𝑰𝒍 𝒆𝒕𝒂𝒊𝒕 𝒖𝒏𝒆 𝒇𝒐𝒊𝒔... [Fanfiction ⒷⒾⒼ⑤]

Chapitre 12 : Le monde est petit... et heureusement pour nous!

L'étrange sensation s'est dissipée plus rapidement que je ne l'ai cru. J'en était soulagée. J'ai pensé être à la fin de mes peines pour le moment mais cela n'en fût rien. En un battement de paupière, le Bois-d'entre-les-mondes n'était plus, Jack Frost non plus. J'étais seule. Le paysage blanc qui m'entourait a été petit à petit transformé en une forêt aux tronc denses. Ce n'était pas une forêt aussi belle que celle peinte sur les murs du Bois-d'entre-les-mondes. Non, celle-là était morte. Les couleurs étaient fades. Le ciel remplis de nuages gris, empêchait le soleil de se montrer. Ce paysage m'a donné froid dans le dos.

L'air pesant me dérangeait plus que tout. J'eus l'impression de suffoquer. S'il y avait quelque chose de pire que l'air, ça a été cette sensation d'être épiée en permanence. Mes doutes se sont confirmés quand des bruits de pas firent leur apparition derrière moi. Quelqu'un était là. J'ai fait volte-face, prête à envoyer un jet de glace à la personne ou la créature derrière moi.

     Qu'espères-tu faire, m'attaquer ?, a dit une voix de femme dans mon dos. Je ne suis pas là pour te faire du mal.

Je me suis précipité de l'autre côté et l'ai vu. J'ai dû me figer sur place en la voyant. Au début, j'ai crû à un mirroir. Ma ressemblance avec cette femme était flagrante, à quelques détails près. Ses yeux du même bleu que les miens semblaient vides et fatigués. Ses cheveux mi-longs d'un blond or s'ondulaient au dessus de ses épaules. Elle portait des habits qui me semblaient être ceux d'une paysanne du XVIIIe siècle.

Qui es-tu ? ai-je demandé en gardant mes mains dans sa directions. Où sommes-nous ?

Elle a détourné le regard vers sa jupe et l'a épousseté.

Quelque part où Overland ne nous dérangera pas, a-t-elle répondu d'un ton las. J'espérais pouvoir te parler seule.

Qui est Overland ?, ai-je pensé.
Cette femme à l'allure fantomatique m'avait l'air dérangée. Elle regardait partout mais évité toujours mon regard.

Tu ne m'as toujours pas répondu, ai-je insisté.

Je me nomme Elisa et pour tout te dire (elle a regardé autours d'elle), je ne sais pas où nous sommes.

J'ai froncé les sourcils et me suis redressée. Cette fille, Elisa, avait en effet l'air aussi perdue que moi, j'avais limite l'impression qu'elle attendait que je lui dise où nous sommes.

On n'a plus beaucoup de temps, a-t-elle fini par dire. Le sort n'a pas fonctionné comme il faut. Je ne peux plus rien arranger aujourd'hui... (Elisa a fouillé la poche avant de sa robe) prends ça.

Elle m'a tendu un espèce de cristal mauve. Méfiante, je me suis avancé et j'ai pris délicatement l'objet puis me suis reculé.

Qu'est-ce que c'est ?

Elisa était maintenant préoccupée.

Il n'y a plus de temps, a-t-elle déclaré dans un soupire.

Comment ça ?, lui ai-je demandé surprise. Expliques-toi, je t'en prie !

Elle m'a fait un dernier signe de la main avant de s'évaporer. J'étais de nouveau seule.

L'air lourd présent s'est soudainement sans que j'en sache la raison, rechauffé de plusieurs degrés. C'était encore plus insupportable. J'ai voulu utiliser mes pouvoirs pour descendre la température qui montée beaucoup beaucoup trop haut. Ça n'a pas fonctionné.
crack !
Ce n'était pas une branche, non, c'était plus fort. J'ai baissé les yeux pour voir avec effroi qu'une énorme fissure s'était créée dans le sol, révélant un bassin de lave.