𝘥𝘪𝘴𝘤𝘭𝘢𝘪𝘮𝘦𝘳; 𝘷𝘦𝘶𝘪𝘭𝘭𝘦𝘻 𝘭𝘪𝘳𝘦 𝘭𝘦𝘴 𝘛𝘞 𝘢𝘷𝘢𝘯𝘵 𝘥𝘦 𝘤𝘰𝘮𝘮𝘦𝘯𝘤𝘦𝘳 𝘭'𝘩𝘪𝘴𝘵𝘰𝘪𝘳𝘦.
𝙇𝙚𝙨 𝙖𝙥𝙥𝙖𝙧𝙚𝙣𝙘𝙚𝙨. Psychiques ou physiques, certains y dédient leur existence. Entre ceux qui préfèrent croire aux illusion...
Si vous avez besoin d'aide, voici les numéros de prévention du suicide; —Belgique : 0800 32 123 —France : 3114 —Suisse : 143 n'hésitez pas à me signaler si l'un de ces numéros est erroné
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| Dani Wilbraham |
23 septembre 18:23
À peine poussai-je la lourde porte en bois que l'aboiement allègre de Suzie siffla jusqu'à mes oreilles. Toute la lourdeur qui faisait pression sur mon cœur sembla s'envoler à la vue de ses deux petites billes noires qui lui servaient d'iris. La chienne courut vers moi et arrivée à ma hauteur, elle bondit sur mes jambes. Je m'agenouillai auprès d'elle et me mis à la caresser vigoureusement, souriant à la douce mélodie que représentaient ses aboiements pour mes tympans.
— Oh ma Suzie. gazouillai-je. Tu as passé une bonne journée? Oh oui que tu as passé une bonne journée!
Plus lui parlais-je, plus le restant de neurones qui n'avait pas cramé durant mes nombreuses décolorations semblait s'envoler loin, très loin. Je sens ma poitrine se réchauffer à chaque fois que j'aperçois ses poils blancs et frisés, ses iris d'un noir profond et la manière qu'elle a de laisser sa bouche ouverte, laissant penser qu'elle sourit constamment. Suzie est un bichon blanc de quatre ans que ma mère a décidé d'acheter dans un élevage lorsqu'elle n'était encore qu'un petit chiot. Alison pensait probablement que les deux milliers de dollars à dépenser lors de l'adoption serait l'unique investissement à faire dans l'éducation d'un chien. Sans doute a-t-elle omis le fait que les canidés sont des êtres vivants à part entière et ont tout autant besoin que les humains de se nourrir, d'uriner et de déféquer, d'être stimulés et d'avoir recours à des soins médicaux réguliers. Pour ma mère, Suzie sert uniquement à se pavaner lorsqu'il y a des invités. Ashton et moi devons donc constamment s'occuper de la petite chienne, dont nous ne voulions pas à la base car nous connaissions la suite de cette histoire qui se répète sans cesse. Notre génitrice se contente de nous donner l'argent nécessaire à ses besoins avant de nous rappeler qu'il ne faut surtout pas que Suzie se retrouve dans les pattes de notre père. Auquel cas pourrait se produire une catastrophe. Lorsqu'il y a des invités, elle la présente comme la prunelle de ses yeux et lui invente tout un tas de traits de caractère qui ne lui appartiennent pas. Il lui arrive également de raconter des anecdotes sur la chienne qui, en réalité, s'étaient déroulés avec d'autres de nos animaux. Animaux qui sont malheureusement tous décédés avant l'heure.
