Chapitre 12: La vérité

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Il était tard. La plupart des élèves avaient déjà rejoins leurs dortoirs, d'autres traînaient dans les couloirs, visiblement contents du bal. Un élève continuais de chanter les refrains des chansons jouées lors de la soirée et ses camarades le suivait en dansant autour de lui. Ils avaient l'air heureux et insouciant.

Tout le contraire de mes pensées. Celles ci étaient agitées et elles se posaient mille et une question: que c'était il passé avec Anne ? Pourquoi personne ne m'avait parlé de ce qu'elle avait ? Pourquoi la directrice savais ce que j'ignorais ? Pourquoi Sebastian m'avait caché tout ça ?

Pendant ce temps, nous poursuivons notre chemin jusqu'à l'infirmerie. En montant les escaliers de la tour, Sebastian s'arrête sur un palier, je regarde à la fenêtre : dehors, la pleine lune est cachée par des nuages compacts et obscure. Ça me donne des frissons. Tout est soudain si lugubre, rien à voir avec la soirée jovial de tout à l'heure. Je me demande même si tout ces événements sont arrivés le même jour.

Il me fait face, seul la lueur de la lune éclaircis son visage. Même lorsqu'il est bouleversé, il reste beau.

- J'aurai espéré ne jamais devoir t'en parler. Dit il en baissant les yeux.

Je le regarde, en l'écoutant le plus attentivement.

- Anne est souffrante. Cela fait quelques mois qu'elle ne va pas bien. En baissant les yeux et en soupirant.

- Com..Comment ça ?

C'était impossible, même ce matin elle était en pleine forme.

- Elle ne le fait pas paraître, elle ne veux pas qu'on ai pitié d'elle. C'est pour ça que je l'ai couverte lorsqu'elle a dégringolé de son balai. Je savais pourquoi elle en était tombée mais je ne pouvais rien te dire.

- Mais pourquoi elle est souffrante ? Je ne comprenais pas. Elle ne serai quand même pas tombée d'elle même de son balai.

- Tout a commencé lorsque les fidèles de Ranrock s'en sont pris à notre village, en Amérique. Ils voulaient en prendre possession. Mes parents se devaient de protéger les habitants. Un des fidèles s'en ai pris à ma sœur, il voulait lui jeter un sort d'Avada Kedavra, mes parents se sont interposés et ils en sont morts à sa place. Il secoua la tête. Le gobelin était fou de rage que ma sœur ne soit pas morte. Il lui a alors lancé un sortilège maudit. Dit il, en se mordillant la lèvre. Depuis, ça lui arrive de se sentir mal
, de tomber dans les pommes comme lorsqu'elle est tombée lors du match. Mais ces temps ci, elle semblait aller beaucoup mieux. C'est pourquoi je me fais du souci parce qu'elle est à l'infirmerie.

Il s'assied sur une marche de l'escalier et il baisse encore la tête, ses yeux transmettent de la tristesse et de la culpabilité.

- Je n'était pas là lorsqu'ils ont attaqué le village. Si seulement, j'aurai pu la protéger. Dit il anéanti.

- Tu ne savais pas.

Je m'assois à côté de lui, dans l'étroit passage. Je pose ma tête sur son épaule en guise de compassion. Il se laisse faire. J'entends son cœur battre à un rythme irrégulier. Je le sens tendu et accablé.

Je commençais à le cerner de mieux en mieux. Je comprenais pourquoi il était si proche et protecteur envers Anne, c'était la seule personne qui lui restait dans sa famille, hormis son oncle.

Il ferait n'importe quoi pour elle.

Je lui étais reconnaissante qu'il m'ai raconté tout ça, il était courageux de s'ouvrir ainsi à moi.

Il se relève et il me prend la main pour me relever à mon tour. Nos regards se croisent sans rien dire et nous continuons notre chemin en silence jusqu'à arriver à l'entrée de l'infirmerie.

Une discussion se fait entendre par delà la porte massive.

J'hésite à entrer, je sens mes mains tremblantes. Je prends une grande inspiration et j'ouvre la porte. Sebastian me suis derrière.

Je vois des infirmières s'agglutiner autour d'un lit. J'en déduis que c'est Anne qui est allongée dedans. Un médecin arrive près de Sebastian.

- Monsieur Pallow, je me présente : docteur Briton, je suis médecin à St- Mangouste. L'homme devait avoir une cinquantaine d'années, ses quelques cheveux qui lui restaient sur la tête devenait grisonnant. Je suis venu expressément pour votre sœur, dit il en serrant la main de Sebastian. J'ai repris ses documents que j'ai lu en vitesse et j'ai constaté qu'il y avait eu une amélioration ces derniers temps mais qu'elle a fait une rechute ce soir. Il semblerait que cela soit dû au fait qu'une partie de son cerveau ai été touchée par le maléfice, ce qui a provoqué des migraines et par la suite une convulsion.

Il dit tout ça de manière machinale, comme si il parlait d'un morceau de viande.

Sebastian devenait tout pâle dans la pénombre de l'infirmerie. Je lui propose de s'assoir sur une chaise à côté. Toute ces informations semblaient être de trop pour lui.

Il refuse et il s'approche du lit d'hôpital.

Anne était endormie. Ils avaient dû lui administrer un puissant sédatif pour qu'elle évite de convulser.

- Nous devons l'emmener à St-Mangouste pour lui faire faire d'autres examens, continua le docteur Briton. Nous devons savoir s'il y a quelque chose à faire ou si elle succombera à cet ensorcellement.

Je regarde le docteur, lui faisant signe que il en a assez dit. Celui-ci se racle la gorge.

- Bon, je vais vous laisser quelques minutes alors. Mais ne tardez pas, au plus vite elle sera prise en charge, au plus vite on pourra savoir si on peu la sauver ou pas. Et il nous laissa.

Sebastian était à côté d'Anne, il avait pris sa main et il lui carressa les cheveux. Je n'étais pas sûr, mais je cru voir une larme coulée sur sa joue.

Je m'approche de mon amie. Je la vois, paisiblement dormir. Jamais je n'aurais cru à son passé tragique. Je l'avais toujours vue pleine d'énergie et de joie. Je ne connaissais pas cette personne affaiblie et fragile.

Je passe un bras dans le dos de Sebastian en essayant de le réconforter et subitement il vient se loger dans mes bras et il laisse sa tristesse s'exprimer.

Je ne l'avais jamais vu dans cet état. Je savais que je ferai n'importe quoi pour sauver Anne, non seulement parce que c'est ma meilleure amie mais aussi parce que son frère tenait à elle. Sa sœur était tout pour lui.

Et il commençait à devenir tout pour moi.

***

La serpentardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant