Keep The Secret [BL]

Chapitre 9

Je fume une cigarette pour calmer le tremblement qui persiste depuis tout à l'heure. J'ai bien pris le temps de lui nettoyé le visage et de la couché correctement. Après avoir brûlé son tatouage, je suis parti mais j'ai vraiment pas le moral. Dès que j'y repense, je gratte inconsciemment ma cicatrice. Si je continue, je vais me blesser. Je jette mon mégot, pas calmer pour autant. J'espère qu'ils vont rien remarqué quand je vais rentrer. Je n'ai pas envie de les inquiéter ou d'en parler, en plus il y a Alan. Je mets Sweet dreams de Left Boy qui a le don de me changer les idées mais ça fonctionne à moitié. Fallait vraiment que je repense à la mort de Mère. Un nouveau pincement au cœur me stoppe. Arrête d'y penser Gabriel, ça sert à rien de ressasser le passé. Tu te fais juste du mal pour rien. Moon frotte sa tête sur ma joue, il a dû sentir que je ne vais pas bien. Je lui caresse vite fait la tête puis recommence à marcher. Arrivé à la maison, je passe d'abord par le bureau de "Faucon". Je m'avachis sur le siège et lui tends la carte de Susanne Salvador. Il la prend pour la mettre dans son dossier. J'attends qu'il finisse de prendre ses notes et qu'il me dise que c'est bon pour pouvoir partir.

- Ça n'a pas été ?

- Quoi ?

- Vous faites une tête d'enterrement donc je me disais que ça c'est pas bien passé.

Si "Faucon" a remarqué que je n'allais pas bien, c'est pas aux autres que j'arriverai à leur cacher. Je m'étire et me cale mieux dans le siège.

- Je trouve juste qu'on devrait enlevé l'exécution dans les "crimes d'honneur". C'est juste une solution d'égoïste pour des fautes pas si horrible que ça.

- Je suis d'accord avec vous.

- Pour une fois.

Il sourit et retourne à ses notes.

- Si t'es d'accord sur ça, pourquoi t'as accepté la demande de Miguel ?

- Parce que l'exécution fait toujours partie des solutions et que ce sont pas mes affaires. Je fais mon travail.

T'es sans cœur, dis-le comme ça. Je pousse un soupir.

- Voilà, c'est tout bon.

Enfin. Je me lève et m'apprête à sortir mais me ravise et reviens m'assoir. Il me regarde étonné.

- Tu crois pas que des fois faut faire preuve d'humanité ? Regardes, par exemple, tu sais bien que Miguel et Susanne ont une gamine. Tu sais bien aussi que Miguel est le pire des pères, une belle enflure égoïste. Alors pourquoi ? Pourquoi tu as quand-même donné ton autorisation et que tu n'as pas conseiller autre chose ?

- Parce que ce sont pas mes affaires et tant que la demande est recevable et fondée, j'accepterai.

Si Miguel est un salaud, toi t'es bien pire "Faucon". Je grimace et me lève.

- Tu préviendras Miguel qu'il devra se présenter demain au bureau du Patron.

- Pour quelle raison ?

Je le regarde avec un sourire et lâche :

- Ce sont pas tes affaires.

Son sourire disparaît et il me regarde méchamment. Fier de mon coup, je sors enfin de son bureau et descend rejoindre ma famille. J'entends le brouhaha de leur discussion et leur rire ce qui me calme. J'ai l'impression que l'incident de tout à l'heure n'est plus qu'un vulgaire souvenir. J'ouvre la porte de la salle à manger et m'arrête au seuil. Mon regard a directement croisé le beau regard vert d'Alan. Il porte mon t-shirt blanc ainsi que mon jogging gris. Il flotte légèrement dedans mais ça lui va très bien. Ses cheveux sont encore un peu mouillé et ils lui tombent sur le visage. Il est si beau et ça me donne chaud. Il vient à ma rencontre avec un sourire :