La serpentard

Chapitre 17 : Le baiser

Sebastian ne tenait pas debout, il était tellement excité à l'idée d'avoir trouvé le fameux sésame. Il tenda sa main afin de s'emparer de celui-ci mais un éclair surgit du parchemin et éjecta Sebastian de l'autre côté de la pièce.

- Sebastian! Criai je, tout va bien ?

- Oui, ça va. Dit-il en se relevant maladroitement.

- Ça ne m'étonne pas.

- De quoi ?

- Ça aurai été trop facile si il aurait suffit de prendre le livre. Ils ont dû jeter un sort pour quiconque voudrais se saisir de l'incantation.

- Mince, que faire alors ?

Je regarde de plus près le vieux socle en marbre et je m'accroupis. Dessus est écrit un mot en latin encore une fois. J'essaie de le décrypter. Je parviens à comprendre ce que cela veut dire mais je relis plusieurs fois pour en être sûr.

- "endoloris" dis-je à voix haute.

- Quoi ? S'étonna Sebastian.

- Je crois qu'il faut lancer le sort d'endoloris sur quelqu'un pour débloquer le parchemin. Dis-je dans un souffle à peine audible.

Sebastian se tut, surpris. Il déglutit et déclara:

- Je connais ce sort.

Je me redresse et le regarde fixement. Je commence à comprendre toute seule. Il avait dit qu'il avait raté quelques cours pour apprendre d'autres sorts. Des sorts qu'on n'avait pas appris en cours. Des sorts impardonnables. Tout de suite ce fut plus clair dans ma tête.

- Pourquoi as tu appris ce sort ? Dis je, d'une voix tremblante.

- Pour me défendre. Je savais qu'un jour ou l'autre je devrais rendre la pareille à Ranrok. Je vais me battre et en finir avec lui. Pour mes parents.

Je le regarde dans les yeux. Il avait soif de vengeance. Il voulait faire du mal à son tour. Et je le comprenais.

- Voilà qui prend tout son sens, réussi je à dire.

Nous nous regardons un moment. Il connaissait le sort endoloris. Nous étions deux. Il devait jeter ce sort sur moi. L'unique personne qui était avec lui dans cette pièce.

- Bien. Tu sais ce que tu dois faire.

- Non. Je ne peux pas. Dit il les yeux fermés et le poing serré.

Je caresse d'une main son visage si doux. Il rouvre les yeux et prend ma main à son tour.

- Il le faut Sebastian. Pour ta sœur.

- Je ne peux pas te faire subir ça. Dit il me regardant ardemment.

- Si nous ne faisons pas ça, tout cela aura été en vain. Fait moi confiance.

- Je...

- Ça ira, promis je.

- ... très bien, déclara t'il d'une voix tremblante. Tu es prête ? Dit il en s'éloignant de moi. Son visage était tendu. Je me positionne en face de lui, déterminée.

- Je suis prête, dis je en hochant de la tête.

Il tend son bras, prêt en m'envoyer le sort endoloris. Son visage est déterminé à son tour, il lance le sort avec fermeté malgré une onde de désolation dans son regard. Un jet puissant rouge électrique jaillit de sa baguette et me voilà propulsée en arrière.

- Arghhhhh !!!! Des ondes me parcourent le corps. Je ne ressens rien à part la douleur lancinante de partout. Je hurle de souffrance. Mon corps n'est que douleur et torture. Jamais de la vie je n'avais autant eu mal.

Sebastian me regarde consterné, désolé. Une fois l'onde partie, il se précipite vers moi.

- Aliénor !! Cria t'il, paniqué. Aliénor ça va ?!

Il m'aide à me relever.

- Aliénor, je suis tellement désolé, si tu savais ! Je m'en veux tellement ! Il pris mon visage dans ses mains et me regarde. Je m'en veux tellement ! Dit il encore une fois en caressant mes cheveux.

- Ça va, réussissais je à dire.

- Ho! Il me pris dans ses bras et il fini par me regarder tendrement en caressant ma joue cette fois-ci. Plus jamais je ne te ferai ça, jamais.

Et il m'embrassa fougueusement.

Cette fois, je ressentis encore une onde me traverser le corps. Mais c'était une onde agréable. Je sentis mon sang se réchauffer subitement, et il monta jusqu'à mes joues. J'étais en feu, mais un feu dont je ne désirait pas qu'il s'éteigne. Je voulais qu'il dure à jamais. Nos deux corps ne faisait qu'un. Je savourait chaque instant de se baiser intense. Ses lèvres, douces et puissantes à la fois se collaient sauvagement contre ma bouche en feu. Il arrêta le baiser et me contempla avec ses yeux doux.

Je me rapprocha de lui et m'empara à nouveau de ses lèvres, je voulais les goûter encore une fois. Cette fois-ci, le baisé fut plus tendre mais c'était aussi magique que la première fois.

- Je suis tellement désolé, dit il d'un air affligé.

- Chuut, dis-je en mettant un doigt sur l'endroit où nos lèvres s'étaient croisés quelques secondes auparavant. Je suis là, tu vois. Je lui souris et pris sa main. Allons chercher ce grimoire et sortons d'ici.

Je décroche le vieux livre de son socle. Il paraît lourd dans ma main.

- Allons-y.

***

Petit bonus 😁