Chapitre onze

11 1 0
                                    

Je m'assis sur le bord du lit, tentant de maîtriser les tremblements qui commençaient à envahir mon corps. Shoto, toujours attentif, remarqua immédiatement ma détresse croissante.

— Yoru, tu trembles, observa-t-il doucement, une note d'inquiétude dans sa voix.

Je relevai les yeux vers lui, essayant de sourire malgré ma fatigue et mon malaise.

— Je pense que tu devrais te coucher, dit-il calmement. Tu as besoin de te reposer.

Je savais qu'il avait raison. Mes forces m'abandonnaient rapidement, et il devenait de plus en plus difficile de lutter contre la fatigue.

— D'accord, murmurai-je, la voix tremblante malgré moi.

Shoto m'aida doucement à me glisser sous la couette, ses gestes précis et attentionnés contrastant avec son apparence habituellement stoïque. Il tira la couverture jusqu'à mes épaules, s'assurant que j'étais bien couverte. Le geste, bien que simple, me touchait profondément.

— Je vais rester ici jusqu'à ce que tu t'endormes, déclara-t-il calmement, son regard se posant sur moi avec une détermination douce mais ferme.

Je le fixai un instant, une multitude de pensées se bousculant dans ma tête. Mon instinct me poussait à protester, à lui dire que je n'avais pas besoin d'une sorte de nounou. Mais la fatigue était trop forte, et une partie de moi appréciait sincèrement son offre.

— Tu n'es pas obligé, marmonnai-je, tentant de garder un semblant de dignité malgré ma vulnérabilité évidente.

— Je sais, répondit-il simplement. Mais je veux le faire.

Ces mots, prononcés avec une sincérité désarmante, firent naître un mélange d'émotions en moi. J'étais à la fois gênée et réconfortée par sa présence. Ma nature habituelle, mélange de fierté et de sarcasme, se heurtait à la situation.

— T'es vraiment bizarre, Todoroki, soufflai-je avec un petit sourire en coin, tentant de retrouver un peu de mon mordant habituel.

Il haussa légèrement un sourcil, mais un léger sourire étira ses lèvres.

— Si rester pour m'assurer que tu vas bien est bizarre, alors je suppose que je le suis, répondit-il calmement.

Je fermai les yeux, une vague de soulagement m'envahissant. Malgré mes réticences, savoir qu'il était là me donnait un sentiment de sécurité. Peu à peu, le poids de la fatigue l'emporta, et je me laissai aller à la tranquillité de ce moment.

— Merci, chuchotai-je, à mi-chemin entre la conscience et le sommeil.

— De rien, répondit Shoto doucement, sa voix basse et apaisante. Repose-toi bien.

Le murmure de ses paroles, rassurantes et sincères, résonnait dans mon esprit alors que je glissais doucement dans le sommeil.

Quelques minutes plus tard, alors que ma respiration devenait régulière et profonde, Shoto constata que je m'étais enfin endormie. Il resta encore un moment, observant mon visage détendu, s'assurant que j'étais réellement en paix. Puis, avec précaution, il se leva silencieusement du bord du lit. Il s'assura que la couverture était bien ajustée autour de moi, me maintenant au chaud. Ensuite, il se dirigea vers la porte, ses pas à peine audibles sur le sol. Il jeta un dernier regard pour vérifier que tout était en ordre avant de sortir. Shoto ferma doucement la porte derrière lui, prenant soin de ne pas faire de bruit. Il se dirigea ensuite vers sa propre chambre.

Le lendemain matin, je me réveillai doucement, les rayons de soleil filtrant à travers les rideaux. La première chose que je remarquai fut la sensation qui m'enveloppait. La soirée de la veille semblait presque irréelle, comme un rêve lointain.

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Jul 05 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

Yoru Aizawa et Shoto Todoroki : L'ombre dans le feu et la glace Où les histoires vivent. Découvrez maintenant