☞1.Marcus

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NOVA

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NOVA.O

(TW:agression sexuelle, langage violent, violence.)

14:11.

Peut-être quatre mois, six ou même une année entière. Je n'en sais rien. Mais quel que soit le temps écoulé depuis que je suis retenue là.

La notion du temps n'avait plus aucun sens pour moi, Des fois, les choses que j'appelle "jours" durent une heure bien trop longue pour n'en être qu'une, ou alors comme quatorze heures trop rapides, des jours où je ne suis pas là et d'autre ou je le suis, mais aimerais l'être. Des jours dont je prends conscience de leur existence bien trop tard.

Des fois, j'ai l'impression qu'hier c'était il y a un an.

Mais je ne veux que personne ne le sache.

Je me répète, mais je n'ai plus la notion du temps, mais j'aimerais que le temps s'arrête, qu'il marque une pause. Je n'en peux plus, le temps m'épuise, et jour après jour, j'attends que pour moi, il se finisse...

Je sais qu'importe le jour, l'heure ou l'année soit-il, je donnerais tout pour revoir, rien qu'une minute, le soleil dehors, je donnerais tout pour respirer l'air pur de l'extérieur. Pour sentir l'herbe sous mes pieds.

Ou pour juste pouvoir pisser dans des toilettes. Pour être plus 'réaliste'.

Bordel c'est un enfer. Ces quatre murs dans lesquels il me retient depuis tout ce temps me tuent à petit feu. Le goût de la liberté ne m'avait jamais vraiment accompagnée, mais là, c'était carrément de l'abandon.

Je ne sais pas exactement où je suis, mais c'est au beau-milieu de nulle part.

C'est une des seules choses dont j'étais sûre ; que j'étais au beau-milieu de nulle part, car le jour où Marcus m'a emmenée là, j'ai dû perdre une corde vocale à hurler à l'aide jusqu'à ce qu'il me tire de toutes ses forces et sa rage par la plante des cheveux à une fenêtre à l'étage ou je pouvais observer le néant à des kilomètres tout autour de la maison.

Un néant au beau milieu d'un désert.
On aurait dit la campagne dans l'Utah, mais je n'avais aucun moyen de savoir pour autant où je me trouvais, à part dans la cave d'un monstre.

Et le fait qu'il m'ait trimballée jusqu'à l'étage avait anéanti presque toutes mes chances de m'échapper, car cela prouvait une absence de fenêtre ou porte à l'étage dans lequel j'étais retenue.

Cet homme n'a jamais vraiment été sain d'esprit, mais plus le temps passait et plus il devenait fou. Et je m'en voulais terriblement de l'avoir peut-être rendu comme ça.

Sûrement que je méritais tout ce qu'il me faisait subir. Peut-être avais- je fait quelque chose de mal et que tout ce qui m'arrivait, je le méritais.

C'était une chose de plus à rajouter à la liste des choses qui faisait que je m'avais en horreur. C'est une des seules choses qui ne me déplaisait pas, le fait de ne pas pouvoir me voir dans le miroir. Je déteste mon reflet, il est bourré de choses que je déteste.

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