Une première expérience positive

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Il commençait à faire de plus en plus noir dans cette pièce, mais je voyais aussi mieux de jours en jours, très probablement à cause de l'habitude. Malgré le fait que je dormais mieux et que mon père n'était pas là, cela n'avais rien d'un paradis nocturne, comme par exemple, la notion du temps n'existait plus ici. Avec l'absence de fenêtres et de portes on ne voyais pas quand le Soleil ou la Lune décidaient de bouger pour laisser place à l'autre. Peut être qu'un vaisseau extraterrestre ou une météorite nous est passé au dessus de la tête sans qu'on le sache.

Il faisait noir à un point tel que le soir d'avant, moi et Sarah avions parlé de nos craintes pour nos yeux lorsque la lumière se rallumerait pour finalement finir nos phrases "craintives" en riant, du genre: -Eh Elliot, si ça se trouve quand ils rouvriront les lumières, on en auras tellement reçu dans les yeux d'un coup qu'on pourras certainement tirer des lasers dans les murs et sortir d'ici haha!

Sarah est plutôt bien, je n'ai pas mis une heure à accepter complètement sa présence, elle est gentille, drôle, aimable mais un peu trop renfermée à mon goût. . .

Sinon, un matin, midi ou soir je ne sais plus. On s'était mis à parler un peu de nous même, comme de notre âge, d'où on venait et du pourquoi que l'on avait été emmené ici. Et, il se trouve qu'on avait le même âge. Aucune autre info n'est sortie et je peux très bien comprendre ça. Parler d'un crime qu'on as commis, ce n'est jamais très agréable. Quant à moi, je n'avais rien fait, j'avais simplement été accusé sans preuves véritables. . . Ça non plus ça n'aurait pas été très agréable à dire ou à expliquer.

- Tu viens d'où sinon? M'avais demandé Sarah.

- D'un petit village en campagne..toi?

- Ah, j'en sais pas grand chose moi même.

- Comment ça?

- Eh, bien j'ai vécu ici une bonne partie de ma vie, ça a pas mal toujours été ma vraie maison.

- Vu comment tu m'as décris comment ils traitent les gens ici, je trouve ça bizzard que tu puisse employer les mots 'vraie maison'.

- Je ne te parle pas de ça, mais du fait que je me sent chez moi ici, j'ai des amis partout et au moins ici, je ne meurt pas de faim et de soif..

- Quoi tu...était à la rue avant?

- Ouais, tu vois..mes parents m'avaient inscrit dans un collège privé et.. ça m'a pas dutout plus, j'ai claqué la porte après deux semaines..et quand mes parents l'on appris ils m'ont fichus dehors en disant que je n'avais pas d'avenir et que je ne réaliserait jamais rien. Ils avaient tort haha.

- Wow, je ne m'attendais pas à tout ça d'un seul coup...donc tu te plaît bien ici?

- Oui, c'est la maison que j'ai perdue et la famille que je n'ai pas su conserver près de moi. M'avait-elle dit sourire aux lèvres.

- Ouais ça doit, vu comment tu as l'air heureuse ici auprès de tous ces hum, criminels si je peux les appeler comme ça.

- Des criminels? Non, ce ne sont que des personnes incomprises et d'ailleurs tu ne m'as toujours pas dit ce que t'avais fait pour finir ici haha.

- Eh bien, rien pour être honnête, je me suis fait faussement accusé.

- Faussement accusé? Impossible, tout ceux qui ont finis ici y sont pour une raison claire.

- Ma raison claire c'est ça.

- Attend y faut que tu m'explique, c'est pas normal, quand tu arrives ici c'est parce que les gens qui t'ont accusés avaient les preuves pour te faire arrêter.

- Tu veux des explications?

Sarah avais fait plusieurs gestes de la tête d'haut en bas en signe de réponse, comme si elle avait attendu des années pour que je lui explique.

- Très bien..je vais te les donner.

Suite à ces mots, je lui ai expliqué de A à Z tout ce qui m'était arrivé durant les derniers mois. De mes disputes avec mon père jusqu'à mon arrivée ici, tout en détail, et à mesure que j'avançais dans mes mots et mes phrases, le visage de Sarah devenais de plus en plus éclairci et pris un regard plus compréhensif à chacune de mes fin de phrases. Lorsque j'avais enfin finis de tout lui décrire elle me regarda d'un air plein de compassion et de dégoût.

- Wow..je ne sais pas quoi dire...je veux dire, tu n'avais rien demander au départ et toute cette suite d'embûches d'un coup..

- Ouais...et depuis ce jour j'ai des troubles de respiration et la voix brisée à jamais.

- Et tu es tout de même resté debout..

- Ouais.. mais hum, maintenant que je t'ai tout dit sur moi et qu'on risque de rester encore longtemps ici, est-ce que je pourrais en savoir plus sur toi?

- Oh...tu sais, je n'ai pas grand chose à raconter..

- Ça ne me dérange pas, tout ce qui te passe par la tête.

D'un coup, elle s'est mise à me regarder avec un air un peu gêné.

- Bon..ehm, tu te rappelles quand je t'ai parlé du collège privé que j'avais quitté, et qu'en l'apprenant mes parents m'avaient mis dehors..?

- Oui, je m'en rappelle très bien, c'était il y a tout juste trente minutes haha...eh.

Elle avait coupé à ce moment mon rire d'un simple froncement de sourcils.

- Il y a trente minutes je n'avais pas le goût de te faire connaître le reste de l'histoire.

- Désolé.

- Ne t'inquiètes pas pour ça, l'important, et je l'espère grandement, c'est que tu ne transmette à personne ce que je vais te raconter, compris?

- Oui, d'accord, je t'écoute...

Elliot à l'ombre...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant