Côté ténèbre
Je me réveille d'un coup, paniqué car je ne sais pas où je suis. Après, je me souviens que je suis retourné chez Alan, ce qui me fait soupirer de soulagement. Je regarde autour de moi: je suis dans une chambre à coucher. En face du lit, il y a la garde-robe et de chaque côté du lit, il y a les commodes. Sur celle de droite, y a un livre et des médicaments, ainsi qu'une photo mais je suis trop loin pour voir il y a qui dessus. J'entends du bruit dans la cuisine et sens une bonne odeur. Mon ventre gargouille directement car je n'ai pas mangé depuis hier. J'essaie de me lever mais j'ai trop mal à la hanche, impossible de faire un mouvement sans que ça tire dessus. J'enlève la couverture et regarde : Alan a fait du beau travail et je n'ai pas l'impression que ça s'infecte. Mon ventre me hurle dessus pour que je mange mais j'arrive même pas à m'assoir, peut-être que je devrais appeler Alan pour qu'il m'aide ? Je secoue la tête, je l'ai déjà assez emmerdé comme ça et puis, c'est bon, c'est qu'une blessure. Je peux me débrouiller tout seul. Je sers la mâchoire et me lève d'un coup. J'ai bien cru que j'allais mourir sur place tellement que ça m'a fait mal. C'est comme si ma peau venait de se déchirer. J'attends un peu que la douleur passe avant de rejoindre Alan mais, arrivé à la porte, j'ai des vertiges qui me font perdre l'équilibre. Sayez, je vais me manger le sol. J'arrive même pas à agripper quelque chose. Heureusement pour moi, Alan me rattrape avant que je m'étale.
- On peut pas te laisser tout seul sans que tu fasses une bêtise.
- Je voulais te rejoindre.
- Gabriel, faut que tu récupères avant de bouger comme ça. T'as perdu beaucoup de sang mais je ne t'ai pas fait de transfusion. J'ai juste recouds donc ça va prendre du temps. Maintenant, tu te couches et si t'as besoin de quelque chose tu m'appelles, ok ?
- Oui maman.
Il m'aide à me recoucher, en rigolant, puis il prend une chaise pour venir s'assoir près de moi. On dirait que je suis sur mon lit de mort. Il regarde ma blessure, l'air satisfait puis prend ma température. Une fois l'inspection finie, il remet la couverture correctement. Il a les gestes d'un parfait infirmier. Il a réussi à m'apaiser vu le coup de pompe que j'ai, je crois bien que je vais m'endormir. Je lutte pour pas m'endormir pendant qu'il regarde sa chambre : je crois bien qu'il veut me demander quelque chose mais s'il parle pas maintenant, je vais roupiller.
- Parle ?
C'est trop sec! Putain, Gabriel, tu le fais exprès ?! Ça n'a pas l'air de le déranger (ou il a pas fait gaffe ?).
- Tu me racontes comment t'as fait pour être dans cet état ?
Je détourne mon regard : c'est vrai qu'il mérite une explication mais je peux pas lui dire la vérité. Merde, je vais être encore obligé de lui mentir. Faut que je trouve quelque chose et vite...
- C'étaient les gars du parc. Ils me sont tombés dessus quand je revenais.
- Au lieu de rester chacun dans son coin, ils ont décidé de se venger ? C'est vrai que t'as exagéré en cassant le bras de l'autre mais ça leur donne pas l'autorisation de te tuer. Ils ont bien failli réussir en plus...
Je tourne ma tête vers mon sauveur et je vois qu'il essaie de retenir ses larmes. Il tremble même légèrement et ça me fait de la peine. Je lui attrape sa main ce qui lui fait soulever la tête, surpris.
- T'inquiètes pas, je suis un combattant.
Je lui fais un sourire réconfortant qui a l'air de l'apaiser. On se regarde sans se lâcher mais mon ventre gargouille ce qui éclate notre bulle. Alan part en fou rire tandis que je remonte la couverture sur mes joues, gêné. Il met du temps à se calmer, ça doit être sa façon de décompresser. À la fin, il se masse les joues en me regardant, les larmes aux yeux :
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Keep The Secret [BL]
ActionGabriel, alias le "Démon", est le bourreau du gang et le fils du Patron. À chaque mission, il met sa vie en jeu car chez les Vipers, l'exécuté peut tuer son bourreau avant de se faire tuer. C'est en sortant d'une mission, qu'il tombe sur Alan, garço...