Chapitre trois

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Midoriya Izuku — Nos alters ? Moi, j'accumule de la puissance à l'intérieur de mon corps, si on peut dire ça comme ça...

Il avait l'air légèrement gêné en disant cela. Peut-être que c'était déplacé de poser cette question alors que nous nous connaissions depuis à peine cinq minutes. Je hochai la tête et me rétractai pour ne pas en faire trop, comme j'avais l'habitude de le faire.

— Ça a l'air trop stylé.

Je ne savais pas quoi dire d'autre de peur de paraître trop familière et de les déranger. Je tournai mon regard vers Shoto, qui semblait presque vouloir échapper à la question ou se sentir légèrement ennuyé.

— Et toi ?

Todoroki Shoto — Glace. Et feu.

Il avait l'air d'avoir hésité avant de finir sa phrase.

— Oooh...

Il répliqua directement.

Todoroki Shoto — C'est quoi, le tien ?

Sa question semblait dépourvue de réel intérêt, comme s'il voulait éviter de parler de lui-même.

— Quand je touche mon ombre, elle prend possession de moi et je deviens plus forte.

J'avais dit ça tellement naturellement qu'ils mirent au moins trente secondes avant de m'assaillir de questions. Enfin, Izuku plutôt.

Midoriya Izuku — Et tu sais te contrôler ? Quand tu t'es battue contre Shigaraki, c'était toi ou ton ombre ? Tu le maîtrises, ton alter ?

Son ami lui tapa sur l'épaule.

Midoriya Izuku — Dé... désolé Yoru ! Ça m'intéresse beaucoup, je veux pas t'embarrasser ou quoi. Tu peux me répondre plus tard. Tu as besoin de te reposer, je suis bête...

— Non, t'inquiète pas. C'est pas grave. J'ai... elle me vole une partie de ma mémoire. C'est la contrepartie, on va dire.

Au même moment, la porte s'ouvrit brusquement. C'était mon père, accompagné de l'infirmière et du fameux plateau.

Aizawa Shota — Vous pouvez rentrer les garçons, merci d'avoir veillé sur elle.

L'infirmière installa ce qu'elle avait apporté devant moi. Mon père restait en retrait derrière elle. Je regardai les garçons qui me jetèrent un léger coup d'œil. Izuku me fit un petit signe de la main auquel je répondis.

Ma gorge se noua quand je reposai mon regard sur mon père.

Yoru Aizawa et Shoto Todoroki : L'ombre dans le feu et la glace Où les histoires vivent. Découvrez maintenant