chapitre 6: L'échange

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Cela faisait une semaine depuis le match. Anne allait de mieux en mieux. J'allais la voir aussi souvent que je le pouvais après les cours. Je lui racontais mes journées. Les nouveaux sorts et les nouvelles potions que j'avais appris. Elle reprenais des forces et elle reccommençait à sourire comme à son habitude. Je la retrouvais. J'étais heureuse.

Sebastian ne participait à aucun cours, il restait 24h/24h au chevet de Anne. Une raison de plus pour lui apprendre tout les sortilèges qu'il avait manqués. Il dormait dans le même fauteuil depuis une semaine. L'infirmière ne semblait pas se soucier de ce qu'il faisait là, ce n'était pas son boulot.

Ce jour là, lorsque je retrouvais mon amie après les cours, Sebastian n'était pas là. Anne, qui avait remarqué mon air soucieux, me dit que son frère avait été prendre l'air. Je hocha la tête, déçue à sa réponse soudaine. Je ne m'attendais pas à ce qu'elle sache pourquoi j'étais soucieuse.

- Si tu veux le voir, il doit être près du terrain de quidditch, continua Anne, en me faisant un clin d'oeil et en essayant difficilement de se relever.

-Ha...Je...C'est pas lui que je voulais voir, dis-je en balbutiant et en l'aidant à se remettre contre l'oreiller.

- Arrête, je vois que tu en pinces pour mon frère. Tu sais, ça me dérange pas. Déclara t-elle d'un air innocent.

- N'importe quoi, répliquais je en levant les yeux au ciel. Tu t'es bien cogné sur la tête on dirait !

- Avoue. Tu le regardes toujours dormir quand il dort dans le fauteuil ou tu rougis quand tu lui parles. Je suis pas stupide, je le vois. Même si je suis en convalescence alitée à mon lit. Me dit-elle en me mettant une petite tape dans le bras.

- Bon... Mais ne lui dit pas s'il te plait. Et puis, j'ai l'impression qu'il se fiche totalement de moi.

- Arrête, tu es magnifique. Seul un aveugle ne pourrait pas tomber sous ton charme avec tes cheveux ondulés et tes yeux de biche. Dit-elle en riant. Bon, c'est vrai, mon frère est un idiot si il ne t'a toujours pas remarqué. Mais on est pareil lui et moi et dieu sait qu'on est pas du genre à dévoiler nos sentiments. Mais je serai tellement heureuse si tu devenais ma belle sœur !

-Ho là, on se calme ! Rétorquais je en souriant.

A ce moment, l'infirmière arriva. Elle devait changer les bandages d'Anne. Je profitait pour m'éclipser et inconsciemment, je marchais jusqu'au terrain de quidditch.

****

C'était le crépuscule et tout les joueurs qui étaient venus s'entraîner sortaient du terrain. Je balayait du regard la vaste pelouse aux couleurs orangée du soir et je découvris Sebastian qui se dirigea vers le milieu du terrain. Je le rejoignit.

- Salut.

-Ha salut, me dit il en tapant du pied dans l'herbe qui venait d'être tondue par des elfes de maison.

- Anne m'a dit que tu étais là. Je voulais savoir pourquoi tu n'étais pas près d'elle.

C'était une excuse misérable pour pouvoir lui parler. C'était très très stupide.

- Je voulais prendre l'air, après avoir passé une semaine enfermé, ça fait du bien. Et puis, je voulais savoir comment ma sœur avait fait pour tomber de son balai. Peut être que en me baladant sur le terrain, je trouverai des réponses.

- En tout cas elle va beaucoup mieux. Elle pourra bientôt sortir de l'infirmerie.

-Oui je sais. Mais j'ai peur qu'elle reprenne les cours de quidditch et qu'elle retombe. Je m'en veux de ne pas avoir pu faire quelque chose pour éviter ce drame. Me confie t-il sur un ton de remords.

La serpentardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant