Le R.CS. : Partie 1

78 9 51
                                    

25 Mars 1983

Le Recueil de Carène S., est un journal qui rassemble tous les textes que celle-ci a rédiger depuis ses treize ans. Grâce à son oncle, Noyl, nous sommes entrés en possession de cette œuvre et pour lui rendre hommage, nous allons publier dans ce chapitre quelques extraits à titre posthume. 

Nous vous prions alors de prendre une minute de silence pour ce personnage que les lecteurs n'ont pas eu le temps de découvrir, parti trop tôt, repose en paix, une fois de plus Carène. 

Selon des sources internes, ces textes auraient été écrits entre février 1968 et août 1979. 

En attendant l'Acte II, veuillez lire ce chapitre en son honneur. 


.1968, Carène : 13 ans.

             
                 Émotions nauséeuses, cœur arraché, je meurs paisiblement.

                Je ne peux pas le retrouver alors je veux quelqu'un mieux que lui. Mes yeux ont assez crié.

               Noyée dans l'émeute de ces monstres qui vivent dans ma tête, j'aimerais tirer des coups de feu dans ma tête pour qu'ils s'en aillent.

.1972, Carène : 17 ans.

                     Pour être honnête, j'ai pas su faire autrement. Ma haine ne s'est pas cicatrisé.

                    Fatiguée de me sentir comme si j'étais piégée dans mon putain d'esprit. Fatiguée de me sentir comme si j'étais enveloppée dans un putain de mensonge. Fatiguée de sentir que ma vie est un putain de gâchis.

                 Je veux vraiment mourir dans la nuit.

                 Le seul moment où je ressens de la douleur c'est quand je ressens de l'amour. C'est pourquoi j'ai essayé de me trancher les veines.

                 Le seul moment où je suis seule et heureuse c'est quand je suis enfermée dans mon esprit, mais je ne suis vraiment jamais seule dans la nuit. 

                  Ils me regardent dormir sans rien dire.

                Changer d'hommes comme des vêtements, je ne peux pas m'attacher. Parce que ces hommes allument le feu comme des allumettes allumées. Je me sens vraiment perdue, esquivant tous les attachements.

                 Je ne sors pas vraiment parce que je déteste ces gens, je ne veux pas sortir, me faire kidnappée ou assassinée.

.1973, Carène : 18 ans.

                J'ai reçu un coup de fil : Satomi s'est suicidée. Une fille qui me faisait des avances.

               Je te connaissais si bien, je veux dire que je sais que tu es quelque part.

              J'ai été prise au piège dans mon esprit chérie, je m'accroche juste.

            Je ne veux pas prétendre qu'il y avait quelque chose entre nous, je ne suis pas homo. Mais  j'ai été coincée à penser à toi, je ne peux pas me retenir.

Pur Hasard...Fruit du DestinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant