquoi sommes-nous là ?

– Que se passe-t-il ? »

Silas et Édouard n'y avaient pas fait attention mais le train se trouvait rempli d'hommes de toutes les origines sociales. Autant d'ouvriers n'ayant pas grand-chose dans leurs valises que de petits bourgeois qui n'avaient pas eu la chance de pouvoir payer les hauts placés pour éviter de se salir.

« Édouard ? Vous pensez que l'on va vraiment se battre ici ? Ça ne ressemble pas à un endroit menacé par quelque chose... Je n'ai pas l'impression qu'il y ait des Allemands armés prêts à nous attaquer.

– J'avoue que je ne sais pas quoi penser. Je suis aussi perplexe que vous. »

Dans le wagon, le bruit est maître. Ça parle, ça fuse. Un homme ayant l'air âgé d'une quarantaine d'années, visiblement l'un des plus vieux du groupe, pris la parole et tout le monde se tut.

« Silence ! Regardez sur le quai ; il y a quelqu'un qui nous attend. »

Un autre homme, plutôt épais pour les temps qui courent, un air sévère et une grosse moustache les attendaient effectivement quelques mètres plus loin. Il se tenait debout tout seul sans personne qui aurait pu l'accompagner à sa droite ou à sa gauche. Les futurs soldats étaient cinquante. Cinquante à attendre qu'il leur dise quelque chose.

« Eh bah alors !? Descendez bandes d'imbéciles ! J'ai pas qu'ça à faire vous savez ? Vous croyiez vraiment que ce train gentil comme tout allait vous conduire tout droit combattre ces aut'es imbéciles de Prussiens ? On est pressés par le temps mais on n'allait tout d'même pas vous envoyer comme ça sans vous donner au moins un fusil. Non mais je rêve ! Qui m'as mis des cons pareils ? »

Ah oui, c'est vrai. Ils ne sont pas descendus du wagon. Leurs air consternés quittait leurs visages et ils se bousculaient les uns les autres pour sortir en premier. « Je ne veux pas être puni dès le premier jour », se disaient-ils. Qu'est-ce qu'ils se sentaient bêtes. C'est vrai ça, qu'est-ce qui leur avait fait penser une chose pareille ? Ils n'avaient même pas d'uniformes.

« En rang et silence ! clama l'homme.

– Mais il se prend pour qui celui-là ?

– Silas taisez-vous, vous allez avoir des ennuis.

– Vous avez sans doute raison Édouard, mais je ne peux m'empêcher de penser que cet homme est louche...

– J'ai dit silence ! C'est quoi ton p'tit nom à toi, adressa-t-il à Silas.

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⏰ Dernière mise à jour : Oct 15, 2023 ⏰

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Edouard et Silas en 1870Où les histoires vivent. Découvrez maintenant